Pour réussir ce livre magique que j'imaginais, il me faut simplifier encore, réduire son message. Si je veux un printemps spontané de visages couronnés de bonheur à tous les balcons de la terre, je ne vois pas d'autre message que celui-ci, terriblement neuf, à la fois plus fort que l'habitude, que tous les refrains appris par cœur, et au même instant su par cœur: je suis un homme. (p. 151)
[portrait de l'acteur Kainz]
Son timbre fier, scandant les strophes républicaines
(d'ailleurs beaucoup plus à son fait avec elles qu'avec les propos des rois) remplit le cabinet fourré d'hermine d'une présence héroïque, d'un volume comme charnel, comme l'étirement d'un esclave de Michel-Ange, cependant que dressé tel un coq malingre et rageur sur ses ergots, le jeune Kainz ne signifiait par sa personne agitée, ses mains avides, que mesquinerie, chlorose, lâcheté.
“Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.” Le Sang d'un poète (1930)
Moi, qui ne suis pas un ange, je n’aime de cette Terre que ce qui s’en élève. A la hauteur d’une tige de jacinthe aussi bien qu’à celle d’un fût de chêne.