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Citation de Medelie


L'été et l'automne de 1895, je les compte, malgré tout, parmi les étapes heureuses de ma vie et si agitée. Tout ce que je touche prospère ; des amis inconnus m'apportent la nourriture comme les corbeaux à Elie, l'argent vient me trouver : je peux acheter des livres, des objets appartenant à l'histoire naturelle, entre autres un microscope qui me révèle les mystères de la vie.
Mort au monde en renonçant aux joies vaines de Paris, je reste en mon quartier où je visite tous les matins les morts du cimetière Montparnasse, après quoi je descends au jardin du Luxembourg saluer mes fleurs. Parfois un compatriote en voyage vient me voir pour m'inviter à déjeuner de l'autre côté de l'eau et à aller au théâtre. Je m'y refuse parce que la rive droite est pour moi une chose défendue, constituant le monde proprement dit, le monde des vivants et de la vanité.
C'est que, bien que je ne puisse la formuler, une espèce de religion s'est créée en moi. Un état d'âme plutôt qu'une opinion fondée sur des théories, un pêle-mêle de sensations plus ou moins condensées en idées.
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