C’était un de ces bistrots qui semblent avoir été prédestinés dès la naissance à leur vocation d’étable, un abreuvoir à cow-boys fraîchement descendus de cheval, qui servent le matin un brunch à base de tartes faisant honneur à leurs noms ; le midi, des tapas frites dans la rancœur et le péché ; et le soir, qui tamisent leurs lumières, font tourner un stroboscope opacifié par les chiures de mouches, servent du vin en carafe et des pains dans la gueule en guise de sacrements.