AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bernard Fischbach (13)


Je reste un moment muette avec l'affolante conviction que j'ai aussi perdu la parole. Je m'attendais certes au pire, mais en même temps se développait l'espoir du meilleur.
Commenter  J’apprécie          20
Denis, toujours dévoré par l’envie de bouger, se dirige vers le bar. C’est le moment que choisit Guy, assis à la table quatre, pour réprimander Christelle, son épouse. L’entame qu’elle a fourni lui paraît particulièrement malencontreuse. Il ne résiste pas au besoin récurrent de lui signifier que c’est la dernière fois qu’il joue avec elle. Et tonne que nom d’une pipe, on ne l’y reprendra plus.
Commenter  J’apprécie          10
Myriam a fêté son soixantième anniversaire deux ans auparavant, le jour où elle a commencé à apprendre le bridge. Son mari avait alors accepté de ne pas se livrer au même loisir en se mettant aux échecs. « Je ne voulais pas qu’il me colle », précise volontiers Myriam lorsqu’on lui demande pourquoi il n’était pas venu au club avec elle.
Commenter  J’apprécie          10
Ce jour-là, un beau jour de printemps, des rayons de soleil impertinents lèchent les fenêtres du CCM. Ils semblent indiquer que la semaine sainte n’est plus et paraissent se forcer pour atteindre la première table installée près de la porte.
À cette table, se sont assis (les quatre points cardinaux régissent les places attribuées aux joueurs) au nord et au sud Denis Fischesser et Myriam Fresnay, à l’est et à l’ouest Rosette Weber, aussi appelée Rosy, et Adeline Nauroy. Rosette et Adeline jouent toujours ensemble, contre vents et marées.
Elles ont le même âge, déjà septuagénaires, mais pas encore octogénaires. Elles ont pris leur retraite en même temps et ont appris à jouer ensemble dans un club aujourd’hui disparu. Depuis, elles semblent s’être juré fidélité.
Commenter  J’apprécie          10
De très anciens lustres en cristal de Baccarat éclairent avec parcimonie cette salle où douze tables de bridge ont été disposées. Au club, le comité a décidé de ne pas changer ces luminaires parce qu’ils sont d’époque et par conséquent d’une valeur inestimable.
Les tables de bridge ne déparent pas le décor Napoléon III. Les tapis plus ou moins verts sont râpés et de vieilles boîtes d’enchères rouges, aussi appelées « bidding box » par les anglophones sont fixées aux quatre pieds de chaque table.
Commenter  J’apprécie          10
Le parquet grince, à l’instar des articulations de certains bridgeurs qui ont perdu la souplesse de leurs rotules, mais gardé toute leur tête.
Les tentures capturent et accumulent la poussière, tandis que les lambris qui tombent en décrépitude attendent qu’un volontaire féru de bricolage leur confère une nouvelle jeunesse.
Malgré ces signes d’indigence, il règne au CCM une ambiance désuète ne manquant pas de charme. Si bien que d’aucuns proclament sans ambages et non sans fierté qu’ils ont l’impression de se retrouver dans un de ces clubs qu’ils ont visité à l’occasion d’un séjour en Grande Bretagne.
Commenter  J’apprécie          10
La salle a bénéficié de travaux de restauration autour des années cinquante. Depuis, le comité de direction du club a toujours repoussé une nouvelle opération de rajeunissement parce que la trésorerie ne le permettait pas ou parce qu’il était question, tous les dix ans, d’achat ou de location de nouveaux locaux.
Quoi qu’il en soit, les membres du CCM exercent leur loisir dans un local suranné, au plafond haut plutôt grisâtre, avec des fenêtres à ogives donnant sur la place. Le bruit de la circulation a été atténué grâce à des doubles-vitrages offerts par un mécène qui avait fêté simultanément son soixantième anniversaire et un trophée obtenu, à la surprise générale, dans un tournoi de niveau national.
Commenter  J’apprécie          10
Les locaux du Chelem Club de Mulhouse (CCM) ont été aménagés, on ne sait plus depuis quand, au-dessus d’une brasserie située place de la République. C’est un immeuble sorti de terre au XIXe siècle dans le cadre d’une opération de développement urbain appelée le « Nouveau Quartier ».
Commenter  J’apprécie          10
Avant de quitter le bar, Guy glisse une pièce d’un euro. Au bruit qu’elle fait en tombant par la fente, Guy chuchote à l’oreille de Denis : « Je crois qu’il y a un billet là-dedans ».
Auparavant indifférent aux incartades du « couple infernal », Denis semble soudain sortir de son mutisme...
Commenter  J’apprécie          10
Après avoir compté les bouteilles qui restent en stock, il soupèse la caisse : il estime qu’il y a un peu plus d’argent que d’habitude et se réjouit de faire les comptes à la maison. Il est vrai que le bar self service semble avoir eu plus de clients que d’habitude.
— Qu’est-ce qu’elle est pénible !
Denis sursaute : il n’a pas vu Guy entrer dans le bar.
Guy est également « mort » et il en profite pour se servir une bière bien fraîche. Il boit goulûment afin de perdre le moins de temps possible.
Guy rejoint sa table dans les meilleurs délais, Christelle semble y dominer un jeu de 3 SA (trois sans atout), tout en s’excusant à demi-mot des frasques de son mari, les larmes au bord des yeux, en s’adressant à ses adversaires.
Commenter  J’apprécie          10
« Le Mort » soulève la caisse en acier de couleur grise, munie d’une petite poignée, d’une large fente sur le couvercle et d’une petite serrure avec sa clé.
Commenter  J’apprécie          10
Denis ne peut brider son impatience et va s’affairer à côté, dans le bar, tandis que Myriam mène la partie du mieux possible bien que contrariée par cette entorse faite au règlement.
Commenter  J’apprécie          10
Une idée folle, plus folle que les autres lui traverse l'esprit. une image éblouissante : Frédé revient ! Frédérique n'est pas morte. Elle rentre à la maison après avoir passé des semaines à l'hôpital entre la vie et la mort. Elle rentre à la maison après avoir passé des semaines à l'hôpital entre la vie et la mort. Elle vient lui demander des comptes, le sommer de dire pourquoi il n'a rien fait, oui, pas un geste pour la sauver. Pas un geste...
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Fischbach (33)Voir plus

Quiz Voir plus

1984

1984 est le plus célèbre roman de...

George Orwell
Aldous Huxley
Ira Levin
Ray Bradbury

26 questions
735 lecteurs ont répondu
Thème : 1984 de George OrwellCréer un quiz sur cet auteur

{* *}