Antonio Bonanno

Tout d'abord merci à l'éditeur et à babelio pour m'avoir offert ce livre lors de masse critique.



Il s'agit d'un petit recueil des touts petits récits absurdes ayant tous en commun une chose : ce sont les moustaches qui vont en constitué l'élément principal. (Bon, même si on s'étend une ou deux fois aux barbes). Certaines histoires sont tout à fait charmantes, certaines plus franchment drôle. La force de la chose réside dans l'intéraction entre image et texte, comme dans les albums pour les tout-petit ceux-ci se répondent et se complètent.



J'ai aimé les différentes manière d'introduire chaque histoire (juste une idée racontée et illustrée en une ou deux double page). Quelques fois juste quelques mots, quelques fois des petites notices biographiques, quelques fois de courts contes, des fins racontées en dessin.



Le ton est assez uniformes : toutes les histoires semblent provenir plus ou moins de la même époque (je crois que ce n'est pas vraiment sensé être le cas, mais en les enchainant les spécificités de chaque se noient un peu dans l'ensemble), on y retrouve la même ambiance un peu nostalgique. Même si les situations changent du tout au tout.



A destiner à ceux qui aiment l'absurde, qui apprécie le style du dessin en noir et blanc et l'ambiance gentleman début 20ème. Pour ma part, qui aime tout ça mais modérément, j'ai aimé le découvrir mais j'avais moyenenemnt envie de continuer à découvrir encore une autre histoire (pour être quelques fois agréablement surprise tout de même)

Symbole de virilité par excellence pendant des années, la moustache est remise à l'honneur dans ce petit album. Une série de petits textes, de petites anecdotes, de petits récits parfois drôles, souvent absurdes, avec comme seuls points communs de mettre en scène des moustaches. Ils sont accompagnés de dessins qui les illustrent parfois sur plusieurs pages pour mettre en scène la moustache dans toute sa splendeur.



J'avoue avoir eu un peu de mal. Je ne suis pas opposée à l'absurde, mais conjugué à la brièveté de ces histoires,je ne l'ai pas toujours trouvé bienvenue. Certaines m'ont réellement laissé de glace et je me suis souvent demandé où l'auteur voulait en venir. Néanmoins, je salue l'imagination, parce qu'il y a parfois réellement de l'idée à faire des moustaches une corde d'archet ou un nid à oiseau.

J'ai été beaucoup plus sensible aux dessins. Je les ai trouvé tout à fait en accord avec la citation de Dali qui sert d'exergue au livre: la franchise et la précision du trait classique conjugué à leurs sujets déjantés relèvent d'un surréalisme que j'aime beaucoup. J'aurais aimé d'ailleurs que le graphisme joue encore plus avec les mots, pour donner encore plus de valeur à l'objet-livre.



Une jolie trouvaille que je n'ai sans doute pas su apprécier à sa juste valeur.

La maitrise technique du dessin, l’ambiance qui s’en dégage engendre une poésie loufoque, surréaliste, proche de Dali ou de Magritte. Humour graphique et fantaisie narrative engendrent des univers réjouissants, alternativement vieillots ou hors du temps.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Voilà du bel ouvrage… « Moustaches » est un recueil de vingt deux portraits succincts, truculents, poétiques ou gentiment féroces où « cette petite brosse de poils sur la lèvre », comme se plaisait à la décrire Maupassant, est au cœur du récit. Mais « Moustaches » tient plus par l’illustration que par ses textes. Le graphisme est extraordinaire, élégant et raffiné. Il nous replonge dans un début de XXème siècle en plein essor de découvertes et de frasques. En combinant habilement les deux, Bonanno, se rapproche de l’univers de l’Oulipo, surréaliste à souhait, drôle et fantasque et il nous captive. Le gabarit même de l’ouvrage est splendide, avec son format paysage, il fera le bonheur des enfants, des amateurs de bacchantes, mais aussi des bibliophiles…



Un grand merci à Babelio et son opération "masse critique", sans qui je n'aurai pas découvert cette petite merveille