Bethany Kris

Elle faisait de son mieux pour ne pas manquer un jour, mais, de temps en temps, elle devait prolonger son service au club, surtout si elle dansait, alors Haven n’hésitait pas à aider son amie. C’était le cas ce matin.
Maria ne s’en était jamais plainte, sûrement parce que Valeria était une excellente mère, très disponible, toujours impliquée dans toutes les activités de sa fille. Même s’il n’y avait pas de figure paternelle dans l’équation, Maria s’entendait très bien avec sa mère.

Elle doit être adaptée à ton standing. Italienne, catholique, de préférence habituée cette vie, ou issue d’une famille similaire. Une bonne réputation.

Il est temps de mettre les choses en ordre, ou au moins de commencer à planifier ton ascension pour que tu puisses passer de bras droit à boss sans que personne n’ait rien à y redire.

Bruyante, essoufflée et tremblante, elle avait l’air d’un ange déchu. Sa peau chauffait, sa chatte devint encore plus humide, et Andino était persuadé que, de toute sa vie, il n’oublierait jamais la façon dont elle cria son nom alors qu’il avait encore son goût dans la bouche. Il mourrait en homme heureux...

Cette première fois lui fit l’effet d’une injection d’héroïne en intraveineuse, et tout ce qu’il avait fait, c’était de lécher sa fente jusqu’à son clitoris. Elle était douce contre la rugosité de sa langue, et sa saveur inondait sa bouche comme rien d’autre ne l’avait encore jamais fait.
Mais ce n’était pas juste son goût.
Non, c’était elle aussi. Sa façon de gémir en haletant. Ses frissons. Sa main qui lui agrippait les cheveux et le tirait pour lui signifier qu’elle en voulait plus. La façon dont elle enroulait les cuisses autour de sa tête, son cœur qu’il sentait pulser contre ses doigts, là où il lui enserrait la gorge. Bon sang, tout en elle était addictif.

Elle l’attrapa assez fermement, au point de pouvoir le faire jouir si elle continuait, mais elle avait autre chose en tête. Il réduisit la distance qui les séparait, et écrasa sa bouche sur la sienne. Il n’en pouvait plus de la façon dont cette femme l’embrassait, complètement sauvage et sans honte. Comme si elle n’en avait jamais assez et qu’elle avait besoin de lui autant que de respirer, comme si elle essayait d’aspirer l’air dans ses poumons juste pour respirer. Entre ses cuisses, sous sa culotte en dentelle, il trouva sa chatte chaude et humide. Elle haleta quand ses doigts passèrent le long de sa fente, puis elle lâcha le gémissement le plus sexy qui soit quand il laissa deux de ses doigts se glisser sous la dentelle pour trouver son sexe. Humide. Doux. Chaud. Serré . Ses hanches se penchèrent vers l’avant pour renforcer l’action de sa main à la seconde où il enfonça ses doigts, les parois se serrèrent autour de lui, et un frisson traversa son corps.

Trop confiante. Trop belle. Trop toi. C’est aussi déstabilisant que génial, mais tu n’en as pas conscience, hein ? La plupart des femmes ont besoin d’un homme pour les tenir d’une manière ou d’une autre, pour valoriser leur putain d’égo, les divertir, ou apaiser leur sentiment d’insécurité. Mais toi, tu n’en as rien à faire de tout ça...

Il voulait la goûter, alors il le fit. Il pressa ses lèvres contre les siennes et Haven se tourna complètement vers lui. Elle glissa mains sous sa chemise en soie tandis qu’il la serrait davantage contre lui. Elle n’était pas timide, ses lèvres s’ouvrirent pour lui à la seconde où sa langue les toucha dans une requête silencieuse.

Une sirène, peut-être.
Trop sexy pour son propre bien, ce qui attisait encore le désir d’Andino. Ça ne le dérangeait pas, du moins, pas ce soir.
Le rire d’Haven lui fit tourner la tête, l’air se chargea d’électricité et de promesses quand elle frotta son cul contre son aine. Andino gémit. Ses doigts s’enfoncèrent dans les hanches d’Haven pour la prévenir qu’il allait réagir si elle continuait ses putains de mouvements.

Plus il s’approchait d’elle, plus elle souriait. Plus il laissait ses mains vagabonder sur ses courbes, se faufiler sous son haut pour trouver la dentelle de son soutien-gorge du bout des doigts, plus le bleu de ses yeux devenait sombre. Elle était chaude et douce comme de la soie sous ses mains.

Je préfère être sûre quand je dois investir. J’ai travaillé dur pour en arriver là où j’en suis aujourd’hui, et je ne veux pas tout ruiner en faisant un mauvais choix simplement parce que ça semble être une bonne idée.

Elle savait exactement pourquoi elle s’en souciait : à cause de lui et de la façon dont il la fixait encore alors qu’il s’installait à une table, près de l’entrée. Il ne regarda pas les filles sur scène, et il ne jeta même pas un coup d’œil à la serveuse quand elle vint prendre sa commande.

Cet homme était vraiment beau. Il avait l’air de ne pas s’être rasé depuis deux jours, un chaume recouvrait sa mâchoire et ses joues. Elle pariait que cette pilosité serait très agréable entre ses cuisses.

Haven ne devrait vraiment pas flirter au travail. C’était une règle qui s’appliquait à toutes les filles qui bossaient ici : d’accord pour les sourires, mais les lap dances, les chambres privées ou les rendez-vous en dehors du club étaient strictement interdits. Ce n’était pas ce genre d’endroit, et elle ne voulait pas donner l’impression que ça pouvait changer.

Elle ne prétendait pas être une barmaid hors pair, mais elle se débrouillait. Elle pouvait préparer une vingtaine de cocktails, les plus prisés au club. Si quelqu’un lui demandait une boisson dont elle n’avait jamais entendu parler, il lui suffisait d’utiliser une application sur son téléphone pour avoir tous les ingrédients et les directives nécessaires pour la réaliser.
Elle préférait tout de même rester dans son bureau.
Ou même… parfois… être sur scène.

L’idée lui donna mal au ventre. Elle en était malade. Un mauvais pressentiment. Et s’ils merdaient ? Son père avait lutté pour maintenir à flot son entreprise pendant des années, et si son manque d’attention et de soins lui portait préjudice parce qu’elle avait besoin d’une pause ?
Impossible.
Ça n’arriverait jamais.

La plupart du temps, Maria était une adorable petite fille. Douce et mignonne. Bruyante, mais silencieuse quand il le fallait. Elle écoutait et se comportait bien quand on le lui demandait. Haven avait eu très peu de problèmes avec elle depuis qu’elles avaient emménagé toutes les deux dans sa maison.

C’était ce que faisaient les gens en général avec lui. Ils se montraient soucieux, ils avaient peur que John ne soit pas à la hauteur. Comme s’il ne savait pas comment prendre soin de lui, ou un truc du genre.

— Quelque chose comme ça.
— Écoute, soit c’est une femme, soit non. Et j’apprécierais que tu me tiennes au courant si tu changes de bord. On s’est toujours tout dit.

Ça lui plaisait qu’elle ne sache pas qui il était. Qu’elle ne puisse faire que des suppositions qu’il avait le choix de confirmer ou d’infirmer. Il pouvait aussi lui mentir. Il ne rencontrait pas souvent quelqu’un qui ne reconnaissait pas son visage. C’était normal quand on était un Marcello à New York.