Alors que je flânais dans une librairie, je suis tombée en pâmoison devant la couverture du tome 2 des Carnets de Cerise. En feuilletant l’ouvrage, j’ai découvert avec ravissement que la bande dessinée aux dessins poétiques était entrecoupée d’extraits des carnets intimes de l’héroïne. Du coup, conquise par le concept et les illustrations, j’en ai parlé à mon chéri qui m’a offert les deux tomes pour la Saint-Valentin (c’est nettement mieux qu’un cœur en chocolat pour ma cellulite).
La lecture des deux volumes m’a enchantée même si, portée par mon enthousiasme, j’aurais aimé que les deux bandes dessinées soient destinées à un âge plus avancé (le mien !). Ce n’est pas le cas mais malgré cela, la poésie est présente à chaque page : dans l’intrigue, les dessins ou les pensées de l’héroïne. Le fond est mélancolique car les histoires contées dans les deux tomes sont empruntes de nostalgie, même si elles se terminent bien. De surcroît, un soupçon de tristesse transparaît à travers l’intrépidité de la petite fille, notamment de par les rapports réservés qu’elle entretient avec sa mère et l’inexistence de son père. Son amitié avec Madame DESJARDINS, la romancière, paraît également compliquée : la vieille dame passe pour une folle pour le reste du village et la mère de Cerise ne cautionne pas vraiment cette relation atypique. Même l’amitié que Cerise porte à ses meilleures camarades n’est pas si évidente pour la petite fille qui avoue être parfois jalouse de la complicité qui lie les deux autres amies.
Le fait que les ouvrages mêlent des planches classiques de bande dessinée à des extraits du journal de Cerise procure une vraie impression de charme. J’adoooore les parties dédiées aux carnets, j’aurais presque préféré que les livres y soient exclusivement consacrés.
L’osmose est telle entre la poésie des textes de Joris Chamblain et celle des dessins d’Aurélie Neyret que l’on pourrait croire qu’il s’agit de la même personne ou d’âmes sœurs. Bravo à tous les deux pour cette complémentarité !
Enfin, d’un point de vue pédagogique (je ne suis pas très bande dessinée d’habitude de ce point de vue), on ne peut pas en demander davantage : on y retrouve la qualité du texte ainsi que celle du dessin, la poésie, de grandes valeurs telles que l’amitié, la tolérance, l’entraide… La petite Cerise est un vrai modèle pour nos bambins : elle souhaite devenir auteure, elle aime les mots, elle aide les gens mais elle conserve quand-même quelques petits défauts qui la rende humaine et sympathique aux yeux des enfants. Ma fille Hermione (7 ans et demi, même tignasse que la jolie sorcière de Poudlard avant qu'elle ne rencontre un lisseur - très très très grande bouquineuse) a vraiment adoré, elle attend impatiemment le troisième tome (et moi aussi !).
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