Je remercie la maison d'éditions "Le Quartier des écrivains" pour m'avoir offert ce premier tome de leur saga. La couverture est très belle, lumineuse, attirante et le résumé donne vraiment envie de plonger dans cette atmosphère.
Suite à la Grande Catastrophe, les humains restant sur terre vivent dans 4 communautés. Nous sommes en 2250, bien des années, des siècles après le carnage : la nature s'est rebellée et depuis il y a beaucoup de règles à suivre pour vivre en paix. Natis est celle que nous suivons, là où vivent des humains et robots qui les servent pour la plupart. Héloa débarque avec sa mère et son grand frère d'une autre communauté, enfin c'est ce qu'ils disent, mais ils viennent de presque 200 ans plus tôt (je ne révèle rien, c'est dans le résumé). Heloa débarque dans l'école de Zoé et Leila qui sont meilleures amies. Un trio va se former qui ne sera pas toujours du bon gout de l'une ou l'autre des jeunes filles. Une nouvelle vie commence pour la nouvelle et avec de nouveaux éléments : des mots qui respirent le mensonge, des actes qui diffère de la vérité. Zoé se pose de nombreuses questions et lorsqu'un "attentats" détruits une partie de leur école, les idées se bousculent. Seule une partie de la population serait en cause, mais est-ce vraiment le cas ?
Nous débutons avec un prologue très court qui ne nous donne que très peu de renseignements. Que se passe-t-il en fait ? Le premier chapitre nous amène directement à Natis, avec Zoé. J'ai eu trois phases avec ce premier tome. J'ai adoré le début, la présentation des personnages, leurs caractères changeants, les lieux, ce qui s'est produit pour en arriver à ce point. Puis j'ai eu un moment de flottement où je n'arrivais plus vraiment à suivre l'histoire et enfin le final où je suis retournée dans l'histoire. Il y a une partie du livre qui ne m'a pas entraîné, à peu près au milieu, quelques événements et personnages qui ont changés vite, presque radicalement que je me suis perdue.
La Grande Catastrophe a détruit la moitié de la population et dorénavant ils vivent en groupe. Dans chacune des communautés il existe différentes classes, du plus riche au plus pauvre et bien entendu les quartiers qui vont avec jusqu'aux égouts pour certaines personnes. C'est comme les enfants, si vous avez les moyens vous pouvez payer pour avoir un enfant dit "parfait" en tout point : intelligence, beauté et donc le métier qui ira avec. C'est le cas de Zoé qui n'a rien demandé et qui fait partie de cette classe, avec des parents qui ont payé pour l'avoir telle qu'elle est. Conditionnée, elle ne se rend pas compte de la chance (ou malchance cela dépend du point de vue) qu'elle peut avoir. Sa meilleure amie, Leïla n'a pas usé du moindre artifice et elle est "normale". Tous, d'une manière générale, sont plus grands, plus beaux, les femmes n'ont plus le moindre inconvénients mensuels, ne peuvent plus enfanter, plus de maladie (ou presque), la vie semble meilleure, plus "belle". Heloa et sa famille sont quelque peu différents sans pour autant que cela ne soit vraiment visible, sauf si on les regarde de plus près.
Il n'y aurait pas eu ce détail de voyage dans le temps dans le résumé j'aurai apprécié le découvrir et pas le savoir d'avance, car il y a des éléments que nous découvrons au fur et à mesure de la lecture qui ont tout de suite été catalogué dans "c'est normal, ils ne sont pas d'ici", ce qui à mon sens est vraiment dommage. Ce sont les différences qui se jouent dans le récit qui auraient donnés un peu plus de mystère au texte. Il y a cette partie et l'autre qui montre que les Grands de Natis ne sont pas ce qu'ils sont réellement. Le monde qui vit en ces terres n'a pas vraiment de liberté. On le ressent très vite et nous apprenons qu'ils ne sont pas seuls. Apparemment un groupe compte batailler pour se libérer de ce qu'ils pensent être une prison dorée. L'attaque contre l'école de Zoé est menée par des personnages dont on ne sait pas d'où ils viennent. C'est là que cette dernière va être accidentée et comprendre que ce groupe est dangereux, qu'il se passe des choses louches et que la société n'est pas telle que les Grands le montrent.
Les personnages avancent par à-coup dans des situations qui m'ont paru avancer rapidement et concrètement en début et fin de parcours, et floues au milieu du livre. Les pensées de Zoé changent continuellement, elle pense quelque chose de Heloa mais fait le contraire et reste à ses côtés. Lorsque l'on pense qu'une personne nous ment, on évite de s'en faire une super copine, enfin pour ma part je ne m'en approcherais pas trop si la confiance n'arrive pas à s'établir. J'ai eu du mal avec ce personnage, Zoé vit différemment de son amie Leïla et reste sur ses positions, ou plutôt celle de ses parents. Lorsqu'elle se rebelle elle en fait pas les choses à moitié. Elle si calme et paisible en toutes circonstances devient une véritable furie, à se demander si quelqu'un ne lui injecte pas ou ne lui fait pas prendre quelque produit nuisible.
Leïla et Heloa ont des personnalités différentes également. Il est facile de comprendre pourquoi la seconde ne voit pas la même chose que les autres, mais la première ne reste pas sur ce que ses yeux peuvent voir. Elle est vive, intelligente et adorerait devenir photographe, un métier qui n'en est pas un aux yeux de ses parents. Elle se met toujours dans les ennuis et entraîne facilement ses amies. J'ai beaucoup aimé les suivre, ainsi que Thiago, le grand frère de Heloa. Les croyances d'avant semblent disparaitre au profit d'autres, voire de rien du tout. J'ai adoré la façon dont cette famille doit trouver sa place, réfléchir avant de parler. Rien n'est évident. Il y a par contre des points que je n'ai pas compris, comment font-ils pour parler avec ceux qui sont restés ?
Le récit est bourré d'émotions négatives comme positives. Plus nous découvrons le contexte plus nous voyons des zones d'ombres et apercevons des ennuis rapidement. Un monde parfait, cela n'existe pas, il y a forcément anguille sous roche. Alors oui il y a eut des moment de doutes, un peu de flou par moment, mais il y a également des certitudes, de l'action, des moments de suspenses, de surprises et un final qui donne envie de découvrir la suite des événements. Il suffit d'un imprévu, d'une arrivée (celle de Heloa) pour que le monde tranquille de Zoé et Leïla soit bousculé, balayé d'un revers de la main. Parfois un grain de sable bloque le roulement d'une machine, c'est tout à fait ce qui se passe. Les gens se révoltent lorsque la double bombe fat des dégâts, lorsque des jeunes sont traqués. Une chasse aux sorcières, un tribunal datant de cette époque j'ai eu l'impression de revenir en arrière lorsque l'on assiste à cette "mise à mort". C'est impressionnant de voir l'évolution d'un monde tant en robotique qu'en manière de survie et d'assister à un procès digne de Salem. Il y a des points qui s'éclairent, lorsque l'on voit qui appartient au groupe des Silencieux.
Il y a de sacrées surprises également de l'autre côté, dans ceux qui "tiennent" la ville entre leurs mains. Je m'attendais à certaines choses, mais au final c'est encore pire que ce que je pensais. Certains personnages ne pensent vraiment qu'à eux, oublie leur progénitures et si ces dernières ne vont pas dans leur sens... Fuir serait vraiment parfait mais les camisoles blanches semblent fonctionner encore plus qu'avant. Le danger est partout, les actes malsains ne s'arrêtent pas et ce monsieur X qui me donne des envies de lui écraser son sourire contre un mur. Il est mystérieux, ne cache pas vraiment son jeu et c'est encore meilleur de cette façon. On sait qu'il est mauvais, mesquin et prêt à tout et ce prêt à tout est terriblement dangereux.
En conclusion, une dystopie qui regroupe tous les points de ce qu'on peut attendre de ce thème. Il y a quelques petites défaillances dans l'un des personnages, mais je me dis que c'est probablement fait exprès au vu de ce que l'on apprend sur les migraines d'un autre. La fin est rageante et donne envie de baffer certains (je ne suis pas une non-violente, désolée ^^) J'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures.
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