CHANT DE SAUNIQ À HILA
Arnaliara, arnaliara,
Écoute le vent qui souffle
Ce qu'il répète est doux :
Hila est le plus bel enfant jamais fabriqué
Elle est aussi ta petite mère adorée
Arnaliara, arnaliara,
Quand je t'ai retrouvée
Mon visage était fripé
Depuis que tu es née
Mon âme sème ses années
Et fond comme un glaçon !
Arnaliara, mère de moi,
Écoute le vent qui souffle
Il m'appelle
M'invite à danser comme flocon
Je suis vieille, mes os sont pleins d'air
Nous allons finir ma vie ensemble, petite mère
Tu as déjà en toi
Une force que tu ne connais pas
Je te laisse chacun de mes pouvoirs -
Tous n'ont pas servi
Et tu devras apprivoiser les plus sauvages
Si tu m'as bien écoutée ces dernières années
Tu sais tout ce que je sais
Et même ce que j'ai déjà oublié
Je m'en vais, arnaliara,
Mais ne t'inquiète pas
On se reverra
Pour le voyage, j'emporte
Ton regard et ta chaleur
Quand tu te réveilleras, arnaliara,
Près de mon corps refroidi
Rempli une dernière fois
Ma bouche de crustacés gentils
Si tu fais ça, arnaliara
Aucune famine, jamais, ne t'atteindra
Mmm mmm ! arnaliara
Je meurs heureuse près de toi