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Critiques de Benoît Mély (8)
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Beaucoup de rues ou de places porte son nom en France. Il faut dire qu’il a été surnommé Le père la victoire suite à son mandat en tant que président du conseil pendant la Première Guerre Mondiale où il s’est démené pour le pays. Il a notamment soutenu le Maréchal Joffre pour un poste unifié au niveau des armées permettant une meilleure coordination entre les généraux.



Il a été un homme sans concession qu’on a surnommé également l’incorruptible mais on le connaît surtout avec le surnom « le tigre ». Bref, il donne des coups de griffe. Il a été le grand partisan d’une victoire totale sur l’Allemagne en n’hésitant d’ailleurs pas à sacrifier des hommes. La guerre aurait pu sans doute se terminer avant. Pour autant, c’est son dynamisme qui a permis à la France d’éviter une défaite alors que l’ombre de celle-ci planait encore en novembre 1917.



Par ailleurs, il est également connu comme le créateur de brigades policières afin de maintenir l’ordre mais également pour un combat dénonçant le colonialisme. Il se montrera plutôt sensible à la question sociale (n’oublions pas que c’est un radical de gauche républicaine).



C’est lui qui est à l’origine d’une intransigeance concernant les sanctions infligées à l’Allemagne ce qui précipitera le pays dans les mains d’un homme providentiel avec un fort esprit de revanche. On connait la suite. Parfois, il s’agit de bien réussir la paix pour éviter une future guerre encore plus dévastatrice.



A noter qu’au sortir de la guerre, Clémenceau perdra l’élection présidentielle de 1920 ce qui le marqua assez fortement au point qu’il se retire de la vie politique. C’est cette période qui est explorée dans cette BD car sans doute la moins connue sur cet homme illustre qui a marqué l’Histoire de notre pays.



Comme dit, on va se pencher plutôt sur un évènement de vie privée à savoir sa relation épistolaire avec une alsacienne mère de famille d’une quarantaine d’années. Il s’agit de sa rencontre en 1923 alors qu’il a 82 ans avec Marguerite Baldensberger qui donnera lieu à une correspondance de 668 lettres que se pressera d’ailleurs de publier son descendant à l’attention du grand public. Ces lettres à une amie permettront de découvrir les dernières années de la vie de cet illustre homme.



Cette femme respectable a eu un terrible drame dans sa vie à savoir le suicide par noyade de sa fille ainée alors qu’elle n’avait que 17 ans. On voit alors un visage beaucoup plus humain de cet homme qui n’a pas hésité à faire tomber plusieurs gouvernements de la 3ème République.



J’ai beaucoup aimé cette phrase : il l’a aidé à vivre et elle l’a aidée mourir. On voit bien que la différence d’âge est énorme mais que cela n’empêche pas une véritable relation d’amitié même si de mauvaises langues ont voulu y voir autre chose. A relever la pudeur qui s’est imposé les auteurs afin de ne pas alimenter la polémique autour de ces deux âmes abimées par la vie.



Un mot sur le dessin qui fait dans la clarté et la sobriété ce qui colle parfaitement à ce type de biographe.



Ce personnage radical et rebelle a côtoyé au cours de sa vie de grands noms tels que Gambetta, Zola, Jaurès, Victor Hugo, Foch, Pétain, Poincaré ou encore son ami le peintre impressionniste Claude Monet que l’on verra d’ailleurs dans cette œuvre.



C’est un autre portrait qu’on va dresser de lui sur un homme qu’on ne pouvait classer ni à gauche (du fait de son autoritarisme et de son nationalisme), ni à droite (du fait de son anticléricalisme). Bref, un homme politique unique en son genre auquel cette BD pose un regard plutôt complaisant mais sans doute réaliste. Le grand fauve de la politique reste aujourd’hui encore une référence qui dépasse tous les clivages.
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Club N°53 : BD non sélectionnée

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Biographie de Clemenceau sur les dernières années de sa vie durant l'Entre deux guerres.



Sa relation amoureuse ainsi que ses correspondances avec Margueritte Baldensperger.



Aaricia

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Roman graphique qui dépeint sa relation avec Margueritte Baldensperger sur fond d'Histoire biographique.



Facile à lire et amusant.



Caro.

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Facile à lire, pas déplaisant mais pas indispensable.



Xel

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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

1923, Mathilde Baldensperger se rend à Paris pour y rencontrer Georges Clémenceau. Elle veut persuader celui qu'on surnomme le Tigre ou le Père la victoire d'écrire pour elle un ouvrage.

Âgé de 82 ans, Clémenceau va passer un drôle de pacte avec Mathilde porteuse d'un secret douloureux: "Je vous aiderai à vivre et vous m'aiderez à mourir". Commence alors une relation platonique, entre amour et amitié, forte de 668 lettres et de rencontres intenses.

Benoît Mély nous fait découvrir un personnage célèbre de l'histoire de France par un angle intéressant et surprenant. On découvre un homme attentif, soucieux et impatient d'aimer pour les quelques années qu'il lui reste.

Avec un dessin léger et expressif, on suit donc cette relation, on savoure les phrases délicates qu'il s'envoient, on saisit aussi le contexte historique et certains sujets de société du moment.

Une jolie découverte que ce premier album de Benoît Mély, une BD historique vue par l'angle de l'amour et soutenue par un travail documentaire précis.
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Transformer une vie d'homme en bande dessinée est un exercice difficile. Alors quand cet homme en plus est un tigre, on se méfie de sa bio... papier !

Le Crépuscule du Tigre a de quoi lever tous ces doutes. Et même plus. Le dessin séduit, autant que l'argument. Dans l'entre-deux guerres, Clémenceau âgé et mis à l'écard conjugue avec douleur lucidité et manque d'action. Jusqu'au jour où une femme, mère de famille éprouvée, entreprend de recueillir son témoignage sur un héros qui l'aurait inspiré...

La transmission sous toutes ses formes - l'amour et le dévouement aussi - est au coeur de cet album réussi et prenant. Le dessin fin et tendre épouse le ton et le fond du récit et croque les personnages avec brio et justesse. On se régale, est ému et découvre une bio romancée dans le bon sens du terme : des faits historiques qui coulent et nous parlent, presque comme une histoire d'amour.
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Cette BD retrace une partie de la vie de Clémenceau, l'homme politique de la première guerre mondiale, mais sous un aspect plus méconnu de son histoire : l'homme s'est retiré de la politique et vit une histoire d'amour platonique et une grande correspondance avec Marguerite Baldensperger. Je reste un peu mitigée sur le sujet et la façon dont il a été traité, trop en surface à mon goût. J'ai davantage apprécié le graphisme.
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Cette BD revient sur les derniers moments de Georges Clémenceau, un nom connu mais un personnage historique difficile à remettre dans l'Histoire de France.

Cet illustre personnage nous est décrit ici sous un angle plus privé et moins officiel. De sa relation avec Marguerite Baldensperger on n'aura pas de réponse directe mais on comprendra le lien qui a pu exister entre ces deux personnes détruites par certains faits de leur vies, que ce soit au niveau professionnel et politique pour l'un que personnel pour l'autre.



La découverte de ces deux personnages est très bien présentée dans les planches avec une colorimétrie qui colle aux sujets évoqués ou faits vécus.
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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

L'histoire de cet album commence après L Histoire. En 1923, Clémenceau n'est plus le Président du conseil, ce grand homme qui traversa l'histoire politique française de 1870 à 1918, engagé pour l'amnistie des communards aux côtés de Victor Hugo, anti colonialiste contre Jules Ferry, radical de gauche proposant la séparation des Eglises et de l'Etat, la responsabilité des patrons en cas d'accident de travail, l'impôt sur le capital et le revenu, dreyfusard de la première heure, offrant sa Une dans l'Aurore à Zola et lui soufflant son fameux « J'accuse » ; implacable ministre de l'Intérieur, inventeur des brigades mobiles, clairvoyant sur les risques d'une guerre mondiale, appelant au passage du service militaire à trois ans, dernière chance du Président Poincaré pour contenir l'avancée allemande en 1917 ; Père la Victoire, il impose Foch comme commandant unique des armées alliées.

Celui qu'on appelait « le Tigre » à 82 ans en 1923, il a presque tout connu. Sauf une vraie grande histoire d'amour…

Au soir de sa vie il va rencontrer Marguerite Baldensperger de 40 ans sa cadette. Elle est directrice de collection, épouse d'un professeur de littérature à la Sorbonne. Sa fille aînée Annette s'est suicidée suite à une histoire d'amour compliquée. Marguerite a rendez-vous avec Clémenceau afin qu'il écrive une biographie sur Démosthène. De cette rencontre va naître une grande histoire d'amour platonique essentiellement épistolaire. Clémenceau lui écrira régulièrement jusqu'à ses derniers jours, 668 lettres qui lui tiennent lieu de journal.

Grâce à lui, Marguerite retrouve le sourire, ils passent un pacte ensemble : « Je vous aiderai à vivre et vous m'aiderez à mourir, voilà notre pacte » lui dit-il.

Elle passera quelques jour à Bélébat, le nom qu'il a donné à sa maison de Vendée, c'est durant ce séjour qu'elle lui demande de prendre de la distance afin de ne pas donner prise aux moqueries, attaques et calomnies, elle pense à ses enfants, à son mari et à lui-même qui pourraient en souffrir. Marguerite se doit à ses enfants, à sa famille, à son foyer mais elle continue à correspondre avec Clémenceau et accourra auprès de lui dès que sa santé déclinera. Leur grande histoire dura six ans jusqu'à la mort du Tigre.

Pierre, le fils de Marguerite publiera les lettres de Clémenceau à sa mère en 1970 sous le titre « Lettres à une amie ». Elles révèlent l'amour platonique d'un Clémenceau inconnu, attentif, courtois, plein de tendresse et d'égards mais aussi ombrageux, irrité tel qu'en lui-même, l'amour ne l'ayant pas entièrement changé.

« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Des ronds dans l'O pour cet envoi. »

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Clémenceau : Le crépuscule du Tigre

Le graphisme de Benoît Mély est libre, aéré et porté par l'émotion. Il n'hésite pas à offrir des pleines pages, à entremêler texte et dessin, à ponctuer son fil narratif de cases muettes, à laisser le lecteur respirer et apprécier.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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