En vérité, il n’était pas question de bonheur ni de malheur, mais de passer comme passent les mouches, les oiseaux ou les crapauds. Pas inutilement.
Cela demeurait très nécessaire pour la figuration du monde. Il ne fallait pas mépriser les plus simples démarches.
Ce qui arrivait c’est que tout se plaçait sur le même plan : les occupations, les allées et venues, le bistrot, le canal et l’Étoile.
[André DHÔTEL, "La tribu Bécaille", Gallimard, 1963 (réédition coll. "folio", 1977)] (extrait choisi par le site "Esprits Nomades. Notes de passage, notes de partage" : LITTERATURE - article "André Dhôtel. L’écrivain où l’on revient toujours")