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Citation de migdal


Ainsi, l'exil pour Hugo n'est pas une fatalité, mais une stratégie. Il sait bien que son siècle est celui des retoumements. « Écoutez : de tous les hommes qui ont dirigé l'opinion ou qui ont dominé le gouvernement depuis soixante ans, il n'en est pas un, pas un, entendez-vous bien ! qui n'ait été précipité, soit avant, soit après », a-t-il rappelé lui-même à ses collègues députés, le 5 avril 1850. « Qui a repris le trône en 1814 ? l'exilé d'Hartwell. Qui a règne après 1830 ? le prescrit de Reichenau, redevenu le prescrit de Claremont. Qui est-ce qui gouverne en ce moment ? le prisonnier de Ham. Faites des lois de proscription maintenant!... »

Plus tôt encore, à la Chambre des pairs, le comte Hugo avait donné sa vision de l'exil, en demandant pour la famille Bonaparte le droit de rentrer en France. Admettant que les lois de bannissement «peuvent être momentanément nécessaires », le futur proscrit ajoutait que, la révolution accomplie, « elles ne sont pas seulement illibérales et iniques, elles sont maladroites ». Rappeler le vaincu n'est pas seulement juste et magnanime, mais habile. « L'exil est une désignation à la couronne : les exilés sont des en-cas. (Mouvement.) Tout au contraire, rendre à des princes bannis, sur leur demande, leur droit de cité, c'est leur ôter toute importance, c'est leur dédarer qu'on ne les craint pas, c'est leur démontrer par le fait que leur temps est fini. Pour me servir d'expressions précises, leur restituer leur qualité dvique, c'est leur retirer leur signification politique. »
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