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Citations de Bernard Fripiat (15)


Il vaut mieux nous faire réprimander par les grammairiens que de ne pas être compris par le peuple.
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Les Allemands descendent des Germains et parlent une langue d’origine germanique. Les ancêtres des Italiens vivaient dans leur botte et discouraient en latin qui ; je vous le donne en mille ; était une langue latine. Les aïeux des Basques parlaient déjà le basque et nous n’avons jamais su d’où ce peuple et sa langue venaient. Mais nous qui avons la chance de parler une langue latine, nous descendons des Gaulois qui s’exprimaient en celtique. Nos ancêtres les Gaulois utilisaient un langage ayant très peu de rapports avec le nôtre. Ne mégotons pas sur notre fierté de parler une langue qui, dès l’origine, sut faire preuve d’originalité !
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Pourquoi le verbe "aller" est-il si difficile ? Pour nous inviter à la promenade ! 
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« Septante n’est pas français… Il faut toujours dire soixante-dix, tout de même que l’on dit quatre-vingts et non octante et quatre-vingt-dix et non nonante. » Le fait qu’il croit nécessaire d’exprimer cette interdiction prouve que d’aucuns devaient dire « septante » à une époque où la Belgique ne figurait sur aucune carte routière. On ne peut s’opposer qu’à ce qui existe. Dans une lettre qu’il envoie à Boileau, Racine écrit : « Il y avait hier six vingt mille hommes ensemble sur quatre lignes. » Avouons-le ! Nous devons compter pour comprendre le petit copain de Mlle Du Parc, surnommée la Marquise !
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Les copains de Vercingétorix nous ont aussi offert une manière de compter qui fera le bonfieur des anglophones désireux de parler la langue de Jacques Brel.
Les Romains comptaient par dix. Le fait que l’être humain possède dix doigts ne doit pas être étranger à cette technique. En effet, il est probable que les hommes ont eu tendance à d’abord compter avec les doigts. Peut-être parce qu’ils étaient plus souples ou par souci d’efficacité, les Gaulois ajoutèrent l’utilisation des orteils à leur comptabilité. Conséquence : ils changeaient à vingt.
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La cohabitation des langues latine et celtique fut pacifique et longue. Longue car, à une époque qui ignorait la méthode Assimil, les langues évoluaient lentement. Selon les circonstances et leurs interlocuteurs, nos ancêtres s’exprimaient en gaulois ou en latin. Nos aïeux avaient-ils un don pour le bilinguisme ? Peut-être ! Mais dans ce cas, nous pouvons nous demander quand ce talent a décidé de fuir notre cerveau.
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Pourquoi ne simplifierons-nous jamais l’orthographe ? Parce que nous perdrions là un beau sujet de disputes !
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Pourquoi ne parlons-nous pas une langue d’origine gauloise ? Parce que son orthographe eût été probablement trop simple ! 
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Le français est une langue latine parce que les Romains nous ont rendu visite. Il est incontestable que, sans leur venue, nous ne parlerions pas la langue de Messaline. Mais cette visite ne suffit pas. Pour preuve : les Romains ont géré nos affaires du ier siècle avant J.-C. au ve siècle après J.-C. En comptant très large, ils sont restés cinq cents ans. Rome s’est emparée de l’Afrique du Nord en 146 avant notre ère pour ne la quitter définitivement qu’au début du viie siècle. Ils y sont donc restés sept cents ans, deux cents années de plus pour profiter du soleil tunisien. On les comprend ! Mais deux cents ans, ce n’est pas rien. Comparativement, c’est la durée qui nous sépare du jour où Napoléon décida de développer le tourisme belge en choisissant Waterloo pour faire son pot d’adieu.
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Le latin est une langue qui fonctionne par déclinaison comme l’allemand. Lorsque nous écrivons dans la langue de Proust : « La Gaule est belle sinon César ne serait pas venu », nous écrivons le mot sujet « Gaule » de la même manière que dans un complément du nom : « les peuples de la Gaule ». En latin, nous aurions dû écrire : Gallia pulchra est – je vous laisse traduire « sinon César ne serait pas venu ». En revanche, pour exprimer « les peuples de la Gaule », Jules écrit : populorum Galliae. Le e final, marque du génitif (complément du nom), le dispense de mettre un « de ». En quoi est-ce important ? me demanderez-vous. Ces cas (c’est le nom que l’on donne aux variantes) expliquent notre pluriel.
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Pourquoi polémiquons-nous sur "nénuphar" ? Pour nous rappeler que cette plante existe !
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La cohabitation entre une langue classique et un langage plus populaire inspirera à saint Augustin une phrase qui devrait être inscrite au fronton de toutes les facultés de lettres. Au temps de Constantin, les prêtres utilisaient un latin très classique. Très rapidement, ils se rendirent compte que leurs ouailles peinaient à les comprendre. Par souci d’efficacité, ils décidèrent de s’exprimer dans un latin plus populaire.
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Sans Jules, pas un enfant obligé de développer son esprit créatif en cherchant à justifier son zéro en dictée, pas un adulte multipliant les trouvailles sémantiques pour ne pas vexer sa belle-mère qui lui a demandé combien il faisait de fautes à la dictée Pivot, aucun vénérable quinquagénaire soulageant sa nullité informatique en maugréant contre ces jeunes qui font des fautes « énooormes »…
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L’absence d’écriture favorise la disparition d’une langue et, quand une langue disparaît, la civilisation qu’elle illustre s’éteint elle aussi.
La manière de parler de Molière et de François Hollande ne provient pas d’une langue celtique, mais du baragouinage des envahisseurs romains qui s’imposera avec lenteur. Conséquence : les Gaulois n’ont donc aucune responsabilité dans la difficulté de notre orthographe.
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Pourquoi le latin est-il si important ? Parce que, pendant deux mille ans, il sera la langue du savoir, voire du snobisme ! 
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