Son père les avait quittés quatre ans avant, avec une…une vache ! Que trouvait il, se demandait Dario, à cette femme si vulgaire, encore plus peinturlurée qu’un tableau de Picasso, si…si… décolletée et débordante ? Merde, sa mère n’était-elle pas mille fois mieux que celle-là ? Cella là faisait plus putain que dame.
Et Klare atteignit le sommet du plaisir, avec une tendre vigueur il plongea une dernière fois dans Chipi et lui versa vague sur vague de sperme tiède, il gémissait à chaque contraction, victime d’un orgasme si fort qu’il tremblait comme s’il souffrait d’une fièvre tierce. Il finit par lâcher un long soupir étouffé et il sera fort le garçon dans ses bras, l’embrassa et s’abandonna haletant sur son corps. Chipi était au septième ciel. Il l’entendait respirer fort, sur lui, et peu à peu il retrouvait le contrôle de ses émotions. — Je t’aime vraiment, Chipi. Tu m’as manqué, pendant cette longue année. J’avais peur de ne plus te revoir, j’ai regretté de t’avoir demandé une épreuve si difficile.
Ce n’était pas la première fois que sa mère se doutait des pratiques solitaires de son fils. Le sachant gay, elle avait même pensé, plus d’une fois, à lui chercher un garçon qui serait monté chez lui, pour de l’argent, lui donner un peu de soulagement, mais elle n’avait jamais eu le courage d’aller en chercher un. Elle savait qu’il y a des garçons qui se vendent pour coucher avec des hommes, mais elle aurait eu trop hante. Elle aurait eu honte aussi d’aller lui chercher une putain, s’il avait aimé les filles. Alors un garçon, vous pensez ! Si au moins il avait eu un ami, des amis comme lui, ils auraient pu s’en charger. Mais il n’avait aucun ami, d’aucun genre. Bien sûr, un garçon qui ne peut pas aller danser, ou à une fête où seul au bar, comment pouvait-il se faire des amis ? Et qui avait envie d’avoir un ami paralysé sur un fauteuil roulant ?
La mère de Jacques éprouvait une profonde tristesse pour son pauvre fils. Mais elle ne savait vraiment pas quoi faire.
Une fois, Dario, pendant une leçon au lycée, envoya un SMS à Ivan, pendant que celui-ci était a la faculté.
~ Je ne vis pas depuis que je suis né, mais depuis que je t’ai rencontré.
~ Je n’avais jamais eu le courage de te le dire, mais je crois que je tombe amoureux de toi. Je suis crétin ? répondit immédiatement Ivan.
~Alors on est deux ! Moi aussi je suis amoureux comme une poire ! lui répondit Dario du tac au tac.
~J’aime bien les poires, Je te mange à la première occasion !
Oh, quelle belle bite tu as ! Et comme tu t’en sers bien ! Baise-moi fort, fais-moi sentir le mec que tu es. Allez bélier, pousse-la-moi dedans, fais la moi sortir par la bouche. Encule-moi fort, comme ça, oui. Dis-moi que je suis ton esclave. Dis-moi que je suis ta chose et que tu me remplis de foutre.
Alain, malgré toute sa bonne volonté, n’arrivait pas à dire ça, mais il semblait que l’autre se contente de faire le dialogue pour deux. Dominique continuait, sous ses coups forts et décidés.
Oooh, baise moi, bourre moi, encule-moi, fait moi sentir ton bâton de gendarme. Oooh, comme ça, oui, bravo. Vas-y, martèle ! Tu es un taureau en rut, tu… oui…
Et finalement ils jouirent.
Mais personne n’utilisait jamais le mot « gay ». Des fois, on parlait des folles avec dédain. Personne n’aimait les folles, même pas lui. C’étaient des caricatures de femmes. Minoru se sentait un homme, à cent pour cent, et il aimait les mâles. Rien de plus.
~ Papa ! Mais je suis un homme ! Et Dario aussi ! Nous sommes bien davantage des hommes que certains qui utilisent une femme et puis la jettent comme a fait le père de Dario ! Nous sommes plus des hommes que beaucoup qui ne pensent qu’à collectionner les femmes, l’une après l’autre pour faire étalage de leurs virilités.
~ Je ne sais pas… Honnêtement, je ne sais pas. Je…Je n’imaginais pas que… Je n’y ai jamais songé, dans un sens, parce je croyais que les gays étaient un problème qui ne me concernait pas… Mais si la société a toujours condamné les gays, il doit bien y avoir une raison, non ? Si c’était naturel…Pourquoi…
~ Gaetano, pendant des siècles la société a considéré la femme comme un être inférieur, avec aussi bien des démonstrations basées soit sur la bible que sur des études soi-disant scientifique. Mais finalement, aucune personnes honnête et intelligente ne pense plus que la femme est un être inférieur. C’est la même chose pour nous, les gays, mais la société n’est pas encore assez mure pour comprendre que même nous ne sommes vraiment pas des êtres inférieurs, vils, malade, vicieux.
Son seul problème était qu'il aimait les types jeunes et virils et qu'en même temps il aimait le rôle dit "actif", il préférait de beaucoup baiser qu'être baisé.
L'attirance physique, si forte qu'elle soit, était toutefois dépassée par un sentiment croissant d'admiration et de tendresse.
J'ai ma liberté, après tout c'est moi qui l'ai choisie, cette vie. C'est moi qui ai choisi de l'avoir, après l'avoir mis en route. J'ai choisi de ne pas l'enfermer dans une institution.