Nationalité : Danemark
Né(e) à : Vienne , 1914
Mort(e) : 1986
Né(e) à : Vienne , 1914
Mort(e) : 1986
Biographie :
Romancière danoise.
Elle naquit et fit ses études à Vienne, mais devint danoise par son mariage avec le diplomate E.Khristiansen. Fin 1943, ils abandonnent Copenhague qu'occupent les Allemands pour la Suède où Annemarie Selinko travaille avec la Croix-Rouge suédoise et l'Organisation Bernadotte qui s'efforcent d'amener en Suède trente mille prisonniers des camps de la mort.
Deux romans ironiques "J'étais une jeune fille laide" (1937), "Demain tout ira mieux" (1941) et "Aujourd'hui mon homme se marie" (1940) la firent connaître dans l'entre-deux -guerres, mais c'est à "Désirée" (1951), roman retraçant le destin de Désirée Clary, qui fut l'amour de jeunesse de Napoléon, qu'elle doit son succés. Ce roman fut traduit en quatorze langues. Il a été porté au cinéma en 1954, avec Marlon Brando et Jean Simmons. Le film est dédié à sa soeur Liselotte, morte assassinée par les nazis.
+ Voir plusRomancière danoise.
Elle naquit et fit ses études à Vienne, mais devint danoise par son mariage avec le diplomate E.Khristiansen. Fin 1943, ils abandonnent Copenhague qu'occupent les Allemands pour la Suède où Annemarie Selinko travaille avec la Croix-Rouge suédoise et l'Organisation Bernadotte qui s'efforcent d'amener en Suède trente mille prisonniers des camps de la mort.
Deux romans ironiques "J'étais une jeune fille laide" (1937), "Demain tout ira mieux" (1941) et "Aujourd'hui mon homme se marie" (1940) la firent connaître dans l'entre-deux -guerres, mais c'est à "Désirée" (1951), roman retraçant le destin de Désirée Clary, qui fut l'amour de jeunesse de Napoléon, qu'elle doit son succés. Ce roman fut traduit en quatorze langues. Il a été porté au cinéma en 1954, avec Marlon Brando et Jean Simmons. Le film est dédié à sa soeur Liselotte, morte assassinée par les nazis.
Source : Wikipedia
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"Excusez-moi, citoyen, lui dis-je, car le géant recula avec affolement quand je le percutai. Excusez-moi, mais j'aimerais vous appartenir.
-Vous aimeriez quoi ? demanda le géant, ébahi.
-Je... j'aimerais vous appartenir un instant. Les dames peuvent entrer dans la maison de madame Tallien seulement si elles sont accompagnées d'un cavalier. Et je dois y entrer, je le dois ! - et je n'ai aucun cavalier."
Il me toisa de haut en bas, et ne semblait pas particulièrement ravi. Puis, comme poussé par une décision soudaine, il m'offrit son bras en disant :
"Venez, citoyenne !"
-Vous aimeriez quoi ? demanda le géant, ébahi.
-Je... j'aimerais vous appartenir un instant. Les dames peuvent entrer dans la maison de madame Tallien seulement si elles sont accompagnées d'un cavalier. Et je dois y entrer, je le dois ! - et je n'ai aucun cavalier."
Il me toisa de haut en bas, et ne semblait pas particulièrement ravi. Puis, comme poussé par une décision soudaine, il m'offrit son bras en disant :
"Venez, citoyenne !"
Rien de plus fatigant que l'amitié des gens importants. Et rien de plus odieux qu'une conversation avec des gens qui font les importants.
MARSEILLE, DÉBUT DE GERMINAL AN II
(ou fin mars 1794, d'après le calendrier suranné de maman).
Je crois qu'il est beaucoup plus facile à une femme d'avoir du succès auprès d'un homme quand elle a de la poitrine. Aussi me suis-je promis de rembourrer demain mon décolleté avec quatre mouchoirs pour avoir vraiment l'air d'une grande personne. En vérité, je suis sans doute déjà grande, mais on ne s'en aperçoit pas encore bien.
En novembre dernier, j'ai eu quatorze ans, et papa m'a fait présent pour mon anniversaire de ce beau journal. Naturellement c'est dommage de remplir ces jolies pages blanches. Ce livre a aussi une petite serrure et je peux le fermer à clé.
(ou fin mars 1794, d'après le calendrier suranné de maman).
Je crois qu'il est beaucoup plus facile à une femme d'avoir du succès auprès d'un homme quand elle a de la poitrine. Aussi me suis-je promis de rembourrer demain mon décolleté avec quatre mouchoirs pour avoir vraiment l'air d'une grande personne. En vérité, je suis sans doute déjà grande, mais on ne s'en aperçoit pas encore bien.
En novembre dernier, j'ai eu quatorze ans, et papa m'a fait présent pour mon anniversaire de ce beau journal. Naturellement c'est dommage de remplir ces jolies pages blanches. Ce livre a aussi une petite serrure et je peux le fermer à clé.
Les femmes sont en général des marionnettes actionnées par l'amour. En théorie, il est évident que toutes, elles veulent être jolies pour pouvoir, le moment venu, vivre leur roman avec le bel inconnu. En pratique, lorsqu'elles doivent aller au théâtre avec un homme qu'elles aiment par-dessus tout, elles sont capables de passer des heures dans un institut de beauté, le visage contracté de douleur, et elles se contentent de quelques maigres tranches de saucisson au repas du soir, afin de pouvoir s'offrir le vernis à ongles le plus coûteux.
Toute jolie femme dépend, sa vie durant, de deux êtres : de la personne préposée aux soins de son visage et de son coiffeur. Il est infiniment plus facile de s'habituer à un nouvel amant qu'à un nouveau coiffeur. D'ailleurs, il n'y a rien de tragique à ce qu'une femme se contente une fois en passant de quelques rondelles de saucisson et d'un morceau de pain sec en guise de dîner. Il y a des jours, n'est-ce pas, où l'argent vous fait défaut.
Les femmes agissent sur les nerfs comme les cigarettes, tantôt comme calmant, tantôt comme excitant.
... dire qu'il a refusé ma bouche ! Je crois que c'est le pire affront qu'on puisse faire à une femme. Qu'un homme ne veuille pas voir une bouche qui s'offre. Non, mieux vaut n'en pas parler, c'était trop laid, trop douloureux, cette honte et cette humiliation.
Claudio Pauls aime les jolies femmes comme un autre aimerait les objets ou les tableaux. Les femmes assiègent sa maison, mais il ne se donne jamais la peine de leur faire la cour. Pour lui, l'amour n'est pas une tragédie, il ne vit et n'écrit que des comédies.
Mon cœur est plein d'angoisse. Le destin a oublié de me tracer le chemin prescrit. J'ai beau chercher, pas de ligne blanche dans ma vie. Pourrais-je savoir, agent du destin, si je suis sur le bon chemin ? Ce détour est-il bien prévu sur mon itinéraire ?
Les gens dépourvus d'un certain sens de l'humour sont tout simplement odieux. Du moins, à mon avis. Si tu es incapable de rire et, avant tout, de supporter qu'il arrive aux autres de rire à tes dépens, nous ne pouvons rester amis.
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