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Les écrivains et la collaboration.
Liste créée par moravia le 27/07/2013
40 livres. Thèmes et genres : collaboration , Épuration (1944-....) , Écrivains français

En juin 1940, Otto Abetz est là pour mettre en place une collaboration entre l'Allemagne et la France. Parmi les premières démarches se trouve la remise sur pied de la vie intellectuelle. De nouveaux journaux sont fondés, des maisons d’édition reprennent leur travail, certaines passant directement aux mains des services de l’ambassade d'Allemagne, d’autres restant simplement sous leur contrôle. Pour gagner la sympathie des écrivains et leur soutien à la politique de collaboration, ceux-ci deviennent l’objet d’une attention toute particulière. Associés aux nombreuses manifestations

organisées par l’ambassade et ses services , sollicités pour diverses interventions et participations, y compris une campagne de traduction d’ouvrages allemands lancée dès 1940, Otto Abetz s’efforce ostensiblement de flatter les intellectuels prêts à collaborer et à assurer une ambiance stimulante pour la création. De nombreux écrivains et éditeurs sont alors disposés à s’engager en faveur de l’idée d’une collaboration avec l’occupant.

Ils devront en rendre compte à la libération et se retrouveront sur des listes noires établies par le Comité National des Ecrivains. Les variations d'une liste à l'autre se fait dans la précipitation et un manque total de discernement. Les suppressions et les rajouts témoignent aussi de certains "arrangements".

Outre les appuis, celui qui n'est pas resté à Paris pour se rendre à la police, qui a su mettre entre la justice et lui un nombre de mois nécessaire à l'apaisement des haines et des vengeances, celui là évitera les sanctions les plus lourdes.

Les naïfs et les imprudents payent autant que le traitre.

Leurs œuvres passeront d'un purgatoire de plusieurs années à un oubli quasi total. Certaines maisons d'éditions disparaitrons définitivement.

Faut t'il faire la dissociation entre l'écrivain et le polémiste et se contenter de penser qu'en art, un salaud, cela ne veut rien dire ?

A chacun sa réponse, mais il semble qu'aujourd'hui un mouvement éditorial s'amorce puisque l'on peut facilement trouver en librairie les «Deux Etendards» de Rebatet (Gallimard 2007), Jouhandeau, Pierre Drieu la Rochelle (La pléiade 2012), «Journal inutile» de Paul Morand (2001) . Déjà le Livre de Poche avait donné l'exemple puisque l'on pouvait, sous cette forme, lire Brassillach en 1963 (N°1492, 3702), Jean De La Varende en 1966 ( N°41), G.Blond, de Châteaubriant .Cependant la Correspondance entretenue par Morand et Jacques Chardonne de 1949 à 1968 se fait attendre.

Trop de procès en perspective ?

Avant d'être fusillé par les Allemand Jacques Decour signa une «Lettre ouverte aux anciens écrivains français» :

«Vous avez choisi l'abdication, la trahison, le suicide. Nous, écrivains français libres, avons choisi la dignité, la fidélité, la lutte pour l'existence et la gloire de nos lettres françaises.»

Les réprouvés de 1944 le restèrent longtemps. Il fallut les lois d'amnistie signées par le président Vincent Auriol le 5 janvier 1951 et surtout le 6 août 1953, pour mettre fin à ces mises à l'index.



1. Comme le temps passe
Robert Brasillach
4.28★ (153)

14 septembre 44 : ayant appris l'arrestation, le 25 août, de sa mère, Robert Brasillach, qui avait trouvé refuge dans une chambre de bonne de la rue de Tournon, se constitue prisonnier. Le 19 janvier 1945 à l'issue d'un procès dont la presse s'est largement fait l'écho, Robert Brasillach est condamné à la peine capitale. Le 6 février malgré de nombreuses interventions en sa faveur auprès du général de Gaulle, Robert Brasillach est fusillé au fort de Montrouge. Il a payé le prix fort son engagement total au coté des nazi, qu'il exprimait dans son journal "Je Suis Partout ". Encore, début 44, il était l'auteur d'un article publié dans Révolution Nationale, où, s'expliquant sur sa germanophilie, Robert Brasillach déclarait : « J'ai contracté, me semble-t-il, une liaison avec le génie allemand ; je ne l'oublierai jamais. Qu'on le veuille ou non, nous aurons cohabité ensemble. Les Français de quelque réflexion, durant ces années, auront plus ou moins couché avec l'Allemagne, non sans querelles, et le souvenir leur en restera doux. » .
2. Les deux étendards
Lucien Rebatet
4.55★ (366)

Il collabore jusqu'au bout au journal "Je Suis Partout". Condamné à mort par la résistance il fuit jusqu'à Sigmaringen où il retrouve la crème de la collaboration (dont Céline). Le 8 mai 1945 il est arrêté en Autriche. Après avoir écrit : «d'une façon ou d'une autre, la juiverie offre l'exemple unique, dans l'histoire de l'humanité, d'une race pour laquelle le châtiment collectif soit le seul juste». Lucien Rebatet ne peut plus se défiler. Il est condamné à mort en 1946, après 7 ans de prison il est gracié en 1952.
3. Combats et batailles sur mer
Paul Chack
4.25★ (6)

Officier de la marine et écrivain. D'énormes tirages ont assuré une grande diffusion à ses récits maritimes et historiques de l'entre-deux-guerres. Il publie de nombreux ouvrages d'aventures et de combats qui remportent un grand succès. Anglophobe et anti bolchévique. Il crée le Comité d'action antibolchévique et organise en mars 1942 à Paris, la grande exposition antibolchévique destinée à exalter l'action de la LVF. Il préside jusqu'en 1944 un prix littéraire : Prix de la France aryenne. Arrêté à la Libération, il est condamné à mort, le 18 décembre, par la Cour de justice de la Seine. Selon Jean Galtier-Boissière, il s'était abaissé jusqu'à proposer d'écrire un livre à la gloire du général de Gaulle : « Les jurés, écoeurés, l'ont condamné à la peine capitale » [Mon Journal depuis la Libération]. Il est fusillé le 9 janvier 1945, après que le général de Gaulle ait refusé de gracier un homme « qui a donné ordre à des Français de s'enrôler dans l'armée allemande ».
4. Les beaux Draps
Louis-Ferdinand Céline
2.92★ (99)

«Comptez sur moi pour mettre Juifs, Jésuites, maçons, synarchistes, curés, anglais, protestants, tièdes, mous, antisémites vagues dans le même bateau et sans fond et dans les eaux de Nantes ! Tous ces gens pour moi se raccrochent à cette civilisation pourrie - et doivent disparaître. A nous le Racisme pour quelques siècles au moins !» Ces lignes datées du 28 février 1942 ne figurent pas dans cet ouvrage mais dans ses "lettres" publiées à la pléiade en 2009. A la libération il fuit en Allemagne avec une partie du gouvernement de Pétain et les collaborateurs les plus compromis (lire "D'un Château L'autre"), puis il trouve refuge au Dannemark (lire "Nord") et laisse ainsi passer la tempête. Quand il rentre en France d'autres sujets occupent la France et Céline se fait oublier.
5. Péché d'orgueil
Lucien Combelle
4.00★ (4)

Lui qui à écrit dans les journaux "La Gerbe" et "Je Suis Partout". Qui à dirigé Révolution Nationale de 1942 à 1944 n'est condamné qu'à 15 ans de travaux forcés. Il a sans doute échappé à la peine capitale grâce au témoignage écrit d'André Gide dont il avait été le secrétaire en 1937. Bénéficiant de la loi d'amnistie du 5 janvier 1951, il est libéré peu après.
6. Les hérétiques
Saint-Loup
4.22★ (37)

En ce temps là Saint-Loup se nommait Marc Augier et son nom figura sur la liste du C.N.E au premier rang (les hasard de l'alphabet..). Dans "La Gerbe" du 4 sept.1941 il écrivait : " Qu'importe que ce soit une épée allemande et non une épée française qui veille sur nos côtes ! " . Membre de la L.V.F (Légion des volontaires français) contre le bolchévisme, il fonde le journal "Le Combattant Européen". Parti pour le front russe au printemps 1942, il y sera blessé mais poursuivra la lutte en assu­rant la réalisation du journal " Le Combattant Euro­péen" puis de "Devenir", le journal de la brigade de Waffen SS "Charlemagne". En août 1943 il fait paraitre son livre " Les Partisans". Correspondant de guerre de "La Gerbe" sur le Front de l'Est, Marc Augier raconte dans cet ouvrage les « commandos de chasse » des combattants européens contre les partisans russes auxquels il a participés, et au cours desquels il a été blessé, avant d'être rapatrié. L'éditeur Denoël a réuni en volume tous les articles publiés par l'auteur dans Gringoire, dès janvier 1943, sous le titre : « La Chasse aux partisans ». A la libération il s'enfuit en Argentine. Il reviendra en France en 1951.
7. La Nuit du Nyctalope
Jean de La Hire
3.00★ (10)

Un opportunisme sans scrupules pendant la guerre l'a conduit à reprendre les éditions Ferenczi à son compte en tirant parti des lois antijuives, et à en faire cyniquement une maison pronazie. Après la guerre, Jean de La Hire a été condamné pour ses activités durant l'Occupation, et ses livres collaborationnistes : Le Travail, les travailleurs et la nouvelle Europe, Mort aux Anglais ! Vive la France !, Hitler, que nous veut-il donc ?.) et s'est trouvé interdit de publier de nouvelles oeuvres. Ses anciens romans ont certes été pour une part réédités dans des versions largement réécrites, mais sans grand succès, puisqu'elles représentaient des formes populaires désormais plus à la mode ; et les tentatives de l'auteur pour imposer juridiquement à son ancien éditeur Tallandier de sortir ses anciens romans qui n'avaient pas atteint les tirages initialement prévus n'ont naturellement pas porté leurs fruits. Le monde de Jean de La Hire s'était décidément éteint. Il est mort en 1956
8. Le feu follet - Adieu à Gonzague
Pierre Drieu La Rochelle
3.90★ (475)

Fin 1940 il prend la place de Jean Paulhan (celui ci avait refusé de faire paraitre la NRF sous contrôle Allemand) à la tête de la Nouvelle Revue Française. Il avait donné des gages à l'occupant en incitant les Français à " s'enrôler" dans l'Europe Allemande ("La Gerbe",1940). Dans les premiers numéros de la NRF, de concert avec Chardonne il écrit dans la même veine. Il se suicide à la libération.
9. France la doulce
Paul Morand
4.00★ (11)

Il suffit de lire ce livre pour comprendre l'animosité qui s'est crée autour de lui. Roman de 1934, où Paul Morand étale son antisémitisme et son dégout des "Métèques". Une lettre datée du 7 mai 1960 donne le ton : «Là où Juifs et P.D. s'installent, c'est un signe certain de décomposition avancée; asticots dans la viande qui pue.» Il a fait preuve de la plus grande prudence en allant chercher refuge en Suisse. Son journal inutile paru en 2001 (Gallimard) éclairera encore un peu plus le lecteur sur ses positions si c'est encore nécessaire...
10. Claire
Jacques Chardonne
3.54★ (136)

Il est du voyage en Allemagne à l'automne 1941 avec d'autres intellectuels français. A son retour il s'est aussitôt rendu à Vichy. Il y rencontre le maréchal Pétain pour plaider la cause des allemands et rédige un compte-rendu élogieux dans le journal "La Gerbe". A la libération son non figure sur la liste noire du CNE. Après six semaines de détention, puis de résidence surveillée, il bénéficie d'un non lieu en mai 1946.
11. La gerbe d'or
Henri Béraud
3.75★ (16)

Il avait écrit avant guerre (1935) " Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage". Il est toujours violemment anglophobe, durant l'occupation, dans les colonnes du journal Gringoire. Condamné à mort puis gracié, il voit sa peine commuée à vingt ans de travaux forcés, puis à dix ans de réclusion . Malade, il est libéré en 1950, mais brisé.
12. La Brière
Alphonse de Châteaubriant
4.05★ (87)

Président du "Groupe Collaboration", Alphonse de Châteaubriant semble fasciné par le nazisme, allant jusqu'à voir en Hitler, un nouveau Dieu, et encourage la fondation d'un parti unique antibolchevique, en France. 1940 : Nommé directeur du mouvement «Collaboration», il fonde un hebdomadaire littéraire et politique où il appelle à la collaboration avec les Allemands. Le premier exemplaire de «La Gerbe» paraît le 11 juillet 1940. Y collaborent Giono, Morand, Cocteau, Marcel Aymé, Guitry. La revue opte pour une Europe aryanisée et débarrassée du bolchevisme autour de Jacques Doriot et Marcel Déat. A la libération, son nom apparaît sur la liste des auteurs jugés indésirables par le Comité national des écrivains. Réfugié en Allemagne puis en Autriche, le 25 octobre 1945 il est frappé d'une condamnation à mort par contumace. Celle-ci ne l'atteignit jamais dans le monastère du Tyrol où il s'était réfugié et où il mourut en 1951.
13. La neige sur les pas
Henry Bordeaux
3.70★ (39)

Henry Bordeaux, dont les conférences sur Pétain lui valurent plus tard quelques réprobations...
14. Oeuvres, théâtre, tome 2 : Théâtre, je t'adore
Sacha Guitry
4.17★ (28)

Le 23 août 1944 au matin Sacha Guitry est arrêté à son domicile par deux hommes armés. On ne lui laisse pas le temps de s'habiller et on l'entraîne dehors en pyjama qui se compose d'un pantalon jaune citron et d'une chemise à larges fleurs multicolores. Il porte sur la tête un panama , et se trouve pieds nus dans des mules de crocodile vert jade. Le spectacle est dans la rue ! On lui reproche d'avoir ouvert un théâtre à Paris pendant l'occupation. D'avoir beaucoup fréquenté ces messieurs "Vert de Gris" et d'avoir eu la vie belle ( encore en mars 44, il se porte acquéreur du testament manuscrit d'Edmond de Goncourt, qui est vendu aux enchères à l'Hôtel Drouot, pour la somme de 10.00 francs). A la prison de la Santé, il est enfermé dans la cellule 42 avec un ex-ministre de l'Education de Pétain. Il y restera deux mois, période qu'il racontera dans un livre en 1949 : 60 Jours De Prison (éd.L'élan). Deux mois après son arrestation, Sacha Guitry est libre ( le journal communiste "L'Humanité" écrira : . « La nouvelle incroyable a été transmise hier dans la soirée. Sacha Guitry qui s'est vautré aux pieds de l'envahisseur, Sacha Guitry qui a banqueté avec les tortionnaires, Sacha Guitry qui a ramassé des millions pendant l'occupation, Sacha Guitry est libéré par le juge d'instruction Angeras. » [14 novembre 1944]. Le 8 août 1947, le commissaire du gouvernement rend une décision de non lieu, rien n'ayant été trouvé au cours de l'enquête et beaucoup d'accusations ayant été reconnues comme fausses.
15. Le jour se lève à l'Ouest
Georges Blond
3.58★ (24)

Il écrit dans le journal "Candide" et collabore aux côtés de Robert Brasillach au journal "Je suis partout", hebdomadaire fasciste et antisémite. Il écrit dès 1941, "L'Angleterre en guerre", un livre violemment anti-britannique; en 1942, il fait partie du groupe d'écrivains invités en Allemagne, second voyage qu'il relate dans un article "Les invités de Goethe". Plus connue pour ses romans historiques (Grande Guerre, histoire maritime et épopée napoléonienne), il a commis également quelques romans. Pour son comportement pendant l'occupation il est condamné (Légèrement en comparaison d'autres dossiers) à la dégradation nationale par la Cour de justice de la Seine en Janvier 47. Il tente de racheter ses erreurs passées en écrivant de nombreux ouvrages à la gloire des Alliés. Ainsi, "Le débarquement" en 1951, "L'agonie de l'Allemagne" en 1952, un album " D'Arromanches à Berlin" en 1954. Il va au cours des quarante années qui suivent publier une cinquantaine d'ouvrages (que l'on trouve en Livre de Poche pour certains).
16. Les enfants de Venise
André Fraigneau
1.00★ (4)

Il fait partie des "voyageurs" de ce fameux automne 1941, au coté de Jouhandeau, Chardonne, Brasillach et Drieu La Rochelle. André Fraigneau écrit dans le journal «Comoedia» favorable à la collaboration. Cela lui vaut, après 1944, d'être mis à l'index par le Comité national des écrivains. Pas de condamnation.
17. La reine morte
Henry de Montherlant
3.73★ (1551)

Sur la liste noire, il sera arrêté à la libération pour avoir fait jouer ses pièces de théâtre pendant l'occupation. En 1945, Montherlant et Jouhandeau se retrouvent dans le même bureau d'un fonctionnaire "épurateur", dans une salle du Quai des Orfèvres. Il en fera le récit : "Jouhandeau se lève quand j'entre dans la pièce des inspecteurs et vient me voir. Il a l'air d'un prêtre. Manifestement, il est dans un autre monde. Manifestement, il est innocent, comme moi. Je veux dire un innocent de grand type. Il a à la main un volume de Port-Royal de Sainte-Beuve. Quel abîme ! Cet ouvrage où j'ai vécu les durs mois de l'armistice ! Nous sommes emportés dans un car de police jusqu'à la rue Boissy d'Anglas, où nous attendons longuement . Je persuade Jouhandeau que notre affaire prend mauvaise tournure, et il dit que maintenant, il le croit aussi. "Je crois que nous sommes pris". Il pensait que, pour lui, ce serait fini en une demi-heure. Il dit qu'on veut des têtes et que tous les autres étant morts ou en fuite, on prend ceux qu'on a sous la main; que nous tombons au plus mauvais moment (oui, nous sommes la lanterne rouge). Enfin, tandis que nous étions dans les plus sombres pronostics, un inspecteur vient nous dire : "Messieurs, vous pouvez disposer. Une instruction est ouverte contre vous. Tenez-vous à la disposition de la justice". (Fonds Jouhandeau, texte dactylographié de 1945) Tout finira bien.
18. Chaminadour : Contes, nouvelles, et récits
Marcel Jouhandeau
3.27★ (49)

Il est l'auteur d'une plaquette «le Péril juif», parue en 1938 qu'il avait fait retirer de la liste de ses oeuvres, plus tard. En 1941, il fait partie des écrivains de la délégation française, qui sont reçus en grande pompe à Vienne et à Berlin par les dignitaires du IIIe Reich. Il sera accusé de collaboration, mais sera blanchi.
19. La Cour d'assises. Ses pompes et ses oeuvres
René Benjamin
3.00★ (3)

Il reçut le Goncourt en 1915 pour son roman "Gaspard". Ses écrits pleins de louanges pour le maréchal Pétain lui valent à la libération la visite des gendarmes. Relaché, il est mis en résidence surveillée pour ses écrits antinationaux. Il est exclu de l'Académie Française (1947), pour ses affinités avec le gouvernement de Pétain.
20. Uranus
Marcel Aymé
4.01★ (771)

Collaborateur des journaux collaborationnistes "Aujourd'hui", "La Gerbe", "Je suis Partout". Il avait publié des contes dans ce dernier (journal pro Allemand). Cela lui valu d'être sur la liste noire du comité national d'épuration (CNE).
21. Le soleil de minuit
Pierre Benoit
3.69★ (110)

Académicien Pétainiste, collaborateur au journal " Le Petit Parisien ". Il est membre du "Groupe Collaboration". Le 16 septembre 44, sous l'accusation de collaboration avec l'ennemi, arrestation à Bayonne, puis est conduit à la prison de Dax. Deux mois plus tard, il est placé en résidence surveillée. Arrêté à nouveau en janvier 1945, il séjourne à la prison de Fresnes, dont il sort le 4 avril, lavé de toute accusation... On classe son dossier "sans suite" mais on l'interdit de publication en France pendant deux ans. Grâce à l'appui, entre autres de Claude Morgan et de Louis Aragon (ce dernier obtenant gratuitement pour son journal le roman L'Atlantide en feuilleton), Pierre Benoit est rayé de la liste noire en 1946. Il se retire de l'Académie Française à la suite de l'échec de la candidature de son ami Paul Morand (1959).
22. La nuit des temps
René Barjavel
4.20★ (49038)

René Barjavel figurera sur la première liste pour avoir été chef de fabrication chez l'éditeur Denoël et donné dans "Je Suis Partout" une interview concernant son roman "Ravage" en 1943. Le 25 février 1944 : Parution du Voyageur imprudent, que René Barjavel a dédié « à Robert Denoël ». Il restera celui que l'on a retiré de la liste on ne sait trop pourquoi... La calomnie reste payante, même si son sort est plus enviable que celui des « listés » qui disparaissaient des catalogues d'éditeurs, leurs ouvrages n'étant plus proposés, ni réimprimés. Ils n'étaient plus exposés chez les libraires et les grossistes ne recevaient plus leurs offices .
23. L'homme à l'Hispano
Pierre Frondaie
4.25★ (16)

Un article intitulé « La Politique et la raison », parut sur une pleine page dans L'Illustration du 25 janvier 1941 lui vaut de figurer sur la liste noire. Rédigé au cours des semaines qui ont suivi le discours radiophonique du maréchal Pétain qui, le 30 octobre 1940, « entrait dans la voie de la collaboration », Frondaie (dont le manuscrit portait le titre « Appel aux Français ») y prône une collaboration raisonnable et nécessaire. Pierre Frondaie avait fait partie, également, du Cercle Européen, un organisme collaborationniste. Heureusement pour lui, une ordonnance du 26 décembre 1944 n'inclut pas le Cercle Européen dans la liste des groupements collaborationnistes dont le fait d'avoir été membre constituait un crime d'indignité nationale : Frondaie fut non pas blanchi mais amnistié et rétabli dans ses fonctions au Théâtre de l'Ambigu, et il put poursuivre sa carrière d'écrivain.
24. Le grand troupeau
Jean Giono
3.96★ (1043)

Sous l'égide de la propagandastaffel se fonde le groupe "Collaboration" dont il sera un animateur. Arrestation le 30 août 44 à Manosque. Libéré le 31 janvier 1945, il est ensuite assigné à résidence à Marseille durant huit mois avant d'être arrêté à nouveau et conduit à Saint-Vincent-les-Forts. Inscrit sur les listes noires depuis le 9 septembre 1944, il y resta jusqu'en 1947. Dénonçant le stalinisme avant la guerre, il resta proscrit jusqu'en 1954, à cause de la haine que lui vouaient les communistes Aragon et Tzara. Aurait-il eu la naïveté de faire remarquer qu'Elsa Triolet (épouse d'Aragon) publiait ses livres ( Mille Regrets.1942,Le Cheval Blanc.1943) sous la bannière Denoël, éditeur des discours d'Hitler, Rebatet et Celine ? ou bien a- t'il souligné que le couple Aragon avait reçu pendant l'occupation, à titre d'avance, 374.000 Francs de l'éditeur Denoël ?
25. Man' d'Arc
Jean de La Varende
3.75★ (28)

Dés le 16 septembre 1944, Jean de la Varende figure sur la liste que publie le Comité National des Ecrivains dans les pages du journal "Le Figaro" et dans Les Lettres Françaises. Mais deux mois après son nom disparaitra de la liste définitive (la seule qui va compter). Ses convictions politiques (royaliste) n'était pas dans l'air du temps et ses quelques critiques littéraires dans la presse collaborationniste aurait pu lui faire plus de tort. Dans les premiers jours de 1945 il démissionna de l'académie Goncourt (des mauvaises langues suggèrent que son exclusion était proche..) et se retira dans son château de Normandie pour écrire jusqu'à sa mort en 1959.
26. Shanghaï secret
Jean Fontenoy
4.00★ (4)

Après avoir dénoncé le nazisme en 1933, avec des attirances pour le communisme, le Stalinisme le pousse vers le fascisme jusqu'à aller mourir dans Berlin assiégée par l'armée russe. On ne retrouvera jamais son corps. Il sera condamné, par contumace en 1948, à vingt ans de travaux forcés.
27. Madame de krudener l'amie du tzar alexandre ier 1764-1824
Abel Hermant
Il fut condamné à perpétuité pour collaboration en 1945, exclu de l'Académie Française puis gracié et libéré en 1948.
28. Au temps pour les crosses !
Georges de La Fouchardière
3.25★ (5)

Ses écrits, durant l'occupation, dans le journal de Marcel Déat (L'oeuvre) lui valut de figurer sur la liste noire du C.N.E. Pacifiste convaincu, il sera de ceux qui pensent qu'un pacte avec Hitler est préférable à une nouvelle guerre mondiale. Cela lui vaudra des ennuis à la libération et mourra peu après, abandonné de tous, et ses oeuvres tomberont dans l'oubli.
29. Les Enfants terribles
Jean Cocteau
3.69★ (3667)

Fait partie, comme Giono, du groupe "Collaboration"(créé à l'automne 1940 par Alphonse de Châteaubriant, avec l'appui d'Otto Abetz) . Ils ont en commun, avec Giono, d'avoir parlé de Hitler comme d'un "poète". Dine chez Maxim's avec Albert Speer (ministre des armements de la production de guerre). Publie " le salut à Breker " (artiste officiel des nazis). Il se trouvera lors de l'exposition, en 42, aux cotés d'officiers nazis et de hauts responsables du gouvernement de Pétain (une photo de cette cérémonie existe le montrant dans les premiers rangs). Cependant il ne figurera sur aucune liste noire et ne sera jamais inquiété.
30. La Négresse du Sacré-Coeur
André Salmon
2.67★ (7)

Sur la liste du C.N.E
31. Le démon de la vie
Edmond Jaloux
2.00★ (4)

Sur la liste du C.N.E
33. J'ai vecu 1900.
Maurice Donnay
5.00★ (3)

Sur la liste du C.N.E. + Journal Comoedia 24 octobre 1942. "Pour le Jubilé dramatique de M. Maurice Donnay la Comédie-Française vient de reprendre avec éclat un ouvrage en quatre actes en prose de cet auteur auquel nous devons rendre hommage". + "Les rares dramaturges publiquement ralliés à l’ordre nouveau sont des académiciens octogénaires dont la carrière était depuis longtemps achevée, Maurice Donnay et Abel Hermant." (Ecrire sous l'occupation - Presses Universitaires de Rennes).
34. La Vie D'Ernest Psichari
Henri Massis
5.00★ (7)

Sur la liste du C.N.E
35. Le pain quotidien
Henry Poulaille
3.87★ (61)

Sur la liste du C.N.E
36. Au nom des silencieux
Alfred Fabre-Luce
2.67★ (5)

Sur la liste du C.N.E
37. Le Sanglier
Pierre Luccin
3.50★ (26)

Pour avoir publié des textes dans des journaux collaborationnistes, Luccin a été frappé d'indignité nationale après la guerre. Il a arrêté d'écrire. Ses premières oeuvres avaient rencontré un grand succès, en particulier celles publiées par Gallimard, "La Taupe" et "Le Marin en smoking". Celui-ci était inspiré de ses douze années en tant que steward sur les grand paquebots à bord desquels il a cotoyé Greta Garbo, Marlene Dietrich ou Albert Londres, avec qui il voyageait sur le "Georges-Philippar" lorsqu'il a sombré en 1932 dans le golfe d'Aden. Couronné par l'Académie française, "La Taupe" avait été adapté à la télévision en 1996 par Françoise Decaux-Thomelet, avec Laure Duthilleul, Elizabeth Bourgine et Bruno Todeschini, et tourné en partie à Lacaussade, à Baurech. Revenu sur le domaine familial de Tabanac, Pierre Luccin a cessé, en 1947, de rédiger autre chose que des chroniques gastronomiques ou viticoles. Il a laissé quelques rares inédits et ce roman inachevé, commencé alors qu'il avait 80 ans (il est décédé en 2001 à 92 ans). Dans lequel, à travers la métaphore du sanglier, il raconte l'histoire d'un Daniel Braine qui lui ressemble terriblement, revenu désabusé d'une guerre durant laquelle il a perdu sa mère et son fils et connu la lâcheté et le mépris.
39. Le soleil des morts
Camille Mauclair
4.25★ (12)

Sur la liste du C.N.E, sa mort en avril 45 lui évite quelques désagréments...
40. Les pacifiques
Félicien Marceau
4.00★ (3)

Pour avoir travaillé à Radio Bruxelles il est condamné par contumace en 1946 à quinze ans de travaux forcés.
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