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Citations de Boston Teran (61)


- C'est pas à l'Amérique propre et puritaine que vous avez affaire, sur ce coup-là. Cette merde, c'est l'enfer. Une histoire de drogue, de sang et de foutre, déjanté, à un point que vous n'avez pas idée. C'est pas comme si vous entriez dans une librairie ésotérique de Hollywood Boulevard pour acheter quelques babioles sataniques. Ces types-là prennent leur pied en foutant en l'air les gens normaux comme... votre ex-femme et son mari.
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Le Texas : trop de soleil, trop de poussière, trop d'espace. Et toujours trop de kilomètres jusqu'au prochain endroit où on peut pisser de façon civilisée.
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On a écrit que les paysages les plus grandioses de l'Amérique sont ses déserts. Et le Mojave représente la quintessence du désert américain. Peut-être parce qu'il est situé entre Los Angeles et Las Vegas, deux des plus puissants démiurges du pays.
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Tétanisé par la peur, le gosse se met à trembler. Cyrus se campe devant l'autre, examine longuement son membre et le prend en main.
- C'est une vraie queue de diable que tu as là, toi.
Terrifié, le gamin refuse de le regarder dans les yeux.
- Une vraie queue de diable, répète Cyrus en soupesant, appréciateur.
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Sur le toit de goudron noir, la pluie génère une multitude de ruisseaux irréguliers qui s'évacuent vers les gouttières oxydées. Mais elle ne lave rien. Elle ne l'a jamais fait. La crasse qui est le lot quotidien de chacun est bien trop importante.
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Le passé se modifie sans cesse autour de nous. Rien ne vous oblige à lui céder corps et âme.
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- [...] Ta manière de parler, c'est la maladie de notre temps. Comparer la religion à ces conneries... le monde est devenu un cauchemar qui se nourrit de comparaisons. Mais ta religion, ce n'est pas ça. Pas du tout. C'est la vérité immuable dont tous nos principes sont issus. Un instant de révélation. La foi définit l'être, l'être définit la foi. Tout ça, ça me dégoute. Il n'y a que deux façons de voir la chose. Ce qu'on ne peut pas régler avec les siens, on le règle au tribunal. Et chaque fois qu'on peut s'expliquer en famille, pas besoin d'aller devant un jury. Fin de la discussion.
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- Je suis venue, j'ai vu, j'ai vendu.
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- Et le prenez pas mal, surtout, mais vous ne pouvez pas y aller seul. Merde, c'est vrai quoi. On envoie pas un mouton chasser les loups.
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Les gens de couleur... on les qualifie de voisins ou d'animaux. Ils sont soit le prochain chapitre du Rêve américain soit l'apocalypse raciale qui y mettra fin.
Au milieu des années soixante, il y avait davantage de Portoricains à New York qu'à San Juan. Plus de Noirs que de Portoricains. Et, tout comme les Européens avant eux, les gens à la peau sombre, les enfants du tiers-monde, se frayaient un chemin à travers les fentes, les failles et les fissures de la misère, en lorgnant les rues cauteleusement pour déménager d'un quartier à l'autre.
Mais ce n'était pas tant la chatoyante complexion du monde qui projetait sur leur vie l'ombre la plus longue que sa complexité sans cesse changeante.
Abandon du foyer conjugal, adultère, mort et divorce. Foyers privés de père. Fran assista à tout cela aux premières loges, depuis sa confiserie. Les femmes y entraient le jour où elles recevaient leur chèque de l'assistance sociale ; la "fêtes des Mères" comme elles l'appelaient.
Une guerre mené en Extrême-Orient menaçait de diviser le pays, la musique prenait un tournant racial,les films devenaient de plus en plus violents et des barreaux commençaient d'apparaître aux fenêtres des rez-de-chaussée, ainsi que des grilles métalliques aux portes.
Le règne de l'ambiguïté et des paradoxes avait débuté. Et c'était précisément dans cette période qu'Ève allait s'épanouir.
(P. 221)
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Là-bas, dans cette contrée forgée par mille énigmes, mille koans, où tout est mis à nu, elle sait que le Seigneur de l'anarchie attend. Tuant le temps en affûtant ses dents. Prêt à se jeter sur eux douze mois par an, à la tête de ses bons petits gars pervertis. Bonnes vacances de la part des macchabées, mon enfant. La mort arrivera tôt, ce soir. Et Case sait bien qu'on ne vaut que ce qu'on vaut mort.
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- Tu as semé une longue danse macabre derrière toi.
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Il lit dans un journal une phrase qu'il souligne et découpe pour la fixer au mur de son bureau, à côté des collages capturant les idées qui le préoccupent depuis son retour : "L'homme moderne est la seule entité qui semble tourner le dos à tout ce qui a un sens."
Il se demande comment il doit être jugé à la lumière de cette réflexion. A-t-il échoué en laissant les mensonges devenir partie intégrante de la vérité vivante ? Mais il voit bien vite la véritable raison de cette introspection : la culpabilité.
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-- Est-ce que nous sommes devenus comme eux ? Est-ce que notre mariage en est réduit à ça ? Une supercherie. Une relation que l'on supporte tant que l'on n'a pas trouvé ce que l'on veut vraiment. Et si jamais on ne trouve pas, il suffit de garder ce qu'on a dans l'attente de quelque chose de meilleur. C'est ça ? Un compromis qui arrange tout le monde ?
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Il ne suffit pas de tuer quelqu’un. Ce n’est même pas le plus difficile. Non. La préparation, oui… et le nettoyage, après. C’est là qu’il ne faut pas se planter. Les détails… c’est le plus important. C’est ce qui fait toute la différence entre l’impunité et la chute. Entre crever et survivre.
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Les années de pilules et de drogues ont donné à Lena un visage qui semble perpétuellement hésiter entre la vie et la mort. » p 25 a 15
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Je te balance une corde pour t’empêcher de te noyer, râle-t-il, et toi, tu la refuses sous prétexte que la couleur ne te plait pas. » p 196 a 3
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— Tu veux savoir comment sont réellement les gens ? lui avait demandé un jour son père, quand il était petit. (Ils se trouvaient dans un marché en plein air de Juárez, noir de monde. Son père avait montré du doigt des visages puis s'était agenouillé pour le presser contre lui. Sa voix était toujours un peu fiévreuse quand il s'excitait.) Tu veux vraiment le savoir ? Pour qu'on ne puisse jamais te rouler ni te berner ?
Le garçon avait écarquillé les yeux.
— Pour qu'on ne puisse jamais se payer ta tête, te raconter des bobards ni te bourrer le mou ? Comme cela, avait-il dit en claquant des doigts. Pas plus difficile. Tu veux le savoir ? Tu veux savoir comment ?
Le garçon avait hoché la tête, conscient que son père avait besoin qu'il en éprouvât le désir.
— Eh bien, avait-il chuchoté, reste indifférent à tous… et tu le sauras.
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Il savait lire et écrire et son père lui avait passé le virus des armes. Il ne craignait pas la mort, conscient qu'il ne s'agissait que du fulgurant passage d'un monde à un autre.
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— Arrête le camion, déclara soudain le voisin du chauffeur. Je ne me sens pas bien.
Rawbone le regarda. L'homme avait le teint livide et les tempes emperlées de sueur. Le véhicule freinant, il jaillit de la cabine, le pas mal assuré, et détala en tenant sa carabine par la bandoulière, de sorte qu'elle traînait quasiment par terre. Son allure se fit encore plus hésitante et il s'affala ; Rawbone sauta de la plate-forme et fut sur lui avant même que le chauffeur eût mis pied à terre.
Il ramassa la carabine et se retourna :
— Il est mort… Et toi aussi, frère.
Alors que son compagnon agonisait au sol, une sorte de fulgurance parut traverser l'esprit du chauffeur. Il battit des paupières, comme brusquement frappé par une révélation, posa les yeux sur la flasque qui gisait sur le siège de la cabine puis reporta le regard sur Rawbone qui n'avait pas bougé, ne daignait même pas pointer l'arme sur lui, mais resta planté là, immobile, affichant un sourire inflexible, pendant que le chauffeur, pris de panique, redémarrait.
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