Andrée Prigent

Cet air inspiré, ces bouclettes innocentes et ce sourire tout aussi faussement ingénu qui auraient de quoi déconcerter même le plus terrible des prédateurs… Vous ne trouvez pas qu'il y a un air de famille ? Comment ne pas penser à Shaun le mouton et à ses inénarrables acolytes ? C'est sans doute mon faible pour ces épatants ruminants qui m'a donné envie de découvrir cet album... alors que mes deux agneaux sont plus âgés que la cible !



Nous sommes donc partis nous promener dans ce pays verdoyant - enfin, manière de parler, puisque les collines y sont aussi rouges, jaunes, turquoise... - où la saveur de l'herbe n'est altérée que par les rondes du loup à la recherche de son prochain casse-croûte. L'histoire pourrait être effrayante, mais le loup en question est vieux et myope, et notre bande d'ovidés a plus d'un tour dans son sac… Ne dit-on pas que l'union fait la force ?



Nous sommes ici dans un cartoon délirant de bout en bout. Cette histoire farfelue a de quoi amuser les enfants qui se réjouissent de voir les moutons exécuter leur plan dans une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Les protagonistes sont gaiement outranciers, les décors très stylisés, en mobilisant la technique de la linographie caractéristique du travail d'Andrée Prigent, semblent presque s'animer tant ils sont dynamiques. L'ensemble dégage quelque chose d'absurde et décalé qui nous a bien plu.



Nous avons donc passé un bon moment avec cet album, mais l'histoire nous a semblé courte,  le dénouement attendu, la morale un peu facile. Sans doute cherchons-nous le mouton à cinq pattes ? Toujours est-il que notre troupeau s'est mieux délecté des albums précédents de cette autrice. Mais nous ne saurions trop vous engager à ne pas faire comme le mouton de Panurge et à vous faire votre propre opinion !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..

Une histoire pleine de tendresse et d'amour.



Un vieil homme ronchon trouve un bébé dans son jardin, il va alors complètement tombé sous son charme. Ces deux là vont vivre et apprendre ensemble, dans leur petit jardin loin des horreurs de la seconde guerre mondiale.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..

Cela démarre comme une belle histoire, très poétique : l'amour paternel improvisé d'un vieil homme pour un bébé tombé d'un train. L'enfant grandit avec cet homme bon et sage qui l'élève comme son fils. Et puis, une femme arrive. Qui est-elle ? d'où vient-elle ? Le récit s'enrichit alors d'une autre thématique, historique.



Un beau moment de lecture plein d'émotions. Bravo pour les illustrations-collages, en trois couleurs, très expressives comme en témoigne la couverture.



Mon seul bémol, concernant cette collection, et déjà constaté avec 'La dernière année' : il me semble que le propos et le texte sont en décalage quant à la maturité requise pour la compréhension. A lire de préférence accompagné d'un adulte, donc.



De Jo Hoestlandt, toute la famille a beaucoup aimé 'Faut pas pousser Mémé', à découvrir dès 9-10 ans.

Un immense album cartonné, bien plus grand que la plupart des enfants à qui il est destiné et où ils pourront se cacher mais ce n'est pas la moindre de ses qualités.

Treize comptines, parmi les plus connues,à lire et à jouer grâce aux partitions qui raviront les petits mais aussi à écouter grâce à un QR code renvoyant à la version sonore.

Anatole est un vieil homme solitaire qui ne s’intéresse pas aux autres et se contente de peu. Des trains fermés passent derrière chez lui mais cela ne le concerne pas. Un jour dans son jardin il trouve un bébé, un tout-petit bébé »Ses yeux étaient noirs(…) avec , au milieu, une toute petite étoile d’or. » Anatole va s’occuper de cet enfant qui lui a souri, qui le regarde. Avec lui il découvre le bonheur d’aimer et d’être aimé. Le bébé s’appellera Virgile. A cause « du poète très ancien qui avait passé sa vie à chanter les jardins et la campagne ». La vie s’organise autour de cet enfant et Anatole est heureux, si heureux.



Un jour Virgile rencontrera une femme sur la voie de chemin de fer. elle a les mêmes yeux que lui mais la petite étoile il y en l’ombre sur sa veste.



Un livre court mais qui sonne tellement juste. Des illustrations en jaune et noir, minimalistes.

Un classique pour tous ceux qui s'approchent de loin ou de prêt à l'apprentissage de la lecture.

Tibili le petit africain indépendant laissera de côté ses préjugés sur la liberté pour accepter d'apprendre codes alphabétique, syllabique et tout le tralala qui va avec !

Un classique, vous dis-je.....

Une poule tente de se réchauffer en faisant des aller-retour entre la ferme et le poulailler, c’est alors qu’elle entend le fermier marmonner qu’il y aura de la poule au menu de Noël.



Ni une ni deux, elle décide de s’enfuir et croise le chat : Si tu ne veux pas être mangé à Noël, suis-moi ! Elle prévient la vache et l’âne qui décident de la suivre. S’enfuir, c’est bien, mais pour aller où ?



C’est alors que nos 4 amis vont faire une rencontre qui changera leur vie !



Ce petit livre souple fait partie de la collection « Les P’tits Didier » qui compte à ce jour 47 titres et dont les parutions régulières font le plaisir des professionnels de la petite enfance. Des histoires à raconter, mais aussi à lire seul, en premières lectures.



J’ai craqué pour l’histoire qui est vraiment très bien et pour le format du livre 16.5 X 16.5 cm. Un format poche idéal pour le transporter partout et à glisser dans son sac à main lors d’une sortie, dans les pochettes des sièges de la voiture, dans le bagage à main que l’on souhaite prendre en avion, dans la valise pour aller chez papy et mamy...



Je vous recommande chaudement cette collection de qualité à un tarif abordable et pratique. J'ai d'ailleurs craqué pour "Les trois boucs" de Jean-Louis Le Craver lors de ma dernière visite chez mon libraire.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..

Avant, Ours levait les yeux au ciel, ouvrait les bras et regardait autour de lui. Mais depuis qu'il a une carriole, il ne fait que regarder au sol et amasser des choses. Il ne prête plus attention à ce qu'il se passe autour de lui, jusqu'à se mettre en danger.

Un album qui critique l’excès de consommation, l'accumulation de choses et invite à profiter de la nature, à prêter attention au monde qui nous entoure. Le tout servi par de sympathiques gravures bleues, avec juste quelques pointes d'orange.

Ce n'est pas un album qui révolutionne la forme, mais il est joli, et permet de rendre accessible aux plus jeunes une notion parfois un peu compliquée à faire passer.

“A petits petons” est une série de vieilles histoires classiques qui se racontent depuis longtemps aux enfants à travers le monde. La petite poule apprend qu’elle risque de passer à la casserole pour noël, alors elle décide de s’enfuir de la ferme avec ses amis : “Suis moi dit la poule, Si tu ne me suis pas, pour le repas de Noël, c’est toi qu’on cuira.”. Le dessin d’Andrée Prigent est fait de traits épais, d’aplats de couleurs lumineuses et vibrantes, à la manière des gravures sur bois ou linographies, les compositions sont harmonieuses et vivantes. Et nos amis vont évidemment s’en sortir après un périples fait de rencontres et d’onomatopées.Un classique des histoires pour le petits adapté avec talent.

J’ai découvert cet album dans le catalogue des éditions Oskar et j’ai été séduite d’emblée par le titre. Malgré une couverture peu attirante (jaune et noire, aux traits simplistes), j’ai eu envie de découvrir ce récit. Le titre m’a rappelé de suite, une scène du film « Les uns et les autres » quand Nicole Garcia se voit contrainte de déposer son bébé sur la voie ferrée, pour lui sauver la vie. Une scène qui m’avait bouleversée à l’époque.



Le livre allait-il évoquer le même sujet ?



J’ai aimé cette rencontre improbable entre un vieil homme bougon et solitaire, introverti, et ce bébé souriant et calme, curieux de tout, qui vont s’apprivoiser au fil du temps. Alors qu’Anatole a toujours vécu seul et sans se soucier de personne, il devient responsable d’un bébé ! Et peu à peu, il va changer sa manière de vivre, prendre soin de quelqu’un, l’aimer… même s’il est trop pudique pour le dire.



Derrière un texte en apparence naïf, se cache une histoire profonde et terrible. On pressent la vérité assez vite, même si elle reste implicite. Les indices sont donnés peu à peu, notamment par les dessins et le doute n’est plus permis. L’histoire est magnifiquement contée, toute en nuances et sensibilité. Mais je ne pense pas que de jeunes enfants peuvent le comprendre seuls. Sans doute feront-ils une autre lecture de ce récit s’ils ne sont pas accompagnés.



Quant aux dessins, ils vont à l’essentiel. Ce que j’ai d’abord trouvé simpliste est en fait un travail d’épuration qui rend compte de l’émotion du texte. Le rendu est agréable, les contours bien marqués et les aplats de couleur bien nets. Et à chaque page, on découvre un petit détail qui fait la différence, comme cette étoile qui brille dans les yeux du bébé. Par cette technique, on entre de plain-pied dans l’histoire. Un plus, pour les jeunes lecteurs.



Un court récit de 42 pages, au texte fort, qui va à l’essentiel et procure une belle émotion d’un bout à l’autre. A ne pas réserver aux enfants !
Lien : http://argali.eklablog.fr/le..

Jamais n’est mentionnée la guerre. Et pourtant elle est là. Pas si loin. Mais Anatole n’en a pas vraiment conscience, même si les trains circulent plus que jamais — vers l’est, peut-on supposer.



Anatole a trop à faire. Il a trouvé un bébé dans son jardin. Il faut bien qu’il s’en occupe. Même s’il ne connaît rien aux enfants, même s’il est un peu bourru, même si. Et il le fera. Du mieux qu’il le peut. Car traîne sûrement en lui une fibre paternelle inexploité qui attendait son heure. Même s’il vous dira le contraire.



Puis, un jour, après des mois, peut-être même des années, alors que l’enfant a grandi, appris à marcher et à parler, arrive une femme au bout de l’allée.



Voilà ce que raconte Le bébé tombé du train de Jo Hoestlandt, un album jeunesse illustré par Andrée Prigent. Aux parents de raconter ce que l’auteure n’a pas écrit. Aux enseignants de donner une leçon d’histoire. Ou aux bibliothécaires. Et c’est peut-être là le problème de ce livre. En voulant ne pas trop en dire, on tombe dans l’ellipse. Le livre, donc, a besoin du soutien d’un adulte au lieu de se suffire à lui-même. Dommage. Car l’histoire est joliment racontée. Oui, dommage. Deux pages supplémentaires pour fournir aux jeunes lecteurs les grandes lignes de la Seconde guerre mondiale, pour les renseigner sur les trains, les quelques enfants abandonnés en cours de parcours ou lancés des wagons pour qu’ils puissent vivre, n’auraient pas été superflues.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

Un œuf perdu dont on cherche les parents ou dont on se demande ce qu'il en sortira c'est assez fréquent dans les albums jeunesse. J'en ai découvert de nombreux et de très réussis. Un œuf trouvé par un bousier, là c'est déjà beaucoup plus rare. D'ailleurs des bousiers il y en dans les documentaires mais dans les albums ? Pour moi c'est une première.

Celui là en plus c'est le héros de l'histoire. Gérard est un bousier sympathique, courageux et généreux.. On le découvrira au fil de l'histoire.

Après un long chemin, de nombreuses rencontres et autant de question notre bousier découvrira enfin d'où vient cet œuf.

Et c'est bouleversant !

En tout cas le petit bousier en est bouleversé.

Bel album, par l'illustration, et un texte efficace. Avec une chute inattendue.

A qui est cet œuf?

Quand Gérard le bousier découvre un œuf abandonné, son âme charitable lui dicte de retrouver son père ou sa mère pour qu'il puisse être couvé.

S'en suit alors la recherche des dits parents en passant par l'autruche, le coucou ou encore le serpent... en vain. Et quand enfin, il trouve les parents, quel effroi!

Une très jolie histoire où le sens des responsabilités de notre petit bousier le mène dans une quête impossible. La chute est très touchante.

Un album pour des enfants à partir de 3 ans.

Ce roman aborde de façon indirecte et détournée le thème de la Shoah, et des trains qui emportaient des milliers de Juifs vers les camps de concentration. Car ce bébé tombé du train, on comprend assez vite qu'on ne s'en est pas débarrassé pour le tuer, non, mais plutôt pour le sauver de ce qui l'attendait à l'arrivée... Mais pour le comprendre, l'enfant lecteur aura besoin des explications et des éclairages d'un adulte, cette thématique n'étant pas visible immédiatement par un jeune lecteur qui ne connaîtrait pas cette période funeste de l'Histoire. En tout cas, ce petit roman, c'est aussi le récit d'une belle histoire d'amour entre un vieil homme et un bébé, Anatole ayant sauvé et recueilli le bébé, et le bébé ayant appris à Anatole à aimer et à donner de l'affection. C'est touchant et pudique. Une belle surprise.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..

Ours aime regarder ce qui l'entoure jusqu'au jour où il trouve une carriole et décide de ramasser tout ce qu'il trouve.



Les illustrations m'ont tout de suite attirée. Ce bleu magnifique et ces dessins gravés sont de toute beauté.

Par contre, je suis un peu moins fan de l'histoire. Si j'adhère au message, une critique de l'accumulation aveugle mais peut-être aussi des choses qu'on utilise pas et qu'on jette dans la nature, le texte manque de punch et de clarté, particulièrement pour les plus petits.

Un conte de randonnée classique, avec des animaux qui vont s'ajouter aux autres. Praline Gay-Para nous présente avec talent un conte qui prend toute sa dimension, avec ses onomatopées, ses répétitions, quand il est lu à haute voix. Et puis il y a la chanson du fermier qui aiguise son couteau et celle de la grand-mère entourée des animaux, mais là c'est à chacun d'inventer l'air...

Les enfants adorent !

Très émouvante histoire d'un vieil homme recueillant un bébé "tombé du train" dans son potager. Cette arrivée inattendue va bouleverser sa vision de la vie et nous lecteur par la même occasion. Une fin subtile nous révèle toute la portée de cette histoire....

Livre très court mais une lecture accompagnée me parait indispensable pour les moins de 12 ans

A découvrir

Surprise et émotion pour ce livre jeunesse !

Un livre qui vous bouleverse mais qui est difficilement abordable pour un écolier s'il le lit seul... il sera difficile de comprendre sans explications.

Je n'en dévoile pas plus sur "la chute" de ce livre. A la première lecture, des indices nous échappent à la deuxième on comprend toutes les subtilités de l'écriture et des dessins de ce livre.

C'est la veille de Noël et le fermier chante à tue-tête que la poule sera un bon repas. Cette dernière qui n'a rien ratée de la chanson décide de quitter la ferme. Au cours de sa fuite, elle croise un chat, une vache et un âne. Un quatuor qui va vite trouvée une maison d'accueil…

J'ai trouvé cette histoire très belle, avec surtout une fin très positive et joyeuse.

J'aime aussi conté des histoires qui jouent sur les sons et les répétitions (du moins quand c'est bien fait évidemment). Ici la poule et ses trois amis vont clopin-clopant dans la neige avec des bruits de pas caractéristiques de chacun - la poule use toujours de la même ritournelle pour convaincre un nouvel animal de l'accompagner. Bref, un beau conte et une belle histoire à conter.

J'aurai aimé des dessins un peu plus sympathique pour que cela soit parfait et surtout un choix de couleur de police plus réfléchi (rouge sur vert, c'est pas possible !).

Gérard est un grand voyageur à toujours rouler sa petite boule de bouse. Mais aujourd'hui, il a découvert un drôle d’œuf et décide de cheminer pour restituer cet œuf à sa famille.



Une aventure pleine de sagesse et d'humour qui nous permet de rencontrer toute sorte d'animaux et leur progéniture. Une lecture-randonnée rafraîchissante et drôle.