Voici un autre beau petit livre des éditions Transboréal. C'est un voyage naturaliste aux quatre coin du monde qui attend le lecteur. L'auteur, Benoît Fontaine a fait de sa passion pour la nature son travail. Il nous conte ici ce que c'est qu'être naturaliste avec les joies de découvrir ou redécouvrir des espèces, mais aussi la dureté de ce travail. Il nous livre un beau témoignage sur la découverte du monde vivant dans son ensemble et l'importance de ces découvertes ! C'est grâce à ces gens, qui cherchent, décrivent, classent la biodiversité, que nous pouvons mieux la protéger. Étant déjà sensible à ce sujet, je n'en ai que mieux savouré cette lecture.
C'est un livre qui est toujours autant d'actualité avec ce que traverse le monde actuellement. Sans être moralisateur et oppressant, il nous est rappelé l'importance de préserver la biodiversité. Un livre très facile d'accès et qui plaira aux amoureux de la nature, ou qui ouvrira les yeux de personnes qui y sont, peut-être, un peu moins sensible.
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Ornithologue et malacologue (spécialiste des escargots), le naturaliste Benoît Fontaine, officiant au Muséum d’histoire naturelle à Paris, prend sa plume d’oie (ou se saisit du clavier et de la souris, c’est selon) pour narrer ses expéditions au Gabon, en Inde, aux Comores, dans les îles australes. Envoyé par le Muséum sur des missions précises, l’auteur mêle adroitement ses réflexions à ses découvertes in situ sans négliger ses confrères ou ses illustres prédécesseurs. L’ensemble se lit d’une traite, sans lassitude. Si le format et la pagination sont réduits, le propos est consistant et peut ouvrir des appétits, aiguiser un regard, drainer des enthousiasmes, entraîner l’adhésion et peut-être faire naître des vocations. On y lit en filigrane la perte irrémédiable de la variété et de la beauté du monde. Le naturaliste ne s’arrête pas aux décors de carte postale. Il s’aventure sur les abrupts, dans les marges, là où les derniers lambeaux de nature existent encore : « Le vallon le plus isolé, la crête la plus haute, la forêt la plus secrète attirent irrésistiblement le naturaliste ». Modeste et réaliste, l’auteur sent et sait qu’un voyage se fait au détriment d’autres expéditions quand la vastitude terrestre exclut toute délimitation : « Il paraît que la Mongolie est l’un des plus beaux pays du monde et que sa nature est hors du commun mais je l’ai aussi entendu dire de la Namibie ». Ce petit livre fait pousser des ailes de papillon au lecteur.
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