A nouveau, la nostalgie a joué pleinement son rôle avec cette nouvelle intégrale d’Iron Man.
Nostalgie car j’ai évidemment lu ces épisodes dans le magazine Strange à la fin des années 1970. Je m’aperçois cependant que, malgré les quelques images que j’en ai gardées, j’en ai oublié une grosse partie. Je ne me souvenais ni de ce gros vilain Midas, ni de Madame Masque et de son identité secrète, ni de… enfin, plein de trucs.
J’avais en revanche bien en tête l’extraordinaire épopée spatiale d’Iron Man, accompagné de son padawan, Le Valet de Cœur, coincé dans un combat pour une planète entre les Colonisateurs (minces avec grosse tête qui eurent maille à partir avec Thor fut un temps) et les hommes-animaux créés par le Maître de l’Évolution. Mais même là les détails s’étaient enfouis à la cave de mon esprit.
L’histoire avec Midas est longue et riche (sans jeu de mot), tout à fait spécifique du héros car il s’agit avant tout d’une lutte pour le contrôle économique de la société Star, avec espion et tout. Midas a la loi pour lui. Dommage pour lui qu’il ne reste pas dans ses limites jusqu’au bout. Lorsque Tête de fer et ses amis attaquent la société anciennement Stark et désormais protégée comme une citadelle, ils sont criminels aux yeux de la loi. Mais comme Stark est un des principaux fournisseurs d’armes des USA (du SHIELD en particulier), cette prise de contrôle légale est « embêtante » car Midas ne constitue pas un fournisseur aussi digne de confiance. Pour le coup, Nick Fury & Co sont prêts à faire une croix sur la légalité.
C’est Bill Mantlo qui pilote au scénario désormais, sur du long terme, ce qui permet des histoires qui durent longtemps, avec des germes que l’on plante longtemps à l’avance. Il s’en sort super bien.
Niveau dessin, George Tuska dessine ses derniers feux sur la série. C’est fou comme il ne travaillait pas du tout ses décors, je ne l’avais pas remarqué avant. Carmine Infantino le remplace le temps de quelques épisodes. Je ne l’aime pas beaucoup en général mais ici ça passe bien. Puis c’est Keith Pollard qui reprend le flambeau avec brio.
Je ne me souviens plus du tout de ce qui vient après. On verra à la prochaine intégrale.
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Ce volume regroupe les aventures des Quatre Fantastiques publiées entre 1975 et 1977 aux USA. Il est d’excellente tenue. Presque entièrement scénarisé par Roy Thomas, il voit plusieurs dessinateurs à l’œuvre comme Rick Buckler, John Buscema, son frère Sal et l’excellent George Perez.
Des variantes de scénarios déjà vus sont à présentés. Par exemple le retour de la Chose à son humanité de Ben Grimm. Cette fois ce sont les radiations gamma émises par Hulk qui provoquent la métamorphose (c’est nouveau, ça n’avait jamais eu cet effet auparavant). Ce Ben, il est jamais content. En tant que Chose il se plaint toujours d’être traité de monstre et de ne pouvoir vraiment former un couple avec Alicia ; en tant qu’homme il râle de ne plus servir à rien dans l’équipe. Red Richards lui fabrique donc un exosquelette en forme de Chose et le voilà enfin content.
Autre marronnier, Galactus repasse par là. Il souhaite cette fois dévorer la contre-Terre fabriquée par le Maître de l’Évolution. Le pauvre gars finira par dévorer une autre planète qui lui provoquera l’indigestion du siècle. Cuit, Galactus !
Un autre ? Des voyages dans le temps avec un retour pendant la seconde guerre mondiale où les FF s’allient avec les Envahisseurs (une équipe de l’époque ayant Captain America et Namor comme membres entre autres, leurs comics ont été publiés pendant la guerre) pour corriger une déviation dramatique de l’Histoire.
Quelques épisodes sont vraiment drôles, comme celui où les FF se retrouvent chez Marvel Comics, pourchassant l’Homme Impossible (un farceur cosmique). C’est l’occasion de pratiquer l’autodérision pour Roy Thomas et George Perez qui se mettent en scène avec Stan Lee, Jack Kirby et consorts. Un autre épisode marrant montre l’équipe des Frightful Four (en français c’était les Terrifics) qui ont fait prisonnier les FF et font passer des entretiens à des apprentis super-vilains pour recruter un quatrième membre. Les apprentis sont savoureux !
Élément tragique principal : tout au long du volume, Red Richards perd peu à peu son pouvoir jusqu’à se révéler incapable d’étirer la moindre partie de son corps. En revanche, sa femme Sue gagne en puissance et en importance et c’est très bienvenu.
Je me suis donc bien amusé. Un dernier volume des Essential FF existe mais je ne sais pas si je pourrai m’en procurer un à un prix raisonnable avant un moment.
Pour l’instant, je vais en rester là.
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Ce volume comprend les épisodes 126 à 146 de Daredevil, l’annual n°4 ainsi que les épisodes 88-89 de Iron Man publiés aux US entre 1975 et 1977.
Malgré quelques tentatives louables, ce volume représente clairement un creux d’intérêt pour la série, entre les tops dessinés par Gene Colan en amont et Franck Miller en aval.
Dans le bon, on peut intégrer les épisodes typiques de l’âge du bronze des comics qui essaient de rapprocher les héros des problèmes sociaux de la société américaine : Daredevil et un autre gars super boosté détruisant la maison d’une pauvre famille noire dans la frénésie du combat, Daredevil confronté à la manipulation des masses par une télévision dévoyée, Daredevil recherchant un gamin hémophile et une mère junkie ayant disparu. On a aussi de bons épisodes en « team-up », plus rythmés et classiques, avec Iron Man, la Panthère Noire ou Ghost Rider. Et bien sûr les premières apparitions d’un ennemi Némésis de Tête à Cornes : Bullseye (le Tireur en français).
Le reste est assez convenu et assez fade. Un des gros échecs est ce super-vilain nommé « the Jester » (le Pitre en français) qui se révèle être une copie extrêmement délavée du Joker, à mille lieux du charisme de son modèle.
Du côté de Matt Murdock, il faut noter la création d’un cabinet d’avocats avec son éternel associé Foggy Nelson, destiné à aider les pauvres et démunis face au rouleau compresseur de la loi. Côté sentiments apparaît Heather Glenn, une brunette gentiment déjantée qui paraît pouvoir faire contrepoids avec le sérieux de Matt (sérieux qu’il abandonne quand il met son uniforme ; comme Spiderman, Daredevil adore faire des vannes quand il se bat). Malheureusement elle s’efface rapidement et devient trop potiche (apparemment elle finira par se suicider).
Signe d’un manque d’idée pour la série, les dessinateurs se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : Gil Kane, Bob Brown, John et Sal Buscema, George Tuska… c’est le défilé. Cela continuera ainsi jusqu’au n°157 et l’arrivée du sublime Franck Miller qui s’emparera du héros en rouge et le modèlera à son inimitable façon.
Malheureusement, la série Essential Daredevil s’arrête ici et il me faudra me diriger vers d’autres intégrales si je veux me régaler à nouveau avec Daredevil version Miller. Quant aux épisodes qui restent (147-157) j’ai peu d’espoir de pouvoir les trouver, sauf à l’unité, très chers.
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Ces épisodes parus aux US entre 1976 et 1978 constituent la meilleure période de Marvel Team Up.
Pourquoi ? Parce que le tandem suprême Chris Claremont / John Byrne s’en empare.
Je classerai toujours les histoires de Claremont & Byrne numéro un de la galaxie Marvel. A l’époque, le duo hisse la moindre série dont il s’empare au niveau olympique : Marvel team-Up, Iron Fist et, bien évidemment les X-Men. J’avais donc déjà lu ces histoires dans mon adolescence, et chacune s’était incrustée dans ma mémoire comme les hiéroglyphes dans la vallée des Rois. Je les ai relues aujourd’hui avec un immense plaisir.
Spider-Man est envoyé sur la lune où il affronte l’Étranger en compagnie de Warlock. Il s’associe à Pourpoint Jaune et la Guêpe contre la menace d’Équinox – un épisode tragique. Il combat le Super-Skrull avec la Torche et miss Marvel. Il assiste sans pouvoir faire grand-chose à la défaite d’Iron Fist face à Steel Serpent, et à sa victoire finale – autre épisode très structurant pour Iron Fist. Il est pris à partie avec Captain Britain (première apparition du personnage) par l’étonnant criminel Arcade. Etc., etc.
J’ai conscience de me faire dévorer par la nostalgie en écrivant ceci. Mais je le fais de bon cœur.
Le volume contient d’autres épisodes dessinés par Sal Buscema (plutôt bons) puis par les successeurs de Claremont & Byrne (moyens après le sommet atteint). Mais c’est ce tandem fabuleux que je retiendrai.
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Histoire d’un échec éditorial.
L’arrivée de John Byrne au dessin – à l’époque où tout ce qu’il touchait devenait de l’or – nous offre quelques superbes épisodes qui n’ont pas pris une ride. Mais cela ne suffit pas à faire remonter les ventes du titre.
C’est le liant entre ces membres de l’équipe des Champions qui ne prend pas. Bill Mantlo essaie de provoquer des attirances, entre Ghostrider et la Veuve Noire, entre Hercule et la même Veuve, entre Iceman et Darkstar, mais cela reste trop superficiel pour compter. Cela devient même ridicule quand la Veuve se met à minauder avec Hercule (« je me sens tellement en sécurité dans tes bras »), elle qui est à l’époque l’incarnation de la femme de tête, qui n’est restée avec les Champions que parce qu’ils l’avaient nommé leader. Naze !
Les personnages n’offrent aucune profondeur psychologique à exploiter ; c’est bien dommage.
Pour tenter de sauver l’équipe, les scénaristes la mettent à contribution sur d’autres titres– en aide à Iron Man ou impliquée dans un affrontement entre Docteur Doom et Magneto. Peine perdue. Le travail est bâclé ; on fait juste le minimum syndical.
Il faut donc mettre fin à l’équipe. Cela est réalisé dans deux épisodes de Peter Parker the Spectacular Spider-Man. Une page de peu d’importance se tourne et chaque héros s’en va suivre son propre chemin.
Je reste quant à moi charmé par cette idée, et par les chouettes épisodes de John Byrne.
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En 1975 dans l’univers Marvel apparaît à Los Angeles une nouvelle équipe de super-héros faite de bric et de broc. Deux ex X-men, une Veuve Noire qui a délaissé son Daredevil, le Ghostrider qui cascade à Hollywood et le demi-Dieu Hercule. Ils vont former Les Champions.
C’est évidemment par nostalgie que je relis ces aventures qui ont enchanté mon adolescence finissante. Cette équipe qui ne tient ensemble que par un fil et agit depuis la côte Ouest des USA (c’était très rare à l’époque) m’avait enthousiasmé.
Mais d’une part j’ai vieilli, et d’autre part ce sont surtout les histoires dessinées par le grand John Byrne qui m’avait plu. Byrne étant arrivé sur la série en 1977, ce recueil ne contient que sa première.
Les histoires de ce premier tome sont très moyennes du point de vue scénario. Les débuts de l’équipe, d’allure mythologique, sont un peu gâchés par une présentation des dieux de l’Olympe plutôt ridicule. Cependant l’histoire mettant en jeu le passé du vieux compagnon de la Veuve, Yvan, et les débuts de l’héroïne éphémère Darkstar, est plutôt plaisante. Un autre gros intérêt est de placer la Veuve en tant que leader incontestée de l'équipe. C'est à l'époque la seule place qu'elle accepte (n'avait-elle pas quitté Daredevil car elle restait dans son ombre?) et c'est à l'époque nouveau d'offrir la première place à une femme.
Les dessins sont très moyens, en particulier sous la plume de l’ignoble Don Heck. George Tuska m’apparait aujourd’hui très faible car il ne se préoccupe pas de ses décors d’arrière-plan.
Je me suis parfaitement retrouvé dans la dernière histoire dessinée par Byrne. La suite était formidable dans mon souvenir J’espère que je pourrai trouver le volume 2 quelque part.
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Voici une mini série de 1985 qui nous présente Rocket Raccoon, un des nouveau personnages de l’équipe des gardiens de la galaxie.
Depuis la sortie du film « Les gardiens de la galaxie » (que je n’ai pas encore vu) la popularité du petit raton-laceur monte en flèche. Panini Comics a donc décidé de publier un numéro entier a cet étrange personnage assez méconnu du grand public.
Il faut savoir que cette histoire avait été écrite à l’époque mais sans vraiment savoir ce que deviendrait ce personnage. On a donc droit a une histoire assez délirante, très difficile a comprendre et il faut bien le reconnaitre pas très intéressante. Ca part dans tous les sens, les personnages sont tous loufoques et pas du tout crédibles. Pas étonnant que cette mini-série ne soit pas un succès.
En tout cas, pour découvrir les origines du personnage c’est parfait et pas cher, de plus cela évite de devoir piocher a croie et a gauche dans d’autre séries pour tout relier. Idéal pour moi qui me lance dans la découverte de ces fameux gardiens dont on nous parle tant en ce moment.
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Après avoir épuisé tous les « Essential Thor » qui m’avaient agréablement ramené aux premières années de ce personnage mythologique sauce Marvel, j’attaque les « Epic Collection » qui proposent des séries d’épisodes successifs sélectionnées n’importe quand entre les années 1960 et aujourd’hui.
Ce volume regroupe des épisodes et annuals parus en 1981 et 1982. Je suis donc en terre totalement inconnue.
Inconnue ? Pas tout à fait. Cette période de Thor partage avec de nombreux autres comics l’intérêt marqué du milieu pour les problèmes sociaux qui malmènent l’Amérique. Si c’était assez facile à faire pour les héros urbains en contact avec le public, c’est beaucoup plus surprenant dans une série mythologico-cosmique telle que Thor.
Les auteurs – Mark Gruenwald, Ralph Macchio et Doug Moench au scénario et surtout Keith Pollard au dessin – s’appuient sur la personnalité humaine du dieu du Tonnerre : le docteur chirurgien Don Blake, qui est énormément développée. Atterrissant dans un petit hôpital de quartier, il est confronté aux drogués, aux malheureux expulsés par un propriétaire malhonnête ou aux relations conflictuelles entre la population des « bas quartiers » avec la police. A chaque fois Thor vient mettre de l’ordre – un éléphant dans un magasin de porcelaine – et parfois échoue ; il semble parfois plus facile de neutraliser un délinquant cosmique que de sauver une SDF de New York.
Mais les auteurs n’en oublient pas pour autant l’univers de la légendaire Asgard. Dans les cinq ans pendant lesquels j’ai laissé ce comics, il s’en est passé des choses : Odin a perdu un œil, sacrifié paraît-il pour sauver l’univers de Ragnarok, et Marvel a enfin décidé d’enrichir le panthéon : l’épouse d’Odin, Frigg, et celle de Loki, Sigyn, font leur apparition, de même que le dieu de la guerre germanique Tyr. On retrouve trolls, norns et autres serpents avec plaisir.
Cependant j’ai été plus que moyennement intéressé par le virage social pris par la série. J’ai vraiment l’impression qu’à cette époque tous les comics sans exception se devaient de s’intéresser aux problèmes sérieux, quitte à faire passer le divertissement au second plan. Cela correspondait-il à une demande du lectorat ? Je ne sais…
Une lecture en demi-teinte donc.
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Ce volume contient les épisodes 221 à 247 de « The Mighty Thor » originellement publiés entre 1974 et 1976.
Marrant comme il y a beaucoup à dire. Au niveau des histoires, on a une balance équilibrée entre celles qui ont lieu sur Terre, moins exotiques et moins intéressantes selon moi, et celles qui ont lieu ailleurs dans le cosmos ou dans un lieu mythique. Thor forme un long duo avec le demi-dieu de l’Olympe Hercule. Leur plus bel exploit est leur association avec Galactus qui a besoin de leur aide pour abattre la planète folle Ego. Galactus ? Besoin de l’aide de microbes ? C’est nouveau ! C’est un Galactus assez humain, ou qui se souvient de son humanité, que Gerry Conway nous présente là. On rencontre aussi son nouveau héros aussi sympathique qu’une porte, Firelord, qui sera libéré de son labeur sans colère.
On a droit à une série de comportements de la part d’Odin, père de Thor, bien peu fidèles à l’auto-réputation qu’il promène à chaque phrase : « l’omniscient » (tu parles, il est sans arrêt en train de se demander ce qui se passe et de se gourer sur l’interprétation des évènements), « le tout-puissant » (bof). Il manque de jugeote, devient même tyrannique à la fin du volume. Comme un serpent de mer, il re-bannit Thor après s’être félicité de sa loyauté. A la longue ça lasse. Mais une histoire intéressante nous permet tout de même grâce à lui de découvrir le panthéon des dieux égyptiens.
La grosse affaire sentimentale, c’est le retour de l’infirmière Jane Foster. Dès que Thor apprend qu’elle est aux portes de la mort, il file à son chevet et oublie tout. Il oublie surtout en deux secondes sa « déesse Sif adorée » qui faisait battre son cœur depuis cent épisodes. Dès qu’on prononce « Jane Foster », c’est comme si Sif n’avait jamais existée. Sympa le Dieu ! Et comment pensez-vous que Sif réagit ? La colère ? La jalousie ? Le chagrin ? Nonnon, elle se lance dans une quête qui lui permet de sauver sa rivale au sacrifice de sa propre vie. Et Thor ne versera même pas une larme de gratitude sur elle. Quel enfoiré !
Donc Jane revient sur la scène, mais avec l’énergie divine de Sif en elle – et le fait qu’on est dans les années 1970 – plus question pour elle de faire tapisserie. Elle accompagne Thor dans ses quêtes et lui sauve même souvent la mise.
Ouais, ben je préférais quand même Sif.
Avec ce volume, j’ai attaqué une période que je n’avais pas déjà lue. Je trouve que John Buscema commence à fatiguer. Il laisse pendant quelques épisodes le crayon à Rick Buckler qui tente le rapprochement avec Jack Kirby grâce à de beaux décors de cités et de machines complexes.
Le volume se termine par un récit qui a lieu dans un pays d’Amérique latine menacé par une rebellions de cruels soldats. Évidemment, on se réfère aux révoltes marxistes et on voit de quel côté se placent les auteurs (vive Pinochet). Comme à l’époque du Viêt-Nam, en politique étrangère, le comics soutient le gouvernement.
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Deuxième volume des Essential Marvel Team-up.
Marvel Team-up, ce sont des histoires courtes en un ou deux épisodes qui mettent en scène Spider-Man (ou Human Torch) acoquiné avec un autre super-héros, différent à chaque numéro. En France, ces épisodes ont été publiés dans la géniale revue Spécial Strange ou dans de grands albums, et j’en ai lus beaucoup.
La plupart des épisodes de ce second volume, parus aux US entre 1974 et 1976, me sont donc revenus en mémoire dès les premières cases, et j’ai à nouveau éprouvé un plaisir nostalgique à leur lecture.
On peut grossièrement diviser le volume en deux parties. La première – épisodes 25 à 37 -écrite par Len Wein puis Gerry Conway et dessinée par Jim Mooney puis Sal Buscema, est de qualité moyenne relativement à la deuxième– épisodes 38 à 51. Cette deuxième partie voit l’arrivée d’un Bill Mantlo inspiré au scénario, toujours accompagné d’un Sal Buscema en bonne forme au crayon. Les intrigues se développent sur plusieurs numéros, dotées d’une complexité nouvelle pour cette série qui jusqu’ici refusait de faire de l’ombre aux séries principales.
Mes intrigues préférées se retrouvent bien sûr dans cette deuxième partie : d’abord celle qui voit Spider-Man emporté dans le passé à l’époque de la chasse aux sorcières de Salem pour sauver la Sorcière Rouge (se joindront à la bataille Vision, Dr. Fatalis et Dragon-Lune). Puis Spider-Man allié à Iron-Man et Dr. Strange affrontant un puissant tueur télépathe – le Spectre - bien décidé à abattre le nouveau capitaine de police Jean DeWolff (l’on apprendra que ces deux-là sont liés par le sang).
En route pour la suite.
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(Édition Américaine)
Quelques histoires courtes mais pas toujours d'une grande clarté pour présenter quelques uns des personnages qui composent Les Gardiens de la Galaxie (le film). Si pour certains d'entre eux les bandes sont plutôt réussies dans un style moderne et lisible (Nebula, l'équipe Rocket Raccoon et Groot et même Star Lord) en revanche, celles consacrées à Drax le destructeur, Gamora et Warlock confinent, par leurs pyjamas hyper serrés aux couleurs gueulardes et des positions très explicites - comprenez les genoux largement écartés sur des entre-jambes visiblement rembourrées et pas avec du coton -, au kitsch du Style Camp des années 70 avec les pires effets carnavalesques qui soient. On comprend très facilement que, dans les premières pages de cet autre arc narratif du Marvel Universe qu'est Annihilation, le premier - Drax, donc - , métamorphosé, ayant rejeté le style cape et capuchon sur-colorés mauve et fuchia, façon le Batman télé, BING ! BANG ! BOUNG !, des année soixante qui faisait bander les homos américains, prétende ne plus être celui-là car il y a de quoi avoir honte tant - ici, dans ces histoires - cela va loin dans l'extravagance sado-masochiste; Dans celle consacrée à Warlock, ça flirte carrément avec quelque chose qui se situerait entre Pricillia, folle du désert, et le flower power pollué par les pire effets grotesques des défilés de la Gay Pride (débridés et bien marrants au demeurant, c'est pas "gai" pour rien). Ce n'est même pas un clin d'œil, ça se prend très au sérieux. Alors, sans faire de morale - chacun est libre de vivre sa vie comme ça lui chante tant qu'il ne m'impose pas ses règles -, et même si le ridicule ne tue plus, je me demande s'il n'y a pas, quand même, en dehors du carnaval, une limite qu'on ne doit pas dépasser quand on brutalise l'esthétique...
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J'ai eu beaucoup de mal avec la première histoire, les couleurs fluo m'on donné un bon mal de crâne. L'histoire est totalement barrée (un peu trop par moment) et permet de mieux connaitre le passé de Rocket.
La seconde histoire m'a bien plu et m'a fait éclaté de rire. Rocket et Groot sont vraiment un excellent duo !
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Ce tome contient un extrait de "Tales to astonish" 13, un extrait de "Marvel preview" 7, "Incredible Hulk" 271, la minisérie en 4 épisodes "Rocket Raccoon". Ces épisodes correspondent aux origines et premières apparitions de Rocket Raccoon et Groot.
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- Groot (7 pages, scénario de Larry Lieber, dessins de Jack Kirby, encrage de Dick Ayers, 1960) - Un soir, Leslie et sa femme rentre chez eux en voiture et voit un étrange phénomène céleste. Peu de temps après, Leslie découvre une créature géante absorbant les arbres en elle et belliqueuse.
Cette histoire s'inscrit dans la production industrielle d'histoires de monstres en tout genre de l'époque, avec de dessins compétents de Kirby, mais pas encore débridés. Il s'agit bien des origines de Groot, encore qu'il soit capable de s'exprimer en phrases entières (pas comme par la suite). Il s'agit donc d'une vieillerie qui se laisse lire par curiosité, digeste du fait de sa brièveté. 3 ou 4 étoiles en fonction de la curiosité du lecteur.
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- Marvel preview 7 (18 pages, scénario de Bill Mantlo, dessins et encrage de Keith Giffen, noir & blanc, 1976) - Dans l'espace, un prince esseulé est obligé d'atterrir sur une planète inconnue, épaulé seulement par Alkinos, l'intelligence artificielle sarcastique de son vaisseau.
Un jeune Ketih Giffen réalise des dessins très détaillés et très compétents, même s'ils manquent un peu d'originalité. Bill Mantlo se moque doucement de ce prince grandiloquent. Cet épisode est inclus dans le présent recueil car il rencontre un raton laveur qui parle et qui manie une arme à feu, avec un humour sarcastique. Il s'agit d'un épisode facile à lire, même s'il s'agit du deuxième consacré à ce prince. Il s'agit également du dernier. 3 étoiles.
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- Incredible Hulk 271 (22 pages, scénario de Bill Mantlo, dessins de Sal Buscema, encrage de Bob Sharon, Jim Novak et Al Milgrom, 1982) - Hulk reprend connaissance sur une planète inconnue (peu en importe la raison). Rocket Raccoon et Wal Rus sont en train de l'observer. Hulk se relève et commence par défoncer un robot menaçant avec des pinces tranchantes.
Bill Mantlo introduit les personnages de la minisérie à suivre : Rocket Raccoon (dans sa forme définitive de cette époque), Wal Russ son compagnon d'arme (un morse qui parle), Lylla (une loutre), Judson Jakes (une taupe), Pyko (une tortue), les robots qui construisent un vaisseau spatial en forme d'humanoïde géant, la mystérieuse bible indéchiffrable, les clowns tueurs, etc. La narration est encore un peu infantile comme à l'époque, mais il est possible d'apprécier l'inventivité de la création, même si ces différentes pièces (animaux qui parlent & robots clowns tueurs) font un drôle de mélange.
Les dessins de Sal Buscema sont clairs et efficaces, mais assez laids, avec une gamme d'expression faciale très limitée. 3 étoiles pour l'inventivité.
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- Minisérie Rocket Raccoon (4 * 22 pages, scénario de Bill Mantlo, dessins de Mike Mignola, encrage d'Al Gordon, sauf épisode 3 encrage d'Al Milgrom, 1985) - Le constructeur en chef de jouets du quadrant Keystone est assassiné à son atelier. Lord Dyvyne (un serpent) embauche Rocket Raccoon (aidé par Wal Russ) pour identifier et capturer l'assassin, vraisemblablement dépêché par Judson Jakes, le rival de Dyvyne dans la fabrication de jouets. Ces derniers servent d'objet thérapeutique pour les aliénés humains, principaux résidents de la planète. Ces derniers s'apprêtent à célébrer le rituel de la Grande Mascarade, mais la Bible du demi-Monde (leur livre sacré) a été dérobée par Pyko.
Bill Mantlo a donc obtenu des responsables éditoriaux, l'autorisation de réaliser une minisérie dédiée à Rocket Raccoon. Le lecteur retrouve l'amalgame étonnant entre ces animaux qui parlent (certains avec douce fourrure), une forme de science-fiction (une planète extraterrestre, une technologie avancée, des robots, un mur autour de la planète, etc.), toujours des robots clowns tueurs, et une improbable histoire de planète servant d'asile psychiatrique pour malades mentaux.
D'un côté, la narration destine ce récit plutôt à des enfants ou de jeunes adolescents. En particulier la guerre des 2 fabricants de jouets repose sur une logique peu compréhensible, qu'il s'agisse de leur aspiration à se faire payer les jouets alors qu'il n'y a pas d'argent sur cette planète, ou de l'enjeu lié au mariage de Lylla, alors que son meurtre permettrait de s'affranchir de cette contrainte. De la même manière, la composante liée aux malades mentaux relève uniquement du divertissement qu'il s'agisse de cette étrange bible psychiatrique, ou du mode de guérison quasi magique (des casques guérisseurs). Le principe de la planète asile rappelle d'ailleurs fortement l'intrigue de l'épisode 5 de "Marvel premiere" écrit par Steve Gerber (voir The power of Starhawk).
D'un autre côté, le lecteur se laisse facilement emporter par ce conte inventif et drôle, avec ces animaux mignons qui parlent. Ce divertissement doit une partie de son attrait aux dessins réalisés par un Mike Mignola débutant. Un lecteur familier de ses travaux pourra détecter quelques prémices de ses futurs choix esthétiques, mais il ne s'agit que de simples frémissements. À l'époque, Mignola dessine encore dans une veine figurative. Il s'avère qu'il trouve un juste équilibre entre le côté mignon de certains animaux, la joie de vivre des aliénés, les trouvailles visuelles à mi-chemin du conte et de la science-fiction. Il introduit quelques exagérations (les sourires des clowns par exemple) qui renforcent l'aspect conte pour enfant, en dédramatisant les situations. Al Gordon réalise un encrage minutieux et détaillé, qui se marie bien avec les dessins détaillés de Mignola.
Avec cette minisérie, le lecteur découvre les origines de Rocket Raccoon (encore assez éloigné du personnage des années 2010), dans un monde un peu farfelu, assez cohérent, fournissant un bon niveau de divertissement, rehaussé par des dessins sympathiques présentant une personnalité le distinguant de l'ordinaire des superhéros. 4 étoiles.
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Une aventure totalement psychédélique (imaginez une planète-asile-de-fou où des usines de jouets s’entre-tuent à coup de clowns mécaniques et de bombes-bananes... et ça n'est que le début) avec les dessins d'un Mike Mignola qui n'a pas encore développé le style expressionniste de Hellboy, mais qui dresse déjà des décors fabuleux et des personnages hauts en couleurs (criardes, eh oui, c'est les années 80).
Le scénario m'a rappelé les délires de Judge Dredd et de Lobo. Et en prime il permet d'avoir une explication de l'origine de Rocket Racoon (même si ça n'est pas la seule).
En bonus, une petite histoire avec Groot, plus récente mais tout aussi cinglée.
ATTENTION : Existe avec deux couvertures différentes, ne l'achetez pas deux fois !
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La toute première aventure de Rocket Raccoon. C'est juste incroyable. Je pensais ne jamais pouvoir la lire. Le sentiment que j'ai eu en la lisant n'a pas de prix.
A lire et relire pour les fans bien évidemment
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