Un jour, elle avait demandé à Annie, sa sœur, ce qui permettait aux enfants de déceler avec tant de sûreté les points faibles de leurs parents. Annie lui avait répondu qu'eux- mêmes se trahissaient par leurs gestes, leurs regards, leurs paroles.
« A cinq ans, nos gosses savent tout de nos cauchemars, de nos secrets coupables, de nos faux-semblants. Ils emmagasinent ce qu'ils ont enregistré et nous décochent leurs flèches dès qu'ils entrent dans l'adolescence ».
...quand un drame arrive, on voit les parents découvrir combien ils tiennent l'un à l'autre, même s'ils étaient sur le point de divorcer.
- Oui. On dit que le chagrin rapproche les gens.
Tout être humain a besoin d'avoir un cadre de vie, qui réponde à des schémas précis. Et s'il lui arrive de sombrer dans la démence, c'est son délire qu'il structure.
On pense généralement que les enfants sont extrêmement libres et spontanés. Mais ce n'est pas vrai. Il leur faut des racines, des points de repère. (page 402)
L'espoir n'est plus que folie quand il défie toute logique.
...la vie c'est comme l'escalade d'une montagne.