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Citation de polarjazz


Les gens de couleur... on les qualifie de voisins ou d'animaux. Ils sont soit le prochain chapitre du Rêve américain soit l'apocalypse raciale qui y mettra fin.
Au milieu des années soixante, il y avait davantage de Portoricains à New York qu'à San Juan. Plus de Noirs que de Portoricains. Et, tout comme les Européens avant eux, les gens à la peau sombre, les enfants du tiers-monde, se frayaient un chemin à travers les fentes, les failles et les fissures de la misère, en lorgnant les rues cauteleusement pour déménager d'un quartier à l'autre.
Mais ce n'était pas tant la chatoyante complexion du monde qui projetait sur leur vie l'ombre la plus longue que sa complexité sans cesse changeante.
Abandon du foyer conjugal, adultère, mort et divorce. Foyers privés de père. Fran assista à tout cela aux premières loges, depuis sa confiserie. Les femmes y entraient le jour où elles recevaient leur chèque de l'assistance sociale ; la "fêtes des Mères" comme elles l'appelaient.
Une guerre mené en Extrême-Orient menaçait de diviser le pays, la musique prenait un tournant racial,les films devenaient de plus en plus violents et des barreaux commençaient d'apparaître aux fenêtres des rez-de-chaussée, ainsi que des grilles métalliques aux portes.
Le règne de l'ambiguïté et des paradoxes avait débuté. Et c'était précisément dans cette période qu'Ève allait s'épanouir.
(P. 221)
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