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Citations de Amor Towles (104)


-La plupart des gens ont plus de besoins que de manques. Ce qui explique le genre de vie qu'ils mènent. Mais le monde est dirigé par ceux dont les manques dépassent les besoins.
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Le vent tourne vite à New York City-dans le bon ou le mauvais sens. Mais ça, on ne le sait qu'avec le temps.
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Reconnaissant qu’un homme devait maîtriser le cours de sa vie s’il ne voulait pas en devenir le jouet, le comte songea qu’il serait avisé de réfléchir à la manière d’atteindre ce but quand on a été condamné à passer sa vie, enfermé.
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C’est drôle, songea-t-il, comme il s’apprêtait à abandonner sa suite. Dès notre plus jeune âge, nous apprenons à dire au revoir aux amis et à la famille. Nous accompagnons nos parents et nous frères et sœurs à la gare ; nous rendons visite à nos cousins, nous allons à l’école, entrons au régiment ; nous nous marions, voyageons à l’étranger…

… Mais l’expérience est moins susceptible de nous apprendre à dire adieu à nos biens les plus chers. Et à supposer que cela s’apprenne ? Nous ne voudrions pas de cet apprentissage. Car, en fin de compte, nous accordons plus d’importance à nos biens qu’à nos amis…
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Une assignation à domicile est une violation claire et nette de votre liberté, certes, mais cela se veut également une humiliation. Si bien que la fierté et le bon sens vous commanderaient plutôt de ne pas marquer l’occasion…
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Ainsi pour son père, déchirer une page d'un livre était sacrilège. D'autant plus choquant en l'occurance que la page en question provenait des Essais de Ralph Waldo Emerson - le livre que Charlie Watson admirait plus que tout autre. Au bas, il avait soigneusement souligné deux phrases à l'encre rouge.
Il arrive dans l'éducation de tout homme où il en vient à la conclusion quel'envie, c'est l'ignorance, que l'imitation, c'est le suicide, qu'il doit s'accepter tel qu'il est, pour le meilleur et pour le pire, que même si le vaste monde regorge de bienfaits, pas un grain de blé ne viendra le nourrir si ce n'est par la vertu du travail qu'il accomplira sur ce lopin de terre qui lui a été accordé pour qu'il le laboure. Le pouvoir qui réside en lui est d'une nature nouvelle, et personne d'autre que lui ne sait ce qu'il est capable de faire, pas plus que lui-même ne le sait tant qu'il n'a pas essayé.
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C'est drôle, songea-t-il comme il s'apprêtait à abandonner sa suite. Dès notre plus jeune âge, nous apprenons à dire au revoir aux amis et à la famille. Nous accompagnons nos parents et nos frères et soeurs à la gare ; nous rendons visite à nos cousins, nous allons à l'école, entrons au régiment ; nous nous marions, voyageons à l'étranger. Prendre un ami par l'épaule et lui souhaiter bonne chance en nous consolant avec l'idée que nous aurons de ses nouvelles sans tarder, voilà qui fait partie de l'expérience humaine.
Mais l'expérience est moins susceptible de nous apprendre comment dire adieu à nos biens les plus chers. Et à supposer que cela s'apprenne ? Nous ne voudrions pas de cet apprentissage. Car en fin de compte, nous accordons plus d'importance à nos bien qu'à nos amis. Nous les transportons d'un lieu à l'autre, souvent pour un coût rédhibitoire et au prix de moult complications ; nous époussetons, cirons leur surface et grondons les enfants lorsqu'ils s'approchent trop près pour jouer - et dans le même temps, nous laissons les souvenirs les investir d'une importance toujours plus grande. Nous sommes enclins à nous rappeler que cette armoire est celle-là même où nous nous cachions enfant ; que ces candélabres en argent décoraient notre table au réveillon de Noël ; et que c'est avec ce mouchoir qu'un jour elle sécha ses larmes. Et ainsi de suite. Jusqu'à imaginer que ces biens soigneusement conservés pourraint nous consoler de la perte d'un compagnon.
Mais, bien sûr, un objet n'est rien de plus qu'un objet.
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«  Dans l’espace des dix-sept années écoulées depuis l’instauration de cette paix ——une génération à peine ——, la Russie avait vécu une guerre mondiale , une guerre civile, deux famines et la prétendue Terreur Rouge.
Bref, le pays avait traversé une période de bouleversements qui n’avaient épargné personne .
Alors, que vous fussiez de droite ou de gauche , Rouge ou Blanc, que votre situation personnelle se fût aggravée ou améliorée, le moment était peut- être enfin venu de boire à la santé de la nation ».
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A dix heures, le comte accompagna ses hôtes jusqu'au beffroi et leur souhaita bonne nuit avec le même souci du cérémonial que s'il s'était trouvé sur le perron de la demeure familiale à Saint-Pétersbourg.
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Si la culture choisie réclamait beaucoup d'eau, alors suivaient deux années de sécheresse. S'il passait à une autre nécessitant beaucoup de soleil, les nuages et les orages s'accumulaient à l'ouest. On pourrait dire que la nature est sans pitié. Qu'elle est indifférente et imprévisible. Mais que penser d'un fermier qui change de culture tous les deux ou trois ans ? Même enfant, Emmet comprenait que cela signalait un homme qui ne savait pas ce qu'il faisait.
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Ce soir de 1946, lorsque le comte et Richard avaient fait connaissance autour de la concoction rose d'Audrius, l'Américain avait défié le barman de créer plusieurs cocktails, chacun reprenant l'une des couleurs de la cathédrale Saint-Basile. Ainsi étaient nés le Solidago, le Bleu Tiffany, le Mur de briques, ainsi qu'une potion vert foncé du nom de Sapin de Noël. Ajoutons que pratiquement tout le monde au bar savait que si vous arriviez à boire ces quatre cocktails à la suite, vous gagniez le droit au titre de "Patriarche de toutes les Russies" - après avoir repris connaissance.
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Comme cela aurait été formidable si la vie de chacun d’entre nous avait été une pièce de puzzle ! Parce que, alors, aucune n’aurait constitué une gêne pour les autres. Chaque vie se serait calée dans son petit emplacement à elle et, ce faisant, aurait contribué à la reconstitution complète de l’image complexe.
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Certains pourraient s'étonner que deux hommes se considèrent comme de vieux amis alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quatre ans ; mais la solidité d'une amitié ne se mesure pas au passage du temps. Ces deux-là auraient eu l'impression d'être de vieux amis même quelques heures après s'être rencontrés. Cela était dans une certaine mesure dû au fait qu'ils étaient âmes soeurs - le genre à se découvrir au cours d'une conversation parfaitement fluide de multiples points communs et des raisons de rire. Mais il s'agissait aussi très certainement d'une question d'éducation. Elevés dans de grandes demeures au sein de villes cosmopolites, sensibilisés aux arts, jouissant de longs moments d'oisiveté et exposés aux plus beaux objets, le comte et l'Américain, pourtant nés à dix ans et six mille kilomètres d'écart, avaient plus de choses en commun l'un avec l'autre qu'avec la majorité de leurs compatriotes respectifs.
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Soudain, je me suis rendu compte que descendre la perspective Nevski d’un bout à l’autre revenait à parcourir la littérature russe d’un bout à l’autre. Là, tout au début – juste à côté de l’avenue sur le quai Moïka, se trouve la maison où Pouchkine a passé ses dernières années. A quelques mètres se situe l’appartement où Gogol commença la rédaction des Ames mortes. Ensuite vient la Bibliothèque nationale, où Tolstoï a écumé les archives. Enfin, derrière les murs du cimetière, repose notre frère Fiodor, inlassable témoin de l’âme humaine, enterré sous les cerisiers.
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Mais ainsi que le disait la comtesse Rostov, si votre patience n'était pas si souvent mise à l'épreuve, elle n'aurait pas grand chose de vertueux.
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- Elle pèse quinze kilos toute mouillée, mesure moins d'un mètre; ses affaires occuperaient tout au plus un tiroir; elle ne parle que si on s'adresse à elle; et son coeur ne bat pas plus fort que celui d'un oiseau. Alors comment se fait-il qu'elle prenne tant de place ?
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Camarade procureur Vychinski : Votre nom.
Rostov : Comte Alexandre Ilitch Rostov, membre de l'ordre de Saint-André, maître de la Chasse.
Vychinski : Vous pouvez garder vos titres; personne ne vous les disputera. Cependant, pour qu'il n'y ait pas de confusion, êtes-vous bien Alexandre Rostov, né à Saint-Pétersbourg le 24 octobre 1889 ?
Rostov : Soi-même.
Vychinski : Avant toute chose, je dois dire que je ne me souviens pas d'avoir vu une veste décorée d'autant d'insignes.
Rostov : Merci.
Vychinski : Ce n'était pas un compliment.
Rostov : En ce cas, j'exige réparation sur le terrain.
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_ C'est une histoire triste.
_ En effet, Billy.
_ J'ai de la peine pour Duchess.
Emmet prit un air surpris.
_ Pour Duchess ? Pourquoi ? C'est lui qui a mis Townhouse dans le pétrin.
_ Oui, mais uniquement parce qu'il a refusé de traverser la rivière.
_ D'accord. Mais en quoi cela explique-t-il que tu aies de la peine pour Duchess ?
_ Parce que je parie qu'il ne sait pas nager, Emmet.. Et qu'il avait trop honte pour le reconnaître.
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En Russie, quel que soit le spectacle, tant que le décor a de l'éclat et que le ténor de la grandiloquence, il trouvera son public. De fait, au fil des années, à mesure que les lieux de duels gagnaient en pittoresque et les pistolets en raffinement, les hommes les plus distingués affichèrent une disposition à défendre leur honneur pour des offenses de moins en moins graves. Si bien qu'en 1900 la tradition du duel, qui était peut-être bien née en réponse à des crimes de la plus haute gravité - traîtrise, trahison, adultère -, avaient peu à peu abandonné toute raison, et l'on se battait pour l'inclinaison d'un chapeau, l'insistance d'un regard, ou l'emplacement d'une virgule.
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Comme une exploratrice intrépide, elle semble prête à planter son drapeau sur la calotte polaire et la revendiquer au nom de l'Inévitabilité. Toutefois, je ne peux m'empêcher de penser que pendant tout ce temps-là, son bonheur attend peut-être sous d'autres latitudes.
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