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Citation de missmolko1


Wiggins grimpa sur le siège du cocher et fouetta le cheval. L’animal devait connaître le chemin par cœur. Ce trajet, il l’avait effectué presque tous les jours, du temps où Judah Dreghorn était en vie.

Telle était la triste raison qui ramenait Henry dans cette contrée sauvage et magnifique qu’il adorait, et où il s’était si souvent promené avec Judah par le passé. Rien que le nom des lieux lui rappelait le souvenir de journées de marche à flanc de collines, de l’herbe rêche sous les pieds, de la douce brise sur son visage et des panoramas qui s’étendaient à l’infini. Il revoyait les eaux bleu pâle du lac Stickle, dans lesquelles se reflétait le sommet de l’arche Pavey, ou les collines striées de neige du col Honister. Combien de fois avaient-ils escaladé ensemble le pic de Scafell pour se retrouver sur le toit du monde, assis le dos contre la pierre chaude, à manger du pain et du fromage et à boire du vin rouge comme si c’était la nourriture et la boisson des dieux ?

Cependant, deux jours plus tôt, il avait reçu une lettre d’Antonia, des mots quasi illisibles qui lui annonçaient la mort de Judah dans un accident stupide. Le drame ne s’était pas déroulé sur le lac, ni même au cours d’une de ces tempêtes hivernales où le vent et la neige faisaient rage dans la vallée, mais sur les pierres de gué de la rivière.
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