Tu ne dois pas avoir peur des confrontations mais il faut qu’elles aient toujours du sens, qu’elles soient réfléchies et intelligentes.
Une légende dit que la nature ressent l’atmosphère et quand cette atmosphère est mauvaise, la pluie prend alors possession des lieux et plonge l’endroit dans le chaos.
La vie n’est pas une facilité, mon Prince. La persévérance est un acte de courage et de bravoure. Comment être honoré ou même fier de soi si tout arrive en un simple claquement de doigts ?
Sincèrement, à quoi bon apprendre à bien se comporter quand on sait comment la famille royale a agi dans le passé ?
Un vent glacial et magique se propagea dans la chambre et la vida, comme si le jeune garçon n’avait jamais existé. […] Seuls l’armoire, le bureau et le lit, fait à la perfection, restèrent dans la pièce.
Iliot aimait la force naturelle qu’elle dégageait. Rien qu’en la regardant, il pouvait sentir sa puissance.
Personne ne le comprenait. Être roi lui volait son innocence et sa jeunesse. Se rendre compte de cela le rendait fou.
Il était le roi impuissant d’un royaume qu’il n’avait pas l’impression de gouverner.
Leur regard se porta un instant vers la cité. Elle mourait sous les flammes. Impuissante.
Plus il s’aventurait dans la cité, plus l’odeur des corps fraîchement tués lui donnait une sensation de grandeur. Il s’arrêtait parfois pour observer les cadavres gisant sur le bas-côté.
La mort était entrée dans leur quotidien.
Sans un mot de plus, Iliot monta dans la chambre de James, le cœur lourd. Il partirait le lendemain pour la suite du périple vers les îles des Grands Magiciens et il savait que le voyage risquait d'être périlleux. Il rangea soigneusement la fiole de feuilles dans son sac puis sortit la carte du pays qu'il déplia par terre. Plus à l'ouest de Porteus, les Montagnes sacrées l'impressionnaient. Les avertissements des Irolès et de la femme-arbre résonnaient encore dans sa tête. Souhaitant à tout prix les éviter, une idée lui vint alors à l'esprit : pourquoi ne pas quitter Porteus en bateau et contourner le pays jusqu'aux îles des magiciens, plus au Nord?
En entrant dans la bibliothèque, il déposa son livre puis traversa les longues allées une à une en quête d'un ouvrage qui retiendrait son attention. Soudain, son doigt s'arrêta sur le dos d'un livre noir avec une écriture rouge Le pays des ténèbres, pouvait-on lire. Iliot sortit l'ouvrage de l'étagère et observa la couverture qui représentait un château semblant venir tout droit des libres de fantasy. Si on se concentrait bien, on pouvait apercevoir à l'une des nombreuses fenêtres, une femme tout de noir vêtue. Elle avait le bras tendu vers l'extérieur, comme si elle appelait quelqu'un. Iliot pouvait presque imaginer le bras de cette femme en train de bouger.
Cette cuisine, c'était comme le sanctuaire de cette mère de famille. Marie ne travaillait pas; enfin si, elle se consacrait à l'éducation de son fils et passait la majeure partie de son temps dans cette cuisine à préparer de bons petits plats pour sa famille. C'était sa grande passion. Tout était parfaitement rangé et chaque chose avait sa place. Sur le frigo, on pouvait voir quelques vieux dessins qu'Iliot avait dû faire lorsqu'il était jeune. A côté du frigo se trouvait une liste. E s'approchant un peu, on devinait une liste de courses déjà bien fournie avec des idées de repas pour la semaine à venir. Marie était on ne peut plus organisée.
Vous incarnez l’espoir, gardez cela en tête.