Le brillant épanouissement des arts en Italie s’était fait sentir en France; des palais, des châteaux, des églises, s’étaient élevés ; l’art gothique avait fait son temps ; à des générations nouvelles il fallait des monuments nouveaux : des artistes peintres et sculpteurs se trouvèrent, comme il s’en trouvera toujours lorsqu’un peuple tout entier, éprouvant le besoin du beau, veut, pour un instant, quitter les idées mercantiles et terre à terre pour se retremper Pâme dans l'idéal qu’il a rêvé.
Richier avait subi l’influence de son temps ; son esprit élevé le portait aux grandes choses, et sans doute il dut beaucoup souffrir, beaucoup chercher , beaucoup travailler avant d’entrer dans la voie qui devait le conduire à la gloire.
Rue Saint-Honoré, près du Palais- Royal existait, sous le premier empire, le Café du Bosquet. La réputation de beauté de la patronne était telle que la police dut protéger rétablissement contre les curieux qui voulaient contempler la belle madame Romain.
L'exposition annuelle des beaux-arts s'organisait au palais des Champs-Elysées. Dans les environs du monument on voyait arriver de tous les côtés des commissionnaires portant les uns des tableaux gigantesques, d'autres des toiles microscopiques. La fièvre avait envahi les ateliers, chacun causait avec ardeur, donnant son avis, critiquant souvent, se montrant avare d'éloges ; les gens de lettres ont la réputation de se traiter entre eux assez durement, mais il faut entendre les peintres et les sculpteurs !
Les prétendus journalistes qui établissent leur domicile au café ne sont que des déclassés et des impuissants qui, au lieu de travailler sérieusement , trouvent plus commode de se livrer à des critiques contre la société et surtout contre leurs confrères arrivés, grâce à l'énergie et au travail, à conquérir une position. Ces individus préparent l'avènement des nouvelles couches sociales qui les porteront au pouvoir dans des moments de crise et les enverront à la Chambre sous des gouvernements réguliers.
Le café n'y est donc qu'une espèce de centre où l'on peut se voir et causer pendant quelques minutes ; mais là même souvent le journaliste travaille. Le correspondant des feuilles des départements recueille les dernières nouvelles et attend l'heure extrême pour mettre sa lettre à la poste. Le reporter va de l'un à l'autre, causant à l'homme politique, à l'artiste, à l'auteur dramatique , et prend des notes qui paraîtront le lendemain.
Jusqu'en 1789, les cafés de Paris où se réunissaient les écrivains ne furent que des centres littéraires où la politique était inconnue. Mais, à partir de l'époque que nous citons, les hommes politiques remplacèrent les poètes et les prosateurs. Les établissements du Palais-Royal devinrent des parlements au petit pied, où les individualités connues ou inconnues discutaient leurs programmes.
Tout le monde partit d'un éclat de rire. Mais elle se considéra comme insultée, appliqua sur la joue du trop facétieux Arthur un soufflet qui s'entendit à plusieurs mètres à la ronde et sortit en traitant la société de ramassis d'imbéciles. Droite et raide, dans sa démarche, elle ne se retourna pas, mais elle espérait intérieurement que Georges chercherait à la retenir.