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Nationalité : Allemagne
Né(e) : 1904
Mort(e) : 1976
Biographie :

Arnold Gehlen est un anthropologue et sociologue allemand.

Il est le principal représentant de l'anthropologie philosophique qui se développe dans le sillage des derniers ouvrages du philosophe et sociologue Max Scheler et du philosophe et anthropologue Helmuth Plessner.

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Article de Walter Aubrig, Eléments février-mars 2020, p. 63.
Le regard mortel sur son temps, Gehlen le porta en 1969, un an après les événements qui agitèrent l'Université, avec la publication de "Moral und Hypermoral", ouvrage dans lequel il conçoit une théorie de la morale plurielle. Le diagnostic est sans appel : l'idéologie de l'homme du Bien - les droits de l'homme - est le résultat d'une hypertrophie des sentiments, qui, originellement, lient entre eux les membres d'une même famille. Ce débordement de l'empathie, amorcé dès la christianisation sous la forme de l'amour du prochain, s'est transformé en humanitarisme, débordant de plus en plus sur l'ensemble des modalités d'existence individuelle et collective. Ce phénomène, en éradiquant progressivement ce que Gehlen appelle l'ethos des institutions, - l'honneur, le sens du devoir, la piété -, a joué un rôle prépondérant dans la fragilisation du tissu social. Sous l'empire trompeur du sentiment, les repères deviennent opaques, et les visages du monde entier apparaissent désormais sous les traits familiers d'un frère ou d'une mère.
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Confronté aux faits réels, le comportement de l’homme varie fortement selon qu’il pense être une créature de Dieu ou un singe parvenu ; dans un cas comme dans l’autre, il réagira à des injonctions intérieures très différentes.
Les religions, les visions du monde et les sciences ne se réduisent pas aux réponses données à la question de l’essence de l’homme. Elles proposent cependant, par tradition, une réponse ou, au moins, certaines perspectives qui conduisent à une réponse. Une quelconque unanimité parmi les réponses est exclue, celles-ci pouvant s’exclure mutuellement, comme dans l’exemple évoqué à l’instant.
Il faudrait pourtant tenir compte de cette situation particulière pour déterminer l’essence de l’homme, en montrant qu’il existe un être vivant dont l’une des propriétés les plus importantes consiste à prendre position vis-à-vis de lui-même, prise de position qui requiert, justement, une « image », une formule interprétative. Prendre position vis-à-vis de soi-même signifie prendre position .
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Aujourd’hui encore, l’homme constitue un domaine de recherche où l’on peut constater un nombre encore indéterminé de phénomènes en attente d’être portés au regard et d’être nommés.
C’est le thème de l’« esprit » (Geist) qui suscite des prises de position métaphysiques. Les problèmes qui se pressent alors sont tellement complexes, stratifiés, difficiles que toute formule simplificatrice paraît naïve. Qui pourrait être persuadé par des thèses globales sur l’esprit ignorant, par exemple, le problème de l’idéologie ou le problème du relativisme ? Le présent ouvrage ne rencontre pas directement ces grandes questions sur son chemin ; les mettre entre parenthèses signifie aussi, positivement, les réserver pour une enquête ultérieure. La dernière partie de cet ouvrage exposera cependant ces questions fondamentales, si tant est que je sois en mesure d’en donner une vue d’ensemble.
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S’il est question d’une position spécifique de l’homme, il faut indiquer de quoi l’homme se distingue. La comparaison des propriétés et des aptitudes humaines avec les propriétés et les aptitudes animales occupe dès lors une place non négligeable. Or, contrairement à ce qui était presque toujours le cas auparavant, nous n’avons pas entrepris ces comparaisons avec l’intention préétablie de déduire les premières des secondes à l’aide du concept infiniment flexible d’« évolution », concept hypothétique qui bascule bien trop facilement dans la métaphysique.
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À l’instar de l’anatomie qui est une science générale de la structure du corps humain, une conception globale de l’homme doit, elle aussi, être possible, car, étant donné que nous ne doutons jamais de savoir si un être est humain ou non, et que, par ailleurs, l’homme forme réellement une véritable espèce, nous sommes en droit de nous attendre à ce qu’une anthropologie générale porte sur un objet clairement établi.
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Aussi longtemps qu’on ne possède pas une vision globale de l’homme, on en reste à la considération et à la comparaison de signes caractéristiques isolés, et aussi longtemps qu’on en reste là, il n’y aura pas d’anthropologie autonome, puisqu’il n’y a pas d’homme autonome.
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