Dans le 163e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Je suis leur silence que l'on doit à Jordi Lafebre et qui est édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur lactualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album Loire que l'on doit à Étienne Davodeau et aux éditions Futuropolis
- La sortie de l'album La Callas et Pasolini, un amour impossible que nous raconte le scénario de Jean Dufaux, le dessin de Sara Briotti et qui est sorti chez Dupuis dans la collection Aire libre
- La sortie du premier tome sur deux de L'illusion magnifique, un premier tome intitulé New York, 1938 pour un diptyque que l'on doit à Alessandro Tota et aux éditions Gallimard
- La sortie du troisième tome de Sapiens intitulé Les maîtres de l'histoire, adaptation du livre de Yuval Noah-Harari par David Vandermeulen au scénario, Daniel Casanave au dessin et qui est éditée chez Albin Michel
- La sortie de l'album La distinction, adaptation libre de l'ouvrage du sociologue Pierre Bourdieu par Tiphaine Rivière et qui est édité chez Delcourt dans la collection La découverte
- La sortie du nouvel album de Daniel Clowes intitulé Monica, titre qui vient prendre place dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes chez l'éditeur Delcourt
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La première chose qui frappe quand on entre dans son grand atelier, c’est la présence d’un lit.
- C’est pour la sieste ?
- Tu rigoles ? C’est pour écrire ! Moi, j’écris couché.
- Ah le beau métier…
Faut pas déconner ! Le vin, c’est un truc pour se détendre ! C’est un point de rencontre, un lien entre les gens !
Quelques jours plus tard, nous passons à proximité d’un gars qui désherbe ses vignes chimiquement. Je ne peux pas m’empêcher de constater que…
- C’est quand même vachement moins fatigant que votre technique, hein ?
- Tu as remarqué ? Dans sa cabine, avec sa combinaison et son masque, aujourd'hui, ce mec-là ne va sans doute toucher ni sa terre ni sa vigne. La proximité physique et donc mentale, du vigneron avec son travail… Pense à ça quand tu bois ton vin.
Se chamailler sans fin au sujet des vins bus et des livres lus ... [...] C'est le moment où la mauvaise foi est la bienvenue, si elle contribue à la vigueur des débats. Peut-être que ça sert aussi à ça, le vin et les livres : s'engueuler tranquillement.
Et aux lecteurs qui auraient perdu de vue les cours du collège, je rappelle respectueusement qu'un hectare, c'est cent mètres sur cent mètres, c'est dix mille mètres carrés.
P76
Marche lente. Bras gauche pompant verticalement, dans un concert de gargouillis et de grincements métalliques. Bras droit balayant le paysage d’un large balancement horizontal.
C’est la chorégraphie biodynamique.
Heureusement une nouvelle recrue arrive. Voici Pipo, un jeune border-colie. Olivier m'explique qu'une fois dressé, Pipo emmènera seul le troupeau à la salle de traite pendant qu'eux prendront leur petit déjeuner.
Pour l'instant, Pipo veut surtout des papouilles.
Grands admirateurs de Pierre Desproges, nous n'hésitons pas à enterrer la mère de Manu à sa place au Père-Lachaise. Où qu'il soit, nous espérons que le grand Pierre ne nous en tiendra pas rigueur.
(Préface)
Depuis septembre, là-dedans [dans la cave], ça pétille, ça mousse, ça travaille, ça déborde.
C’est le moment de l’année où le vin est un animal. Plein de sève et de fougue, il emplit les lieux de ses humeurs.
Elle est fascinante, cette énergie vitale, qui semble s’être librement mise en mouvement.
Le fleuve nous parle des rapports que nous entretenons avec lui.
De ce que nous lui devons. De ce qu’il fait de nous. De ce que nous lui faisons subir.
De ce qu’il est. Pas seulement un lieu. Bien mieux qu’un décor. Bien plus qu’un paysage. Avec la faune, la flore, l’eau, le sable, le vent et la lumière.
Est-ce qu’un fleuve, en nous parlant de lui, peut nous parler de nous ? De nos façons de le considérer ? De nos façons de vivre ?
Tu vois, ce que nous a laissé Agathe, c’est peut-être ça. Un des plus beaux moments de notre existence. Et des questions nouvelles.