De plus, il disposait du garde-manger le plus réputé à l'est de Vienne. Sur ses étagères à épices s'alignait un échantillon des saveurs du monde et dans sa glacière un catalogue exhaustif de bêtes à plume et à poil suspendues par les pattes à des crochets. On serait alors tenté tout naturellement de conclure un peu vite que 1912 était l'année idéale pour mesurer les talents du chef. Si ce n'est qu'en période d'abondance n'importe quel idiot équipé d'une cuillère est capable de satisfaire les palais. Pour véritablement tester l'ingéniosité d'un chef, il faut s'intéresser aux périodes de restrictions.