On a ce qu’on mérite grâce à ce qu’on obtient par soi-même, et pas en ne faisant rien pour.
Je soufflai sur le liquide brûlant, avant d’en prendre une gorgée. J’appréciai de sentir la chaleur envahir mon œsophage, avant de réchauffer tout mon ventre, une fois dans l’estomac.
Sacha m’imita à un détail près. Il ne me quittait pas du regard.
— Quoi ?
— Je réchauffais mes yeux.
J’eus un mouvement de recul, surprise.
— Pardon ? m’exclamai-je.
— Tu as très bien compris, me répondit-il calmement, d’un air entendu.
— Tu ne voudrais pas faire du rugby, par hasard ?
— Non, merci ! Je tiens à mes dents, mes oreilles et mon nez, enfin à mon intégrité physique, quoi !
— On est censés comprendre quoi ?
— Que vous êtes plus amochés que les gueules cassées de la guerre de 14-18.