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3.61/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen , le 18/07/1952
Biographie :

Antoine Garapon, né en 1952, est un juriste français. Magistrat, docteur en droit, secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la Justice, ancien juge des enfants.

Juge des enfants à Valenciennes ((1980-1982) puis à Créteil (1983-1990). Maître de conférence à l'Ecole nationale de la magistrature (1990-2001).

Il est l'auteur de plus de 30 ouvrages consacrés au droit et à la justice. Il anime l'émission radiophonique Bien commun, sur France Culture. Il dirige la collection Bien commun aux Éditions Michalon. Il est membre du comité éditorial de la revue de philosophie Esprit.

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Rencontre avec Denis Salas autour de le déni du viol. Essai de justice narrative paru aux éditions Michalon. -- avec l'Université Toulouse Capitole Denis Salas, ancien juge, enseigne à l'École nationale de la magistrature et dirige la revue Les Cahiers de la Justice. Il préside l'Association française pour l'histoire de la justice. Il a publié aux éditions Michalon Albert Camus. La justice révolte, Kafka. le combat avec la loi et, avec Antoine Garapon, Imaginer la loi. le droit dans la littérature. -- 02/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En dépit de tout ce qui les sépare, l'affaire des " sorcières de Salem" a de nombreux points communs avec celle qui fascina la France entière voici quelques mois : l'affaire d'Outreau. Du XVIIe siècle finissant au XXIe commençant, se font écho les mécanismes de panique morale qui s'emparent du public, le poids des représentations du mal sur tous les acteurs du drame, l'autorité de la parole des enfants en l'absence de preuve matérielle, la confusion de la justice et de ses magistrats qui se laissent emporter par les passions collectives, et finalement les stratégies de restaurations de la vérité et de réparation à l'égard es accusés et de leurs familles, le tout à grand renfort de publicité et de mise en scène. [...]
Mieux: ni dans un cas ni dans l'autre, la contingence, les défaillances individuelles et le concours de circonstances ne peuvent tenir lieu d'explication suffisante. Chacune de ces affaires dissimule au contraire un véritable portrait d'époque. (P7)
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Ce qui rend difficile l'interprétation du phénomène politique que constitue l'affaire d'Outreau, c'est qu'elle semble, à bien des égards, à contre-courant de l'esprit du temps. Celui-ci est sécuritaire et ne cesse de renforcer les pouvoirs répressifs du juge. Et voici qu'on trouve qu'ils sont trop étendus. Notre société réclame chaque jour davantage l'intervention du juge et se réfugie derrière son autorité ; et voici qu'elle sape cette autorité. Les mêmes parlementaires qui demandent à longueur de textes aux juges de se montrer impitoyables avec la délinquance s'émeuvent avec l'opinion devant ces détentions provisoires prolongées...
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C'est parce qu'elle était obnubilée par le bien, comme nous l'avons vu, que l'institution a fait du mal. Rien ne sert donc de lui faire la morale : mieux vaut l'aider à comprendre pourquoi elle s'est trompée.
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C'est à l'évidence une faiblesse de notre procédure : il est très difficile d'attendre de juges auquel il est demandé - dans ces affaires encore plus que dans d'autres - de s'engager activement dans une recherche de la vérité d'adopter des réflexes d'arbitre. On n'instruit pas sur des doutes, mais à partir d'hypothèses qu'il faut vérifier. Or le doute est la vertu cardinale de l'arbitre.
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Antoine Garapon
Comment revendiquer la reconnaissance et faire entendre sa voix sans se trahir ? C’est la principale préoccupation des victimes. Ne rien faire, se taire, c’est se renier et céder à la tentation de se retirer du monde. En faire trop, c’est se déconsidérer et risquer d’être mis sur le même plan que son agresseur, de sombrer à terme dans l’indifférenciation violente de la vengeance. Demander trop ? C’est s’exposer à être accusée d’agir par intérêt. Maudire son bourreau ? C’est risquer de se voir reprocher de l’expulser de l’humanité sous prétexte de vouloir y rentrer. La voie est étroite, on le voit, et l’on a vite fait de basculer d’un côté ou de l’autre…
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La victime ne naît pas victime, elle le devient. Mais peut-elle cesser de l’être ? Dans le rôle que lui assigne la société, la victime « est » mais ne peut pas devenir autre chose. Elle a été baptisée par un acte fondateur qui a déchiré son identité précédente. Sa reconnaissance se borne en quelque sorte à la qualité qui semble la caractériser : la souffrance [...] Pour que la rémission puisse devenir guérison, il faudra que la société accepte que la victime redevienne anonyme. L’incognito sera le signe qu’elle l’a, à nouveau, accueillie pleinement en son sein.
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Les garanties procédurales ne viennent pas, en France, des droits de la défense mais de l'empilement des différents juges censés considérer d'un oeil impartial le travail d'un autre juge. Se succèdent ainsi dans une affaire criminelle : le procureur (qui est aussi un magistrat), le juge d'instruction, le juge des libertés et de la détention, le substitut qui règle le dossier, la chambre de l'instruction puis la cour d'assises, seule instance où des non-professionnels auront voix au chapitre.
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La parole n'a de sens que si elle influence le comportement de son interlocuteur, et, en l'occurrence, de l'institution.
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. Les victimes aspirent à recouvrer la plénitude de leur être, à vivre sans diminution non pas en niant leur traumatisme – comment le pourraient-elles ? – mais en le dépassant, en refusant de se laisser enfermer par lui… et peut-être par nous.
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Se relever de l’outrage du crime, c’est se fixer de nouvelles normes de vie, parfois supérieures aux anciennes mais jamais identiques ; c’est se fixer la vie comme norme.
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