Antoine Boute

Curieux récit : la construction , le thème, le style sont pour le moins déconcertants. On a un roman dans le roman puisque l’un des personnages se saisit des événements qu’il vit pour en imaginer une version gore. Et ce qu’il vit n’est pas banal : on n’est pas loin d’Alice au Pays des merveilles, revisité par le Louis Malle de Black Moon. Le temps et les distances sont abolis, on est dans un univers onirique (pas loin du cauchemar) pas politiquement correct.

Le puzzle se construit pour mieux perdre le lecteur.

La qualité principale est l’originalité, qui en fait un écrit inclassable, mais ce n’est pas trop surprenant pour les éditions Onlit, qui nous ont habitué à un non conformisme, le plus souvent réjouissant.



Impression mitigée, mais on est suffisamment bousculé pour garder en mémoire longtemps après lecture l’ambiance trash de ce conte pour adulte.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..

Antoine boute vainqueur par abandon...



Le lecteur, K.O. debout, n'en peut plus. Il jette l'éponge. Impossible de lire une chose (je reste poli) aussi décousue, où le récit semble n'être qu'un très lointain souci de l'auteur.



Antoine boute nous propose sa version d'une enquête policière. Freddo va au commissariat pour déclarer la disparition de sa femme, au lendemain du mariage. Karolien, une flamande commissaire, tombe sous le charme étrange de ce jeune homme qui en profite pour lui faire lire un autre roman d'antoine boute (un auteur faisant son autopromo, c'est classieux...) afin de l'éclairer sur les rapports entre lui (Freddo) et sa femme (et les deux enfants d'icelle). Ce faisant, Freddo en profite pour avoir aussi des rapports tièdes et bien durs avec ladite commissaire qui, en bonne flamande, ne rechigne pas au dur labeur... le tout dans une serre explosée sur un matela dégueux au milieu des tessons de bouteilles de vodkas, sous l'oeil d'un agneau atteint d'une malformation àla naissance. Et paf l'agneau.



On en remet une couche avec de longues, trèèèèèèèèèèèès longues pages d'associations de mots (un peu, c'était assez àmha). Et là, le lecteur que je suis déclare forfait.



Un mois pour avaler (à grand renfort de gaviscon) environ 90 pages... Je dis stop. Passons à autre chose.



Pourtant il y a de chouettes passages. Quelques délire biohardcores, politiquement incorrects, déjantés, zarbis... De l'écoterrorisme. J'apprécie (au moins la démarche). Mais ces passages sont rares. Trop rares. Et il y a surtout des trucs nulissimes, comme cette commissaires qui baragouine un français comme jamais je n'ai entendu un flamand parler. Cela m'a fait décrocher illico. Je l'avoue. Du remplissage. En masse compacte et serrée.



Bien sûr, il y a toujours la possibilité que les 80 dernières pages soient géniales et expliquent toutes les incohérences de la première moitié du livre. Mais j'ai des doutes...

Déconnade ou pamphlet? Militantisme écologique ou raillerie cynique? Slogan capitaliste ou poésie décroissante? Les auteurs ne choisissent pas. Par contre, ils misent sur dessin, typo et décalage pour tailler un costard à notre monde bien merdique. Vous reprendrez bien quelques tranches de sanglier?