Dieu sait à quel point j’excelle dans l’art de l’emmerder. Sauf qu’il faut le reconnaître, elle, elle est passée maître dans celle de me rembarrer.
Et bordel j’aime ça !
Ce moment est magique. Hors du temps. Nous sommes en symbiose. Dévorés par notre attirance mise en sommeil trop longtemps. Cette alchimie contre laquelle nous ne pouvons pas lutter. Contre laquelle nous ne voulons plus lutter. Évidente, inévitable. C’était lui et moi d’une manière ou d’une autre. Inscrit au fer rouge dans le grand livre du destin. Deux parties d’un même tout. Indissociables.
« Un réel coup de foudre. Pas au sens figuré du terme. Non, au sens propre. Un véritable coup de tonnerre, franc et brutal. De ceux qui ébranlent la Terre avec vioance, causant pertes et fracas. De ceux qui laissent une trace indélébile dans leur sillage. De ceux capables de raser tout ce qui se trouve à leur portée. »
Il n'est pas nécessaire de l'avoir dans mon champ de vision pour savoir lorsqu'il est là. Tous mes sens sont en alerte et un véritable déferlement s'agite dans mon estomac quand il se trouve dans les parages. Comme une putain de réaction chimique. Cataclysmique. De celles qui confrontent deux composants antinomiques.
*Putain, Billie Di Laurens, comment ai-je pu un jour cesser de t’attendre ?*
Je ne peux pas parce que ça me fait flipper d'être devenue si dépendante de toi.
Je ne veux pas parce que, parfois, c'est si fort ce que je ressens pour toi que c'en est douloureux.
Il y a quelque chose dans son regard de profondément agité et je sens les larmes menacer de couler dès que mon regard accroche le sien. Derrière son silence, je l’ai entendu hurler sa détresse. Comme si j’étais la seule à la percevoir. Il semble si abîmé, si tourmenté.
-) On dit que l'ignorance est le meilleur des mépris, et, comme le fou que je suis, je me raccroche à l'idée que tant que je provoque en elle des émotions, quelles qu'elles soient, alors c'est que j'existe un tant soit peu dans son monde
Peut-être qu’au contraire, c’est toi qui n’auras plus jamais envie de partir.
Il faut savoir se contenter des petites victoires