Bronwen Hruska

Il avait toujours pensé que la silicone serait un tue-l’amour. Comme il avait eu tort. Ses seins étaient denses, amusant à manipuler – un peu comme des baudruches remplies d’eau mais plus doux, et ils se dressaient tout seuls.

Dans les écoles privées, les parents d’élèves n’étaient pas tous riches. Il en connaissait beaucoup qui empruntaient à leurs propres parents ou qui prenaient une deuxième hypothèque sur leur appartement. Ils savaient que chaque centime des cent quatre-vingt mille dollars que leur coûteraient les années de maternelle jusqu’au CM2 valait la peine d’être dépensé, si cela garantissait à leur enfant l’obtention d’une place dans un collège privé, le moment venu.

Les parents savaient qu’être en retard pour venir récupérer son enfant à l’école était mortifiant à tous les niveaux. Non seulement votre enfant vous dévisageait d’un air morne quand vous arriviez dans le hall vide, mais l’institutrice – qui regardait ostensiblement sa montre – était furieuse que vous ayez décidé de l’utiliser comme baby-sitter.

Les écoles n’ont pas le droit de renvoyer les professeurs car ils ont le soutien des syndicats, mais comme on ne veut pas les voir approcher des enfants, on les place dans un établissement avec des “salles-placards” toute la journée... La bureaucratie.

Les garçons ont besoin de bouger. On est des chasseurs, mec. C’est dans nos gènes. On est équipés de réflexes puissants pour chasser, de force pour soulever des charges. La testostérone, on sait à quoi ça sert.

Il se demanda pourquoi les dessins des filles se concentraient sur les cheveux et les lèvres, tandis que ceux des garçons semblaient obsédés par les taches de rousseur et les dents.

l empoigna fermement le volant. C’était agréable. Il pouvait mettre le pied sur l’accélérateur et aller partout, n’importe où. Une voiture, c’était la liberté.

Il n’y a rien de plus terrifiant que d’être parent.

C’est extrêmement difficile pour les femmes brillantes d’abandonner leurs carrières lucratives pour devenir mères au foyer.

La vie n’était jamais belle... La vie était déprimante, injuste, désagréable. On l’endurait plus qu’on ne la vivait.