AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bruno Della Chiesa (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Utopiae 2002

A la fin du volume sont présentés les douze auteurs qui signent les nouvelles de cette anthologie.

Douze auteurs, douze pays et trois continents pour son édition 2002, Utopiae, issue du festival nantais, recueil de nouvelles talentueuses, s'ouvre au monde entier avec pour ambition de faire découvrir des sources d'inspiration de science-fiction plus lointaines.

Le Pari est réussi, ce livre nous offre 12 nouvelles de SF plus soignées les unes que les autres.
Commenter  J’apprécie          40
Utopiae 2002

Le festival international de science-fiction Utopiales a vu le jour en 2000. De 2000 à 2006, les anthologies ont été publiées sous la direction de Bruno della Chiesa et éditées chez L’Atalante, sous le titre UTOPIÆ. Il n’y a pas eu ensuite d’anthologie en 2007 et 2008. Puis à partir de 2009, les anthologies officielles du festival sont réalisées par ActuSF. UTOPIÆ 2002 a la particularité de réunir 12 auteurs de différentes nationalités, ce qui permet de connaitre de nouveaux écrivains.



• Dans l’ombre de ses ailes de Ashok K. BANKER: une nouvelle d’un auteur indien pour commencer ce recueil et probablement la plus réussie de toutes. L’auteur aborde le thème de la transmigration de l’âme, au travers de l’histoire d’un tueur embauché pour assassiner une femme, chef d’un mouvement uniquement féminin. L’intrigue fonctionne très bien et la fin est très bien amenée.



• Allah Akbar and So Smart our NLWs de Wolfgang JESCHKE: un auteur allemand pour la suite avec un texte sur le terrorisme où il est question de nanotechnologie. La nouvelle utilise des détails sordides inutiles qui viennent gâcher l’intérêt du texte.



• La Plus belle femme du monde de Roberto DE SOUSA CAUSO: l’écrivain brésilien signe une nouvelle intéressante mais un peu trop courte. Un photographe brésilien fait une expo sur les misères du monde. Des extraterrestres sont sur terre depuis quelques mois et viennent voir ses photos. Ils se rendent ainsi compte de ce qu’est vraiment la Terre.



• Il traverse le désert de Rodolfo MARTINEZ: cette nouvelle d’un auteur espagnol met en scène un monde futuriste où les hommes ont quasiment disparu. L’action se déroule à bord d’un train robotisé qui traverse un pays. Le texte est trop court pour réellement avoir de l’intérêt même si l’idée de départ n’était pas inintéressante, le format utilisé ne convient pas.



• Offensive sensorielle de Jan POLACEK: l’écrivain tchèque imagine une société où la libido des hommes est mise à contribution pour produire de l’énergie. Pour stimuler le désir, la société utilise des produits technologiques… tout un programme!



• Ils écrivent le nom de Dieu avec le mauvais alphabet de James MORROW: cette nouvelle de l’auteur américain fait partie du genre planet opera avec les les aventures de deux missionnaires rationalistes partis sur une planète habitée par des robots qui ne jurent que par Darwin.



• L’Ouragan de Jean-Marc LIGNY : cette nouvelle de l’écrivain français se situe dans un futur façonné par le dérèglement climatique. Les catastrophes naturelles sont nombreuses, et la vie très difficile. Le texte met en scène un couple âgé habitant Hyères et victime d’un ouragan. Le texte est très prenant et bien écrit.



• Le Secret de Roberto LOPEZ MORENO: un auteur mexicain pour ce texte où le format nouvelle ne cadre pas avec le propos, le tout est trop complexe pour rendre la lecture agréable. Il y a beaucoup trop d’informations données pour la longueur du texte qui en devient confus. Il y est question des Mayas qui maîtrisent le temps.



• Notre bourreau bien-aimé de Luca MASALI: un auteur italien pour un texte sans grand intérêt où dans le futur, des sorcières féministes décident de ressusciter Nicolas Eymerich afin d’avoir un véritable adversaire.



• Les Jardiniers du monde de Jean-Louis TRUDEL: l’auteur canadien produit un texte beaucoup trop court et confus pour avoir le moindre intérêt. On y parle de jardiniers, voilà tout ce que j’ai retenu.



• Le Métayer de Liz WILLIAMS: cette nouvelle de l’écrivain britannique est assez confuse, il y est question de paysans musulmans, d’OGM, et de résistance. Je ne suis pas arrivée à rentrer dans ce texte.



• Kaishaku de YOSS: le texte de l’écrivain cubain clôture de belle manière cette anthologie. L’action se déroule dans le futur, le système solaire a été colonisé et des bases spatiales sur Vénus et Mars ont été construites. Des extraterrestres viennent de détruire la population de la Terre. Une femme essaye de communiquer avec eux pour sauver ce qui reste de l’humanité dans quelques bases. Le titre fait référence à la culture japonaise, le Kaishaku étant celui qui coupait la tête pendant un seppuku.



Cette anthologie UTOPIÆ 2002 présente l’intérêt de faire connaitre des écrivains de diverses nationalités. Certains textes sont clairement en dessous du lot mais il reste 3 très bonnes nouvelles et des thématiques très variées.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          70
Utopiae 2004

À la centrale – Marcus Hammerschmitt (10p) ****



Un agent de surveillance raconte son travail quotidien au sein d’une centrale, ces établissements stricts où la violence n’a pas droit de cité.

Une nouvelle parfaitement maîtrisée reposant sur une ambiguïté révélée en cours de route. Efficace et plaisant. Le narrateur, en salarié convaincu, prêche pour sa paroisse et défend une institution vivement décriée. Sa sincérité et la teneur de certaines anecdotes créent un effet tantôt comique, tantôt glaçant.

La méprise a fonctionné sur moi. Le sujet traité (que je ne révèlerai pas) est tout à fait d’actualité. L’auteur extrapole sur des pratiques existantes.

Thèmes abordés : vidéosurveillance, système pénitentiaire, critique de la société, violence.



Les portes de la mort – Terry Bisson (20p) *****



Et si la Mort prenait congé ? Partant d’une hypothèse simple, Terry Bisson imagine les conséquences surprenantes dans une nouvelle au rythme effréné !

Attention : l’entrée en matière est abrupte et le ton lourd (il le restera). Il faut s’accrocher dès le départ car le récit saute d’une trame à l’autre, et leur nombre croît sans cesse…

Une fois qu’on a pigé le principe, la lecture n’est pas si pénible et on est vite happé par le rythme d’enfer et… la stupeur !

Sur la forme, l’auteur réalise un coup de maître : pratiquement chaque paragraphe se ponctue par une chute qui enfonce un peu plus le marqueur de sidération !

À lire absolument, pour l’expérience et pour les réflexions soulevées.

Thèmes abordés : deuil, mort, soins, catastrophe sanitaire.



Ce n’est que justice, Botkine ! – Khristo Poshtakov (20p) ****



Quand une expédition sur une planète habitée par un peuple arriéré tourne mal…

Un titre qui attire et intrigue. Le problème, c’est qu’il dévoile un peu trop du dénouement en en donnant la teneur. Résultat : à partir de l’élément déclencheur qui fait basculer l’histoire, on se doute de ce qui va arriver. La chute, déjà pas époustouflante, perd de sa force.

Fort heureusement, le reste est aux petits oignons : trois personnages très bien caractérisés (aucun vraiment sympathique, ce qui est fort je trouve) ; une intro un peu mystérieuse mais qui s’éclaire quand arrive dénouement ; un vrai petit scénario de planet opera réduit à l’essentiel pour les besoins de l’intrigue ; enfin et surtout, un humour croustillant et constant parfaitement servi par l’écriture.

Au final, une lecture très agréable.

Thèmes abordés : ethnologie, exobiologie, planet opera, civilisation extra-terrestre, humour.



Les Mordeurs – Roberto Bayeto (10p) ***



Un jeune sociologue part faire son service militaire sur le front pour se frotter à la réalité. Celle-ci va s’avérer bien différente de ce qu’il avait imaginé.

Voilà une nouvelle que j’ai eu bien du mal à appréhender. Une nouvelle toute en symboles et en interprétations. Le propos m’a paru un trop vague et la chute pas très réussie. Dans la biographie de l’auteur, on apprend que cette nouvelle est en fait extraite d’un roman « Mordedor ». Peut-être ceci explique-t-il cela.

Thèmes abordés : guerre, horreur, guerre froide, propagande, nature humaine, critique de la société.



Wayne et les Quanta – Dominique Warfa (20p) **



Wayne (une jeune fille très physique) sauve la vie d’un mystérieux jeune homme poursuivi par des tueurs. Dès lors, tout s’enchaine !

Pas de véritable chute, mais plutôt un film d’action minimaliste et surtout caricatural.

Une histoire, des dialogues et des néologismes qui m’ont profondément ennuyé. Rien d’original, et surtout la place centrale de la technologie (marques à l’appui) fait que cette nouvelle vieillit très mal. Cible un public exclusivement adolescent...

Thèmes abordés : ordinateurs quantiques, saut technologique, critique de la société, guerre froide, Course poursuite, Action, Sexe.



Minounours – Catherine S. McMullen (10p) ***



Une petite fille perd sa peluche dans l’incendie de sa maison. Une peluche transmise de mère en fille…

Une petite histoire naïve et sympathique, bien construite, mais sans véritable chute. L’écriture est remarquable, quand on sait que l’auteure n’avait que 10 ans !

Thèmes abordés : clonage, génétique, hérédité, sorcières.



« In God we trust » – Jan C. Söderkund (10p) ***



Courte plongée dans une société qui a inventé les « machines à lire les pensées ». Un pas a été franchi depuis le « vieux » détecteur de mensonges. Le pas de trop ? L’auteur en tout cas a son idée sur la question, et les idées qu’il développe dans ce récit mouvementé sont intéressantes, bien que pas spécialement originales. Quelques maladresses dans la réalisation, et peut-être trop de thèmes abordés pour une si courte nouvelle. Une chute réussie.

Thèmes abordés : intrigues de pouvoir, biotechnologies, contrôle de la pensée, religion.



Quand viendra l’Apocalypse – Sadar Mokhim Khan (10p) **



La famille Alex se déchire depuis des années lorsqu’un drame d’une tout autre ampleur vient remettre en question l’agenda des êtres humains.

Plus qu’une chute, c’est une morale que développe l’auteur dans cette très courte histoire. L’écriture est correcte et la nouvelle fonctionne. Mais L’idée a déjà été traitée mille fois, et on la voit arriver longtemps à l’avance. Je n’ai pas été impressionné.

Thèmes abordés : respect, dérèglement climatique / astronomique, big crunch, science.



Chip ahoi – Dominique Warfa (10p) ***



Dans une clinique de biotechnologie, un richissime et vieil aristocrate est sur le point de se faire implanter dans le cerveau une puce révolutionnaire. Il tape la discut avec son jeune voisin de chambrée.

Voilà une nouvelle avec une belle chute, bien amenée.

La forme est particulière, très théâtrale, puisque du dialogue on ne retient que la voix du vieil homme (un vrai moulin à paroles), qui « fait parler » le jeune homme (comme si celui-ci était au téléphone et non présent dans la scène). Un choix qui se justifie très bien compte tenu de la chute, mais que je n’ai que moyennement apprécié (pourtant l’écriture est travaillée, avec notamment une bonne dose d’humour).

Thèmes abordés : biotechnologies, lutte des classes, critique de la société, contrôle de la société.



Reflets – Pablo Castro Hermosilla (20p) ***



Une histoire un peu compliquée à la After Yang, que j’ai abandonnée en cours de route. Je ne sais pas trop si c’est la technologie qui m’a paru trop embrouillée, ou bien les relations au sein de la famille, ou encore si c’est la narration qui m’a perdu. Je n’étais peut-être pas assez concentré. Ma note ne veut pas dire grand-chose.

Thèmes abordés : univers virtuels, clonage, biotechnologies, transhumanisme, famille.

Commenter  J’apprécie          102


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bruno Della Chiesa (28)Voir plus

Quiz Voir plus

Scarlett et Novak

Qu'est-ce qu'est Scarlett ?

un téléphone
un brightphone
un biphone
un sonephone

10 questions
21 lecteurs ont répondu
Thème : Scarlett et Novak de Alain DamasioCréer un quiz sur cet auteur

{* *}