J'avais oublié la chair amoureuse, sa houle et ses remous, cette alchimie de l'incandescence, cette ébullition du sang, cette combustion de la peau et le suintement tiède des humeurs. Tout cela, je l'avais oublié : le travail opiniâtre du désir au fond des viscères, le halètement du souffle, ce tropique de canicule et de moiteur. Et d'un coup la tempête m'emportait.