Citations de Bethany Kris (78)
Mais à la guerre, il y a toujours un perdant. Et cette perte ne signifie pas nécessairement que quelqu’un se retrouve au sommet ou au bas de l’échelle. Cela signifie que chaque partie perdra quelque chose et quelqu’un parce que c’est inévitable.
Il n’y avait vraiment qu’une seule façon de régler ce genre de situation dans leur monde. Il n’y avait qu’une seule façon d’apaiser la rage et la violence avant qu’elles ne deviennent incontrôlables. Il n’y avait qu’une seule chose qu’il pouvait offrir aux vipères pour éviter qu’elles ne reviennent les mordre.
Il avait tant de choses à dire à cette femme. Il lui devait des excuses, de vraies excuses, franches et honnêtes. Elle méritait tellement plus que ce qu’il lui avait donné pendant trop longtemps, ce qui, franchement, n’était pas grand-chose. Elle devrait être la personne la plus importante dans la vie d’un homme, surtout quand cet homme l’aimait. Et il voulait lui donner ça.
Elle n’avait pas besoin d’énoncer son nom à voix haute. Ça lui pesait d’autant plus parce qu’il y avait tellement d’aspects qu’Haven aimait et adorait chez cet homme. Mais d’un autre côté, certains de ses agissements lui donnaient l’impression d’être reléguée au second plan et d’être indésirable.
Elle avait travaillé trop dur et elle s’aimait trop pour accepter d’être la cinquième roue du carrosse de qui que ce soit. En même temps, une partie d’elle voulait lui donner une chance, lui donner l’opportunité d’arranger la situation.
Il n’aimait pas la façon dont cette femme avait l’air de jouer sur les mots. Soit sa copine était là, soit elle n’y était pas. Et si ce n’était pas le cas, alors où était-elle ?
Il aurait préféré être de l’autre côté de New York en train de céder aux désirs d’une femme blonde aux yeux bleus dont le corps peint était un vrai chef-d’œuvre. C’était la Saint-Valentin, putain. Il n’avait jamais eu envie d’être avec quelqu’un ce jour-là, mais cette année, si. Il aurait préféré être un homme normal avec Haven et pas le petit roi Marcello en devenir.
Elle aimait le regarder quand il jouissait. Elle aimait encore plus quand il repeignait son corps avec sa semence. Il y avait quelque chose de sauvage dans la façon dont ses yeux dérivaient sur le liquide blanc laiteux qui se répandait sur sa poitrine et s’étalaient le long de son encre.
Il y avait beaucoup de choses qu’il ne pouvait pas lui dire maintenant. Certaines qu’il n’était pas encore prêt à formuler à voix haute, et d’autres choses… eh bien, qu’il devait comprendre tout seul. Mais il revenait vers elle encore et encore parce c’était auprès d’elle qu’il trouvait un semblant de paix en ces temps chaotiques.
Il entretient une relation avec une femme, Siena Calabresa, qui vient d’une famille semblable à la mienne. Avec une différence : ce ne sont pas des gens bien. On pourrait même dire que ce sont des vipères. Il s’est fourré dans une situation compliquée. Je l’ai négligé ces derniers temps. Il allait bien, et je pensais qu’il était hors de danger. Je suis censé m’occuper de lui, tu sais. C’est mon boulot, et j’ai merdé.
C’était sa mission officieuse.
Rien de bon ne sortirait jamais de leur relation. Il était ce qu’il était, et il n’y pouvait rien. Il n’avait pas l’intention de changer, d’ailleurs. Il ne s’était pas excusé d’être lui, et elle n’avait même pas envisagé qu’il ne voudrait peut-être pas être cette personne.
Les hommes dans ma position doivent satisfaire à certaines exigences pour que leur position soit incontestable, murmura Andino. Il faut notamment être marié à une femme respectable et appropriée. Italienne ; catholique ; de préférence intégrée à ce milieu d’une manière ou d’une autre, bien que ce ne soit pas un critère obligatoire. C’est une longue tradition.
Notre famille règne. Appelons un chat un chat : ce n’est pas de la chance, on tient tout d’une main de fer. Nous sommes la force avec laquelle il faut compter dans cette ville. Nous contrôlons tout. Mais tous les boss finissent par laisser leur place à quelqu’un d’autre. Tu vois où je veux en venir…
L’avenir que je voulais ne m’est plus accessible. On m’a assigné un chemin différent. Donc, peut-être qu’avec toi, j’ai pu oublier les responsabilités liées à mon nom et laisser de côté tous les changements qui se produisaient dans ma vie. Ce qui comptait, c’était juste toi et moi, et ce truc entre nous. Tu n’étais au courant de rien. — Et tu aimais ça. — Tu peux le dire, ouais. — Tu aimais que je sois naïve… — Tu n’as rien de naïf, Haven. — Je l’ai été avec toi. Il secoua la tête. — Tu savais qu’il y avait quelque chose, quoi que tu en dises. Tu savais, mais tu as choisi de fermer les yeux ou de trouver des excuses.
Elle s’était arrimée à lui, avec une main sur sa gorge, et une autre fermement plantée sur son torse. Ses ongles s’enfonçaient profondément dans sa chair, provoquant des décharges de douleur dans son corps qui stimulaient ses nerfs, tandis qu’elle le chevauchait de plus en plus vite.
Sauvage.
Brutale.
Et oh, si bon.
Tout ce qui intéressait Andino, c’était elle.
Elle, et la façon dont elle se pressait contre son entrejambe.
Elle, et l’odeur de sa peau.
Elle, et les petits gémissements qu’elle émettait quand il lui faisait des suçons dans le cou.
Elle, elle, elle.
Rien qu’elle.
La vérité finit toujours par éclater. C’était le problème avec les secrets et les mensonges. Vous aviez beau avoir tissé une toile parfaite, il suffisait qu’un fil dépasse pour que tout s’effiloche et s’effondre. Et les secrets ? Tout finissait toujours par se savoir.
Elle baisait un homme qui manipulait de la drogue. Encore une fois, au minimum, ou pire, se moqua son esprit. Parce que ce n’était probablement pas que de la drogue, Haven le savait. Andino était un Marcello, et même si elle n’écoutait pas les rumeurs et les chuchotements, elle les entendait.
Quelle triste ironie du sort ! Elle n’était pas stupide au point de ne pas se rendre compte qu’elle était prête à faire la politique de l’autruche sur les affaires louches d’Andino. À tel point qu’elle avait activement refusé de chercher des informations sur lui, de peur de tomber sur ce genre d’informations.
Parfois, c’est ça le problème, Haven. Souvent, on ne voit la merde qu’une fois qu’il est trop tard, et que tu es dedans jusqu’au cou. À ce moment-là, tu fais comment pour t’en sortir et sauver ta peau ?
La mafia, disaient les gens.
Elle entendait les rumeurs.
Elle les ignorait, aussi.
Elle ignorait si elles étaient vraies – la mafia existait-elle encore à leur époque ? – mais elle n’était pas sûre non plus de vouloir connaître la vérité. Il lui suffirait de faire une simple recherche sur Internet et elle aurait sa réponse. Pourtant, elle s’était tenue éloignée de ça.