« Égrener toute une vie , la semer pour toujours entre les pages d’un livre et se dire que ,peut - être le grain ne germera jamais …..
C’est si long une vie.
C’est fait de tout et de rien.
Un long et précieux chemin ….. »
Et ma mère aussi était rose, et jolie, et fraîche comme une truite vive. Pendant que mon père bâtissait dans le bois et faisait des meubles et des portes, elle tenait une petite auberge de l'autre côté du pont, juste en face de notre maison. Mais une auberge en ce temps-là ce n'était pas les hôtels d'aujourd'hui. Aubergiste, on pouvait être fier de l'être. Cela sonnait haut et clair. On accueillait, on offrait l'hospitalité, on donnait et en échange on recevait beaucoup plus que pièces sonnantes.
Il est dans la vie des moments qui nous appartiennent et quand on les regarde du haut de toute une existence, seul le silence est vrai.
Salut montagnes bien-aimées
Pays sacré de nos aïeux
Vos vertes cimes sont semées
De leur souvenir glorieux
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual
De leur gloire qui monte aux nues
Vous n'êtes que le piédestal.
Quelques maigres arpents, du début à la fin... Et c'est bien suffisant. Jamais je n'ai manqué du nécessaire.
Un rêve qu’ils faisaient tous ensemble. Le malheur peut-être était fini. Cela ne pouvait pas toujours durer. Il fallait bien qu’un jour tout recommence. Il n’était pas possible que meure tous les souvenirs. On est têtu dans ce pays, on est tenace, jamais on n’abandonne. Il n’était pas possible que disparaissent à tout jamais la foi et le travail de ceux qui avaient uni leurs mains, brisé leurs cœurs, pour construire sur des cailloux des citadelles et, entre des murailles, faire jaillir des sources.
Ô temps, suspends ton vol.
Et vous, heures propices,
Suspendez votre cours.
Laissez-nous savourer
Les rapides délice
Des plus beaux de nos jours.
J’ai ta main dans ma main
Qui joue avec mes doigts
J’ai tes yeux dans mes yeux
Et partout l’on ne voit
Que la nuit, belle nuit
Que le ciel merveilleux
Qui fleurit tour à tour
Tendre et mystérieux…
Je me souviens de tes baisers, de nos étreintes,oublieux du danger, n’ayant pour nous aimer qu’un lit de feuilles sèches et le ciel merveilleux au-dessus de nos têtes.
Plus rien n’existe que cette solitude qu’il faut essayer de surmonter jour après jour.