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Citations de Benjamin Sulte (34)


Le nom de Papineau est répandu, depuis trois ou quatre siècles, dans le Poitou et dans les environs de La Rochelle. L'histoire du commerce de cette dernière ville renferme la mention de plusieurs membres de cette famille qui exerçait une forte influence dans les affaires de la région. La lignée d'où est sorti l'honorable Louis-Joseph Papineau commence au Canada par Samuel Papineau dit Montigny, né en 1670 dans la ville de Montigny, près Bordeaux, en Poitou, fils de Samuel Papineau et de Marie Delain. Il était arrivé au pays en qualité de soldat. Il s'établit à la Rivière-des-Prairies, au nord de Montréal, où, le 6 juin 1704, il épousa Catherine, fille d'Adrien Quevillon, cordier, né en 1641 et mort avant 1697, de Rouen, et de Jeanne Hunault. Agée de vingt-cinq ans au recensement de Montréal en 1681, cette dernière était fille de Toussaint.
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Jersey, c'est un point égaré sur la carte. Voyez, là-bas, la terre de France s'échancre à son extrémité nord-ouest afin que la mer pénètre plus loin chez elle. Cela forme le golfe de Saint-Malo et, au fond, la baie de Cancale, douce à la mémoire des mangeurs d'huîtres. Sur le vaste demi-cercle des îlots bleuâtres que dessinent les deux bras de la terre ferme, on voit, on croit voir flotter des îles, petites, coquettes, riantes, ensoleillées et pittoresques au possible, ayant d'un côté des fleurs, de l'autre des caps abrupts de huit cents pieds. L'une d'elles,
Ki est en mers vers l'occident,
comme disait le poète Robert Wace, né en ce lieu vers 1120, n'est qu'à vingt milles des côtes du département de la Manche. Elle jouit d'un printemps quasi perpétuel. C'est Jersey. Pour en sortir, il faut se lancer en plein océan Atlantique, autrement on est tout de suite en France, sur la Bretagne ou la Normandie, à Saint-Brieux, à Saint-Malo "beau port de mer", au mont Saint-Michel, à Granville, à Cancale, à Avranches, à Coutances, des noms qui rappellent aux Canadiens-français les commencements de leur histoire. Les Romains la nommaient File Caesarea et la regardaient comme une merveille. Aujourd'hui encore, on lui adresse compliments sur compliments à cause de sa bonne mine, de son climat, de sa calme indépendance. C'est l'Émeraude de l'Angleterre, selon Auguste Vacquerie dans son livre si charmant la Normandie inconnue.
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Le baron Antoine-Auguste Parmentier, agronome, né en 1737, parait avoir observé la pomme de terre à partir de 1763. Il l'analysa chimiquement et trouva qu'elle pouvait servir à la nutrition de l'homme au lieu d'être livrée uniquement au bétail. Nommé pharmacien de l'hôtel des Invalides, en 1774, il conçut l'idée de généraliser l'emploi de ce nouveau produit et, frondant à la fois les préjugés de la science, de la noblesse, de la bourgeoisie et du peuple, il publia ses travaux sur ce sujet. Il fit plus. On le vit donner un grand banquet dont la pomme de terre composait tout le menu.
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LES COLONS.
Au front d'un rocher qui surplombe
Et regarde les eaux comme un nid de colombe
Se dresse le vieux coq gaulois.
Les héros voyageurs ont bâti leurs chaumières
Sur ce plateau riant bordé par des frontières
Qui sont les champs do leurs exploits.

Génie aventureux, noble et courageuse âme,
Qui couve l'avenir sous son regard do flamme,
Champlain, le premier Canadien,
Groupe autour du clocher ses compagnons dociles-
Et désignant le sol où vont naître des villes
Il leur dit : voilà voire bien !

Alors commence l'ère étrange et solennelle
Dont chaque jour revêt une gloire éternelle,
Chaque homme un Litre glorieux !
Le pionnier travaillant pour les races futures
Jette en son épopée aux larges aventures
Le prestige du merveilleux !

La main à la charrue et les yeux sur son arme,
Prêt à voler terrible au premier cri d'alarme
Vers l'ennemi brave et rusé,
II ouvre avec ardeur le sillon solitaire,
Combat, travail et range un nouveau coin do terre
Sous l'étendard fleurdelisé.

De vieux soldats blasés d'une vie héroïque
Arrivent triomphants sur ce sol homérique
Et l'ont briller des jours de paix.
La race qui se forme a gagné sa noblesse.
Loin des cours de l'Europe où règne la mollesse
Elle grandit par ses hauts faits.

Déjà le champ s'étale autour de la famille,
Les épis mûrs s'en vont tomber sous la faucille,
(Doux fruit d'un travail incessant.)
Au foyer qui se peuple est l'Ange d'Espérance,
L'avenir rayonnant ..... alerte ! à la défense !
C'est l'Iroquois qui veut du sang!
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Son caractère était très doux. Ayant conscience de sa force surhumaine et du milieu dans lequel il vivait, il était toujours sur ses gardes et réglait son humeur d'après la justice et le droit. Loyal et honnête, il s'était acquis la réputation d'un gentleman. La famille Montferrand, très rangée, économe et bien notée dans le faubourg Saint- Laurent, élevait ses fils avec tout le soin désirable. Notre héros se ressentit toujours de la sollicitude de ses parents envers lui.
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Il y a cinquante ans, si vous parcouriez les campagnes du Bas-Canada ou les quartiers français des villes de cette province, le soir du 31 décembre, vous entendiez sur la route un chant grave et traînant, un air ancien qui captivait l'attention du passant par son étrangeté tout d'abord, puis à cause de la saison qui prête si peu aux manifestations de ce genre. C'était la Guignolée, l'une de nos plus vieilles coutumes, laquelle remonte à trois mille ans et davantage, tout comme notre fête de la Saint-Jean-Baptiste dont l'origine s'égare dans les temps préhistoriques.
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C'était une grande cérémonie chez les Gaulois quand on devait cueillir le gui de chêne, qu'ils regardaient comme sacré. Leur chef montait sur le chêne, coupait le gui avec une faucille d'or, le premier jour de l'an, et on le distribuait au peuple comme une chose sainte en criant : Au gui, l'a neuf ! pour annoncer la nouvelle année. Suivant eux, l'eau du gui fécondait les animaux stériles, et offrait un préservatif contre toutes sortes de poisons.
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Bien loin d'avoir plu aux Cent- Associés, la compagnie des Habitants leur portait ombrage, et comme les premier s'étaient réservé la concession des terres, leurs amis croyaient que son influence dans les affaires du Canada ne serait aucunement diminuée par l'abandon du trafic. Cent vingt colons ne pouvaient lutter, croyaient-ils, contre la politique d'un cercle d'hommes bien établis en cour. Ils ne songeaient pas que les colons, fatigués des abus du passé, opposeraient une résistance aussi habile que courageuse.
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Les premiers Canadiens sont venus des côtes nord et nord-ouest de la France. (Il faudrait dire aussi des bords de la Loire.) Connaissant ces sources, le caractère et la position sociale de ce peuple à l'époque de son émigration, nous pouvons rattacher le langage parlé par les colons du Canada à celui de leur pays natal, tant autrefois qu'aujourd'hui.
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La rivière du Loup
Elle est belle, elle est large,
La rivière du Loup
Elle est large partout
dit une chanson populaire. - J'ai voulu savoir si son histoire est longue, et vraiment je ne me repens pas de ma curiosité. Après avoir lu les études si intéressantes de mon ami François Lesieur-Desaulniers sur la paroisse de Yamachiche, j'ai pensé aux origines de la Rivière-du-Loup, attendu que les colons fondateurs, au lieu de s'établir de proche en proche, en remontant les bords du fleuve à partir des Trois-Rivières, ou en descendant de Berthier pour s'étendre tant qu'il y aurait des terres, ont préféré choisir un La rivière du Loup poste à mi-chemin de ces deux endroits et jeter de là des rameaux qui se rencontreraient inévitablement avec ceux du bas et du haut du fleuve. Ils choisirent donc la rivière du Loup pour centre de leur développement. Dès 1672, la seigneurie de ce nom existait sur le papier, comme nous le verrons plus loin. En 1681 on ne voyait personne encore à Maskinongé ni à Yamachiche, mais la Rivière-du-Loup possédait un groupe d'habitants français, dont plusieurs étaient nés dans le pays.
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L'Amérique était connue des Scandinaves sous le nom de "Irland it Mikla", ou "Grande Irlande". Leurs annales parlent de trois voyages après celui de saint Brandan, et avant l'arrivée de Christophe Colomb. Le plus connu de ces voyages est peut-être celui d'Ari Marson, parent d'Eric le Rouge, qui dans l'année 983, fut poussé par une tempête à "Huitmamnaland" ou "Terre des Hommes blancs", aussi appelée "Irland it Mikla". On nous raconte que Marson s'était converti au christianisme pendant son séjour en "la Grande Irlande", où les semences de la foi, semées par saint Brandan, avaient porté fruit et où on parlait encore la langue irlandaise.
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Retourné en France, l'automne de 1617, Champlain y trouva la situation
peu changée, sinon empirée. Les Basques, les Rochellois, les Bretons notamment, s'étaient fait accorder le droit de commerce dans le Saint- Laurent ; il fallut les combattre à Paris, à Tours, à Rouen; enfin, à la suite d'une assemblée tenue chez M. de Châteauneuf, on décida que leurs prétentions seraient mises de côté.
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Les Européens qui suivirent les traces de Christophe Colomb en Amérique étaient conduits par cinq inspirations : 1, découvrir des mines d'or et d'argent ; 2, courir les aventures ; 3, trafiquer avec les Sauvages ; 4, répandre le christianisme ; 5, fonder des colonies durables, susceptibles de devenir un duplicata des nationalités du vieux monde : la Nouvelle- Espagne, la Nouvelle-Angleterre, la Nouvelle- France.
C'est à la réunion de toutes ces idées que le Canada doit la révélation de sa géographie ; et c'est aux deux dernières qu'il doit l'établissement de ses colons.
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M. de Boucherville descendait de Pierre Boucher, sieur de Grosbois et seigneur de Boucherville, anobli par Louis XIV ; c'était l'un des rares seigneurs canadiens qui eut conservé sa fortune après la conquête.
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Josepn Lafrance, né à Michillimakinac, étant parti de la rivière Michipicoton en 1739, se rendit au lac La Pluie en compagnie des Sauvages de ces régions ; de là, chassant et péchant tour à tour, il traversa le lac des Bois ou des Isles, qu'il décrit comme environnés de forêts magnifiques, abondant en toute sorte de gibiers. Au nord de ce lac sont les Sauvages Eturgeons. Au sud-ouest est la nation des Sioux. Passant par la rivière Winnipeg, il entra dans le lac de ce nom, vers le milieu duquel il rencontra les Cris ou Christinaux qui demeurent du côté nord-est de cette nappe d'eau. Dans le lac Winnipeg, dit-H, se décharge une rivière qui descend du lac Rouge, ainsi appelé à cause de la couleur de ses sables.
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A la fin de l'année 1737, La Vérendrye avait donc le fort Saint-Pierre sur le lac la Pluie, les forts Saint-Charles au lac des Bois, Maurepas au lac Winnipeg, et Rouge à l'entrée de l'Assiniboine, qui formaient les pointes d'un triangle à peu près régulier. La Vérendrye continuait à s'endetter et à faire pour la gloire de la France des découvertes que le roi ne voulait point payer. De nouvelles représentations avaient été soumises au cabinet, nonobstant les fins de non recevoir opposées aux suppliques antérieures.
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Colbert, sortant des sentiers battus, désirait faire de la France un empire colonial. Louis XIV se plaisait à répéter devant son conseil : Messieurs, voici M. Colbert qui va nous dire : Ce grand cardinal de Richelieu voulait la domination des mers." En effet, l'idée féconde du premier ministre de Louis XIII devait faire la grandeur du règne de Louis XIV. Colbert trouvait les finances du royaume obérées ; ni le commerce de l'intérieur ni celui du dehors n'étaient dignes d'un État aussi favorisé du ciel que l'est la France. Les Hollandais remplissaient de leurs vaisseau, les ports de l'Europe, et leur pavillon avait la prépondérance dans les colonies. Les Français intéressés au trafic avec les pays lointains étaient en quelque sorte à la merci d'Amsterdam. Dans les îles et sur les continents nouveaux où la France possédait des établissements, on avait constitué, comme au Canada, des sociétés privilégiées qui abusaient de tout et ne contribuaient point à l'extension de la puissance française. Colbert résolut d'abolir ces compagnies et de faire remettre aux mains du roi la gouverne et la direction de ces vastes contrées pleines de richesses et de ressources en tous genres.
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De 1660 à 1665, l'histoire du Canada se compose d'expectatives. Des secours étaient promis. Viendraient-ils ? Ne viendraient-ils pas ? Cinq années de doute. Et au milieu de cette situation, la guerre des Iroquois, les massacres, toujours les massacres.
Les espérances des Canadiens provenaient principalement des succès remportés par la mère-patrie en Europe. Mazarin disparaissait. La France restait debout dans la personne de Louis XIV, et ce roi, véritablement digne d'être le chef de la nation, reprenait les idées de son grand-père Henri IV, fortifiées de la politique de Richelieu dont il sut s'inspirer. Un souffle national allait s'emparer des Français.
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Tant que dura le régime français, la langue se maintint dans sa perfection.
Qui eut dit à la Galissonnière, à Vaudreuil, à Montcalm, qu'un jour viendrait où les Canadiens, abandonnés par la Fiance, appauvris par la guerre, tenus sous le talon du vainqueur, se relèveraient et que l'instrument de leur salut serait, quoi ? la langue de leur berceau, à laquelle des gouverneurs et des fonctionnaires maladroits avaient voulu toucher !
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L'attachement que les Canadiens ont montré jusqu'ici pour la langue française donne lieu d'espérer que nous ne les verrons jamais la mettre en oubli. Ce n'est donc pas pour leur faire des reproches que je trace ces lignes, mais plutôt pour nous entretenir, dans une causerie familière, de l'état de la langue parmi nous et de l'importance que nous devons attacher à sa conservation.
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