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Critiques de Bernard Legras (5)
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Cléopâtre l'Egyptienne

Derrière le mythe issu de la propagande d’Auguste, cet essai nous invite à découvrir la « véritable histoire » d’une Cléopâtre marquée par une double identité grecque et égyptienne.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Cléopâtre l'Egyptienne

Sortie en 2021, cette biographie est en rupture par rapport aux travaux précédents, essentiellement établis à partir de récits qui exposent le point de vue du vainqueur. Bernard Legras exploite ici des sources nouvelles découvertes depuis les années 2000 : iconographie, inscriptions, papyrus contemporains du règne. Toutes ces ressources permettent de sortir du roman de Cléopâtre.



La biographie dévoile une Cléopâtre qui cherche à assurer l'indépendance de l'Égypte face à l'ogre romain. Souveraine avisée, elle comprend très vite la nécessité de nouer des alliances politiques avec les personnalités romaines de premier plan. La reine cherche à renforcer la puissance de l'Egypte économiquement et militairement. Dotée d'une vision à long terme, Cléopâtre a également le souci de sa succession.



Cette étude se veut objective, et présente un angle d'attaque novateur : Cléopâtre, une reine grecque ou égyptienne ? La reine est grecque de par ses origines et devient une véritable souveraine égyptienne apprenant même l'égyptien. Ses préoccupations sont entièrement tournées vers la destinée de l'Egypte.



La biographie déconstruit les mythes qui la qualifient de barbare, ensorcelleuse, cruelle et ceux qui célèbrent à outrance sa beauté.



J'ai beaucoup aimé cette biographie car il en ressort une Cléopâtre humaine, bien au-delà des clichés et de l'imagerie populaire. En conclusion une grande souveraine.
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Science et foi, des rapprochements ?

L'un (Bernard Legras) est professeur d'histoire grecque à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, agrégé et docteur en Histoire, et vice-président du Comité français des Sciences historiques.

L'autre (Daniel Oth) fut chercheur en cancérologie et immunologie à l'INSERM, puis professeur-chercheur à l'université du Québec.

Deux pointures, donc.



Ensemble, et en s'appuyant sur les travaux d'experts menés par d'illustres prédécesseurs, les voilà embarqués dans une entreprise ô combien ambitieuse : celle de réconcilier Science et Foi.

Tout un programme en ces temps - prétendument éclairés - de matérialisme galopant, où le spirituel et l'intuitif sont souvent négligés, raillés, discrédités au profit du rationnel, du démontrable, du quantifiable, de l'expérimentable...



Mais si l'on en croit Louis Pasteur : "Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène."

Aussi Bernard Legras et Daniel Oth font-il le choix audacieux de ne plus opposer foi et raison, mais plutôt de mettre en exergue leurs complémentarités ("comme deux ailes qui permettent à l'esprit humain de s'élever vers la contemplation de la vérité" - Jean-Paul II).

En cherchant humblement cette vérité, lit-on en préambule, raison droite et foi éclairée se rencontrent.



L'essai que j'ai eu le plaisir de recevoir à l'occasion de la dernière Masse Critique Babelio, bien que très concis, fourmille d'informations et de thèses captivantes : il stimulera à n'en pas douter les scientifiques en quête de sens !

La grande richesse et la multiplicité des concepts abordés auraient largement justifié un ouvrage cinq fois plus épais, pour un approfondissement plus poussé ! Heureusement le livre est très bien documenté, et le lecteur curieux pourra à loisir fouiller dans les innombrables sources mentionnées en bas de pages ou en annexes*.



Dans la première partie, celle qui m'a le plus intéressé, Bernard Legras évoque les épineuses questions soulevées par la création du monde, et réinterprète certains versets de la Bible à la lumière de la science, de la philosophie et de la raison.

Surprise : l'incompatibilité apparente entre les thèses créationnistes développées dans la Genèse et les théories scientifiques du Big Bang (naissance, datation et expansion de notre Univers), ne serait finalement pas si manifeste !

L'auteur met en effet au jour des parallèles étonnants entre les deux "systèmes de pensée", peut-être moins antagonistes qu'attendu... Son raisonnement, étayé par des principes poussés (mais parfaitement fiables !) de physique quantique et illustré par leurs effets assez contre-intuitifs sur les distorsions de l'espace et du temps, m'a semblé particulièrement intéressant !

Bon, je reconnais que la détention d'un doctorat en astrophysique et/ou en théologie serait un plus très appréciable pour appréhender la chose dans toute sa complexité, mais la lecture reste agréable ! le quidam moyen pourra se rassurer en lisant les mot de Richard Feynman (qui n'était pas le premier venu puisqu'il fut l'un des physiciens les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle, en raison notamment de ses travaux sur l'électrodynamique quantique, les quarks et l'hélium superfluide) : "On peut dire sans se tromper que personne ne comprend la mécanique quantique".

Ouf.



La seconde partie traite quant à elle de ce que l'on nomme "miracles", mais que Daniel Oth appelle plus prosaïquement "phénomènes raisonnablement improbables".

Pour lui certains événements, passés ou contemporains, se sont produits en dépit d'une probabilité de survenue tellement faible que le rôle du hasard seul peut susciter un certain scepticisme. D'où l'hypothèse d'un "quelque chose" capable d'agir en plus du hasard.

Tout son exposé s'appuie sur une approche mathématique et probabiliste assez complexe... Il est en outre illustré de nombreux résultats expérimentaux récents qui suggèrent que la conscience humaine serait capable d'actions modestes mais significatives sur le monde physique. de là à envisager qu'une conscience très supérieure pourrait bien être à l'origine de phénomène à ce jour inexpliqués, il n'y a qu'un pas...



Mais que les plus cartésiens se rassurent : l'ouvrage est rédigé avec une grande modestie et dans le respect le plus absolu des convictions de chacun (mais aussi avec toute l'autorité qu'offre la rigueur scientifique !).

Les deux auteurs, s'ils bousculent parfois certaines idées reçues, n'y font heureusement aucun prosélytisme. Ils nous invitent plutôt à "accepter humblement que le monde où nous vivons, quelle que soit son origine, ne corresponde pas exactement à ce que nous, avec la petite composante rationnelle de notre conscience, aurions peut-être pu imaginer".



Voilà donc pour conclure un petit bouquin passionnant, court, actuel et didactique, qui se lit au calme, stabilo bien en main (toujours utile pour surligner les multiples citations et références, ou éventuellement pour se gratter plus vigoureusement le cuir chevelu en fronçant les sourcils à la lecture de certaines énoncés scientifiques pour le moins ardus !).



Merci aux éditions Pierre Téqui et à Babelio pour l'envoi de ce livre, qui en plus d'avoir considérablement enrichi mon vocabulaire (concordisme, préternaturel, évangiles synoptiques, principe anthropique, noosphère, fidéisme, image acheiropoïète**), m'aura permis de réaliser que la science, loin d'être un obstacle à la démarche spirituelle, peut la favoriser.





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* Voilà d'ailleurs un petit bémol que je me permets d'adresser aux auteurs : la structure de leur essai m'est apparue un peu trop fragmentée... Les sections et sous-sections multiples (à savoir deux préfaces, un prologue, une introduction, deux parties principales subdivisées en chapitres copieusement annotés, un épilogue, une conclusion et six annexes, le tout condensé en 150 pages !) nuisent un peu - à mon goût - à la fluidité de la lecture et à l'unité du texte.



** comme je suis un mec sympa et pour vous éviter de vous ruer sur google toutes affaires cessantes, voilà les définitions (vous me remercierez à l'occasion de votre prochaine partie de scrabble !) :

- concordisme : système d'exégèse consistant à interpréter les textes sacrés d'une religion de façon qu'ils ne soient pas contradictoires avec les connaissances scientifiques d'une époque.

- préternaturel : qui est en marge des lois naturelles, comme dépassant les possibilités d'une nature donnée.

- évangiles synoptiques : les trois Évangiles (de saint Matthieu, de saint Marc, de saint Luc) dont les plans sont à peu près semblables.

- principe anthropique : principe épistémologique selon lequel les observations de l'Univers doivent être compatibles avec la présence d'un observateur étant une entité biologique douée de conscience.

- noosphère : espace composé de l'ensemble des consciences et des pensées humaines.

- fidéisme : doctrine philosophique qui fonde la certitude des vérités essentielles de l'ordre moral sur la révélation et sur la foi.

- image acheiropoïète : image dont l'origine est inexpliquée, et serait, selon les croyants, miraculeuse.
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Science et foi, des rapprochements ?

J'ignorais dans quel monde j'allais embarquer lorsque j'ai ouvert ce livre et je ne regrette pas d'avoir été tentée lors de la Masse critique. Il s'agit ici d'un essai qui essaye de réconcilier certains fossés entre foi et science, sans imposer une vision personnelle.



Certains détails de l'essai ne sont pas compréhensibles par un individu lambda, on peut passer à côté de quelque chose mais le texte dans son ensemble est très intéressant. Sur les deux parties, j'ai eu une préférence concernant le Big Bang, l'expansion de l'Univers et lien qui est fait entre la datation de la Création telle qu'elle est présentée dans la Bible ainsi que celle établie par les scientifiques. Il y a de nombreuses surprises tout au long de l'ouvrage, raison pour laquelle je vous encourage à plonger dedans.



Les notes de bas de page sont, à mon avis, tout aussi importantes que le reste de l'essai. Je n'ai pas encore eu l'occasion de consulter toutes les références présentées par les auteurs mais elles sont complémentaires et ouvrent un large éventail d'articles, que ce soit au format numérique ou sur papier. De même, les annexes ajoutent d'autres informations sans toutefois alourdir l'essai en lui-même (les explications sur le linceul de Turin sont par ailleurs très intéressantes car elles regroupent l'évolution de l'affaire du linceul sans nous perdre dans les différentes étapes).



Certaines questions demeurent à la fin de cet ouvrage (et je pense que c'est sans doute la réussite de cet essai), mais il offre une voie de réflexion que chacun peut suivre, croyant ou athée.



Je remercie Babelio et les Éditions Pierre Téqui pour cet envoi.
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Science et foi, des rapprochements ?

Deux grands thèmes sont débattus dans cet ouvrage :

Tout d'abord, dans la première partie, Bernard Legras compare le texte de la Genèse (la création du monde en 6 jours) avec la théorie du Big Bang (la formation de notre monde en 15 milliards d'années).

Dans la deuxième partie, Daniel Oth, se penche sur les "miracles" pour savoir si la conscience peut agir sur la matière.

Les annexes abordent les diverses problématiques exposées dans les deux parties du document et sont consacrées à les expliquer en les vulgarisant.

En lisant la partie consacrée à la création du monde, j'ai pas mal galéré avec les explications scientifiques consacrées à l'expansion de l'Univers et à la physique quantique. Les parallèles entre les textes de la Bible (Genèse 1) et la théorie du Big Bang et de l'évolution des espèces décrits dans l'annexe I était un peu plus simple à comprendre. Et dans l'annexe II de grands scientifiques se posent cette question : tout au début y-avait-il un "créateur" ? certains répondent oui et d'autres non selon leurs convictions.

La deuxième partie consacrée aux "miracles" est encore plus complexe à comprendre du point de vue scientifique. Je ne développerai pas plus avant les statistiques des nombres aléatoires, les relations conscience-machine et celle des photons intriqués car je n'ai pas tout compris. Par contre, j'ai lu très attentivement l'annexe III qui développe les 5 thèses pour comprendre la résurrection de Jésus et l'annexe IV consacrée au linceul de Turin. Les annexes V et VI traitent respectivement de l'acupuncture et de la guérison des cancers.

Ce fut une lecture un peu ardue, mais très édifiante pour moi car on comprend que la science n'a pas réponse à tout. Il reste une part de mystère et d'inconnu dans la création de notre monde et dans les "miracles". Il doit donc y avoir quand même une entité qui a agi à un moment donné et cette entité on peut l'appeler DIEU.







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