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Critiques de Anne Swärd (5)
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Embrasement

Il y a des livres qu’on oublie dès qu’ils sont refermés. D’autres qui nous restent en mémoire pendant des années. C’est le cas de celui-ci. Captivant il se lit d’une traite. On oscille entre la glace et la fournaise, c’est blanc ou noir, pas de gris dans les émotions des différents protagonistes. Je n’avais pas retrouvé cette ambiance depuis « l’été meurtrier » de Sébastien Japrisot. Les sentiments sont poussés à l’extrême, l’auteur nous accule dans nos réactions de lecteurs. C’est brillant, violent, doux et d’une beauté éperdue. Lou nous raconte son histoire, sa mère, l’émigration, les secrets de famille, Lukas, sa fuite pour pouvoir vivre et bien d’autres choses mais chut…. Je ne dis plus rien. Lisez l’histoire de Lou vous ne le regretterez pas ou à la limite vous m’en voudrez de vous faire quitter votre petit confort bien douillet, c’est un livre qui « décoiffe » et ça fait un bien fou.












Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Embrasement

Certains livres vous bouleversent et vous emportent sans que vous sachiez vraiment pourquoi. Ils continuent de distiller leur petite musique longtemps après que vous ayez refermé les pages et Embrasement fût l'un de ceux là. J'ai mis du temps à faire cette chronique car comme avec tous les romans qui m'ont énormément plu, j'ai ensuite beaucoup de mal à retranscrire mes sentiments et à agencer mes idées pour en parler sans dénaturer les émotions que j'ai pu ressentir. Je vois souvent le livre comme une rencontre, quelquefois elle est ratée, d'autre fois, on a l'impression que ce n'était pas vraiment le bon moment et on passe carrément à côté et certaines fois on est transporté, c'est souvent pour moi une question de timing, d'humeur du moment et de disponibilité à entrer dans une histoire.



Lou, que l'on suit petite fille, adolescente pour ensuite la retrouver dans sa vie d'adulte m'a vraiment émue dans son incapacité à aimer et surtout à se laisser aimer. Mais comment réussir sa vie amoureuse quand toute votre enfance votre propre mère vous demande, voir vous ordonne de vous "méfier de l'amour". Pourtant ce n'est pas faute d'avoir été aimée, protégée, adorée par une famille très présente et possessive. Au milieu de cette famille où cohabitent toutes les générations et où vous n'avez pas vraiment d'intimité, est-ce que la fuite n'est pas nécessaire pour réussir à se créer sa propre identité ? Avec Lukas elle va trouver quelqu'un qui la comprend, qui l'accepte telle qu'elle est mais à travers cette relation ambiguë d'amour et d'amitié, Lou ne réussira pas vraiment à s'épanouir et elle s'en rend compte. La maladie du père de Lukas marquera la fin de cette relation. Lou doit partir si elle veut réussir à vivre pour elle-même… mais jamais elle n'arrivera à oublier Lukas !



J'ai beaucoup aimé ce livre, la façon dont l'auteur distille ce sentiment de malaise qui nous prend au fur et à mesure de l'évolution des personnages. Les relations familiales et amoureuses sont particulièrement bien décrites et émouvantes. C'est un livre sombre et bouleversant dans un style poétique et lumineux et c'est ce contraste qui donne toute sa force au texte d'Anne Swärd. Une très belle découverte ! Seul bémol, la couverture, en la voyant je me suis demandée si je n'allais pas tomber sur une histoire de coucheries gratuites sans intérêt alors que c'est tout le contraire, elle ne reflète pas du tout l'histoire.



Je remercie Babelio et les Editions Libella pour ce partenariat. Une très belle découverte, une histoire bouleversante et une écriture qui m'a transportée.
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Un été polaire

Cette façon d'écrire, avec à chaque chapitre, un narrateur qui change à chaque fois, me surprend toujours.

Je crains de ne pas réussir à comprendre le lien entre les personnages et d'être obligée de naviguer à l'aveugle.

Et puis la magie opère, on trouve le rythme de chacun, les événements s'enchaînent.

Magie de l'écriture, magie de la capacité de compréhension de nos neurones !

Une fois encore, ça marche, je rentre dans l'histoire.

Un été polaire, avec un titre comme ça, on s'attend à grelotter, à s'enfouir dans une doudoune, à enfiler les bottes et les gants fourrés, et à ne pas pouvoir dormir pour cause de lumière excessive..... si la dernière affirmation se révèle bien exacte, le froid ne qualifie pas l'été suédois !

Il fait beau et chaud, la mer est à portée de brasse, une partie de la famille se retrouve dans la demeure familiale, d'autres membres de la fratrie se sont éloignés pour poursuivre leurs rêves.

L'auteur nous ballade dans l'histoire de la famille, petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place et nous referons sans mal la chronologie des événements.

Superbe écriture pour ce premier roman, Anne Swärd, une auteur à suivre ...

"Embrasement" est le titre de son deuxième roman traduit en français ..... la recherche est en cours !
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Embrasement



Il y a l’embrasement des champs, des arbres, des maisons ou des affaires qu’on brûle. L’incendie donc, l’incendie qui ravage, qui change la vie ou qui tue… Et il y a le pyromane aussi. Ils sont présents tous deux dans ce beau roman. « Tout faire flamber et passer à autre chose. » Ce roman, écrit à la première personne, c’est la vie de Lou, qui grandit seule, au sein d’une grande famille dans une maison isolée, entre « quatre usines, une voie ferrée, une zone industrielle et un barrage hydraulique », en Scanie. « Méfie-toi de l’amour », « Méfie-toi des hommes » « Ne joue pas avec le feu » lui répète sans cesse sa mère.





Lou, 7 ans, aime bien se retrouver en compagnie de Lukas, 13 ans, un voisin. Sa famille lui interdit de le voir. Mais elle continuera de le rencontrer jusqu’à ses 17 ans. La vie de Lou est faite d’interdits, de solitude et d’instants volés avec Lukas. Jusqu’au moment où, plus âgée, Lou quitte cette grande maison - et Lukas - et part à l’aventure en Suède, puis dans des pays lointains. « Tout ce que je voulais c’était vivre, voire autre chose, n’importe quoi. » affirme Lou. Elle déménage souvent, vit de petits boulots, mène une vie de bohème et rencontre des hommes, beaucoup d’hommes.





Roman de la recherche éperdue de l’amour, réflexion sur le sens à donner à sa vie, mais aussi éloge de la solitude. C’est Lou qui avoue: « Après avoir goûté au sexe, je savourais la solitude, autant qu’un besoin refoulé, insatiable. Petit à petit, je me suis mis à la protéger, comme si je l’avais volée.» Le récit, au fil des pages, revient sans cesse sur de nombreux sujets: le feu, la famille, la lecture, la relation entre deux êtres, la mort, la rupture, le sexe, la solitude… C’est un roman à lire lentement. Les phrases y sont riches et souvent belles. Elles vous pénètrent peu à peu. On éprouve vite de l’empathie pour Lou, adolescente qui est devenue trop vite une femme et se retrouve paumée.
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Embrasement



Embrasement

ANNE SWARD



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Lou nait pendant l'été. C'est une petite fille brune que sa mère prénomme Angela Raphaëla. Mais pour faire plaisir à sa famille, le prénom de Lou est accolé. Lou grandit entourée de sa famille. Jusqu'à ce fameux été d'incendie où elle rencontre un jeune garçon, beaucoup plus âgé qu'elle, Lukas.



Et là, elle commence à vivre sa vie de solitaire avec ce garçon. Elle se tait, cache des choses, ment, n'est pas brillante à l'école. Avec Lukas, elle brave pratiquement tous les interdits. Mais elle note tout dans un carnet.



On verra Lou grandir et au fil des romans, les passages dans le passé se font de plus en plus nombreux.



La plupart du temps, j'aime beaucoup les auteurs Suédois. Enfin, pour ce que j'en connais puisque je n'ai lu que des auteurs de polars. En recevant ce roman, je ne m'attendais pas du tout à un polar bien évidemment puisque j'ai lu la quatrième de couverture et qu'il faisait partie de mon choix.



Au fil des pages, ma lecture s'est faite à reculons, il faut bien le dire et lorsque j'ai tourné la dernière page, j'ai enfin pu prononcer le mot "Ouf".



Je ne renie pas la qualité de l'écriture de l'auteur. Mais je me demande où elle a bien voulu nous emmener. Nous ne le savons qu'à la fin. En effet, nous apprenons les éléments au compte goutte. Et je n'aime pas trop ça parce que cela semble ne pas être dans la logique du roman. Des éléments, qui ont été bien narrés, concernent la mort du père de Lukas. Une mort lente due à un cancer des os et qui va durer de nombreux mois où Lou et Lukas vont tenter par tous les moyens possibles de rendre le quotidien de cet homme moins difficile.



Par contre, ce que je regrette est que nous ne savons absolument pas ce qui s'est passé entre Lou et Lukas à Copenhague. Etant donné que Lou est la narratrice et qu'elle n'a aucun souvenir de la nuit qu'ils ont passé ensemble, cela conserve le mystère. Est-ce que cette sortie est à la base de ce qui se passe par la suite ? Lorsqu'elle abandonne Lukas, part avec un autre homme puis d'autres hommes pour vivre sa vie de solitaire dans de nombreux pays où elle ne se sent jamais chez elle.



Les Suédois apprennent les jeux de l'amour très tôt et Lou n'y coupe pas.



On apprend également ce qui s'est passé pour sa mère qui est tombée amoureuse de son beau-père. Mais on ne sait pas du tout pourquoi le père de Lou a quitté sa femme. Aurait-il surpris les regards échangés entre sa femme et son père ? Bien qu'il n'y ait pas eu adultère, du moins, c'est ce que je pense.



Mais Lou, qui a vécu quelques années avec son père, l'a beaucoup idéalisé. De plus, comme il est à l'origine d'un grave accident, personne dans les 16 personnes qui composent la famille ne veut en parler. Pour eux, cet homme ne fait plus partie de la famille. La figure paternelle manque énormément à Lou. Est-ce la raison pour laquelle elle s'est prise d'amitié pour ce garçon qui est déjà un adolescent alors qu'elle n'a que 7 ans et qui deviendra un homme lorsqu'elle entrera dans l'adolescence ?



Est-ce que Lukas a tenté de façonner Lou à son image ? Un ours solitaire ? Ou voulait-il connaître ce qu'était réellement une famille ? Il apprendra à la mort de son père ce qui s'est réellement passé dans son enfance. On pourrait penser que Lukas est son menton mais Lou est tout de même une fille intelligente qui sait ce qu'elle veut et qui prend le dessus sur Lukas.



Le feu et l'embrasement sont les thèmes centraux du roman. D'où le titre. Tout commence avec le feu pour Lukas et tout finit pour lui avec le feu. Mais un autre feu mettra fin également à la vie des personnages. Le feu de l'amour qu'ils n'ont pas su se dire à cause de Lou qui a préféré quitter Lukas pour vivre sa vie avec d'autres hommes et connaître de nouveaux horizons faits de solitude. Car Lou a été trop choyée par sa famille, ses grands-parents, ses parents, ses oncles et tantes. En effet, c'est la seule enfant et en plus une fille. On a l'impression qu'ils sont là pour elle parce que sa mère ne s'occupe pas trop d'elle. En effet, Lou, au contraire des membres de sa famille est brune. Comme tous les enfants, elle se fera punir lorsqu'ils découvriront son amitié, et plus encore, avec Lukas. Mais ils lui laissent vivre sa vie, ne sachant pas où elle se trouve la plupart du temps. A moins que sa mère ne s'en doute. Mais elle n'a pris aucune mesure pour que cela cesse.



Le lieu où ils vivent également n'incite pas à la promiscuité avec les voisins. Ils semblent tous à l'écart du monde, entre la ville et la campagne. On a l'impression que toutes ces personnes sont en marge de la société.



Lu dans le cadre du challenge Babelio.
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