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Critiques de Caroline Fabre-Rousseau (17)
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La belle-soeur de Victor H.

Ce roman est la biographie romancée de Julie Duvival de Montferrier. Une artiste peintre de l'époque, mais également la belle soeur de Victor Hugo.



Ce roman est très bien fait. D'une part par ses recherches historiques mais également parce que l'auteure réussi a intéresser le lecteur par sa façon d'écrire. Entre réçits et lettres fictives ou non, elle arrive a garder le lecteur intéressé sans l'ennuyer une seconde. (ce qui est parfois le cas de roman trop "historique").

Elle nous fait voyager en véritable immersion dans le monde artistique du XIXème siècle, qui en plus a une histoire politique assez riche et pleine de rebondissements .

J'en ai appris beaucoup sur ce siècle en lisant ce roman et entre autre sur la condition des femmes artistes... et sur l'opinion que Victor Hugo pouvait avoir d'elle.



Quand je disais que ce roman était bien fait c'est également par le fait qu'il renferme de nombreuses copies de peintures ou de portraits fait par Julie. De même qu'un autoportait qui nous montre une jeune fille très jolie, pétillante et avec un certain charme. L'écriture de l'auteure a correspond parfaitement avec l'idée que je me faisais de cette artiste.



Je tenais a remercier chaudement babelio et les éditions Chèvre-feuille étoilée pour cette très belle découverte.
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La belle-soeur de Victor H.

Je remercie vivement les Editions Chèvre-feuille étoilée pour l'envoi de cet ouvrage que j'ai adoré! En fait lorsque j'avais sélectionné ce livre dans la liste proposée par Masse Critique, ce qui m'avait attiré avant tout dans le titre c'est le "Victor H", plus que le reste. Oui, je voue une passion à cet homme...c'est grave croyez-vous?

J'ai ainsi pu découvrir la vie de sa belle-soeur, Julie Duvidal de Montferrier, peintre romantique, épouse du frère aîné Abel. J'avoue que je ne la connaissais pas et pourtant sa carrière fut belle et riche!

Caroline Fabre-Rousseau maîtrise parfaitement son sujet, elle s'est documentée, son livre est riche en informations sur ce siècle . On pénètre avec Julie les milieux de la noblesse, les salons, les milieux artistiques, dans lesquels les femmes n'étaient pas si bien admises! A cette époque, les femmes artistes avaient une réputation qui les précédait, celle de femme de mauvaise vie...et Victor Hugo n'était pas le dernier à le penser.Mais Julie s'est battue pour toujours rester intègre et sage...Il lui a pourtant fallu résister aux avances du poète, pour enfin épouser celui qui la rendra heureuse, le bon Abel.

Ce livre est intéressant aussi parce que justement, il dresse un portrait de cet homme peut-être un peu oublié. Il faut dire qu'il avait un frère plutôt...imposant?

Enfin, la présence des tableaux de Julie au cœur de l'ouvrage contribue à enrichir celui-ci. Ils illustrent parfaitement les propos de l'auteur et incitent le lecteur - moi en tout cas-, à se pencher peut-être un peu plus sur l'oeuvre de cette belle personne qu'elle était.
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La belle-soeur de Victor H.

Cette biographie présente deux intérêts principaux, nous faire découvrir une femme peintre, il y en très peu de connues, en dehors peut-être de madame Vigiée Lebrun, et présenter de façon romanesque une vie et une époque, la fin d'un règne, l'époque de Napoléon et la période si romantique du XIXe entre autre. Julie, artiste peintre à une époque où les femmes s'accomplissaient en tenant le foyer de leur époux, fait figure d'avant-gardiste, en plus d'être une artiste déjà reconnue de son temps.

Julie Duvival de Montferrier sera Elève de Gérard et David, puis copiste de grands peintres, d'Ingres à Delacroix, comme cela se faisait beaucoup à cette époque et même bien avant. C'est également une artiste reconnue pour son succès et qui sera capable de faire vivre sa famille avec ses revenus. Du premier salon auquel elle participe, elle dont le tableau est immédiatement acheté par le roi, à ses commandes de portraits, puis à son succès non démenti tout au long de sa vie, elle aura su vivre de sa passion et de son talent.

Elevée à l'école de la légion d'honneur, où l'on avait à coeur de permettre à ces jeunes filles de pouvoir s'en sortir si un revers de fortune venait à frapper les familles, Julie sait vivre quel que soit le train de vie des siens. Décidée, volontaire, faisant preuve de beaucoup d'audace et de courage, elle saura tracer son chemin d'artiste accomplie. Elle sera le professeur de dessin d'Adèle, future femme de Victor Hugo. Puis épousera Abel, frère de Victor. Celui qui a eu du mal à reconnaitre qu'une femme pouvait être une artiste sans être une catin reconnaitra son talent sur le tard. La biographie de Julie nous dévoile également quelques pans de la vie de Victor, de sa femme et de son grand frère Abel.

Rendue vivante par la correspondance de Julie, par les exemples et les situations divers quelle a eu à affronter pendant sa vie, cette biographie se lit réellement comme un roman. Elle m'a donné envie de retourner voir la maison de Victor Hugo, place des Vosges - visitée il y a bien longtemps, elle mérite une nouvelle visite - et bien sûr refaire une visite du musée Fabre de Montpellier, superbe musée qui présente de nouveau les tableaux de Julie Duvidal de Montferrier.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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C'était malgré nous

Si le titre C’était malgré nous convoque la grande Histoire, cette dernière est l’élément déclencheur capable de faire basculer la vie d’une famille aux contours banals et classiques.

Clairement quand Paul découvre un document compromettant le passé de son grand-père alsacien enrôlé de force dans la Vehrmacht durant la deuxième guerre mondiale, le doute s’installe. A tel point que s’amorce une véritable quête de la vérité, jusqu’en Allemagne.



Bref, tourments d’après guerre, blessures générationnelles, mémoire à transmettre, tels sont les thèmes abordés par Caroline Fabre-Rousseau dans ce roman.

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En coulisses

"Enfant, je m'émerveillais à la télé devant "L'âge heureux".

"Avant-hier", ma première visite à Paris a été pour l'Opéra Garnier.

"Hier", j'habitais à Aix en Provence et j'allais assister aux répétitions publiques du Pavillon Noir.

"Aujourd'hui", je suis à Montpellier et j'ai découvert "Montpellier Danse".



Bref, la "danse", je ne la pratique pas, je n'y connais presque rien mais elle me fascine. Elle est partout.



Ce mois-ci, dans la liste de Masse Critique, elle était là aussi avec "En coulisses". J'ai sauté sur l'occasion et je ne l'ai pas regretté.



J'ai découvert un auteur (Caroline Fabre-Rousseau), des artistes (la Compagnie Murielle Belin) et surtout "les coulisses" d'un spectacle - le "behind the scenes" doublé du "making of". Et ça j'adore !!



Lorsqu'on découvre un spectacle, on ne se doute pas du travail qu'il a donné. On est sur l'instant et l'émerveillement. L'auteur raconte comment nait un spectacle, de sa création à sa représentation publique. Mais comme le dit l'auteur "cela a nécessité des heures de travail, de repentirs, de répétitions, de sueur".



De plus, je ne sais pas si c'est voulu, inspiré ou pas ou si c'est moi qui passe trop de temps avec mes écouteurs sur les oreilles, mais je lisais le texte sur les migrants et j'entendais Cabrel "Africa Tour", pour Sommet "C'est ta chance" de Goldman. Tout cela doublé d'émotions car ce texte vient piocher directement dans notre quotidien et notre émotionnel. Il nous touche, déjà à la lecture, à la création ...



J'ai rencontré, en page 27, la danseuse mémoire que je ne connaissais pas : celle qui retient les pas.

J'ai découvert des poèmes tout au long du livre, poèmes qui ont inspiré la chorégraphe et qui m'ont touchée.



C'est vrai qu'aujourd'hui, même si les professionnels tentent de "désacraliser la danse" en la faisant descendre dans la rue (ce que je ne leur reprocherai surtout pas), et même si la démarche de la Compagnie Murielle Belin est d'amener la danse dans les campagnes, là où on ne l'attend pas (ce qui est une excellente démarche), la danse et le spectacle resteront toujours une fascination, un émerveillement. D'ailleurs, lorsque j'ai eu terminé le livre, mon premier réflexe a été de rechercher des images. J'avais envie de voir ce spectacle.



La Compagnie Murielle Belin a donné ce spectacle, sujet du livre, Apparences et Dépendances, dans la Grotte des Demoiselles. Je suis allée voir la vidéo et ça devait être magique d'y assister.



Babelionienne, qu'as-tu mis dans tes poches ?

Un petit livre de 100 pages, un crayon à papier bien appointé, des annotations et une critique.



Merci à Babelio pour, encore une fois, une jolie découverte et aux Editions Chèvre-Feuille Etoilée.
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L'affaire Julie Hugo

Tout d abord merci à Babelio pour l'opération Masse Critique et aux éditions chevre-feuille étoilée pour la réception, la lecture et l'opportunité de donner mon opinion sur la pièce de théâtre de Caroline Fabre-Rousseau intitulée L'affaire Julie Hugo.



L'objet est beau. Oui la couverture est magnifique tout comme la quatrième de couverture. Les illustrations sont de Julie -Duvidal de Montferrier, artiste et femme de Abel Hugo, donc belle sœur de Victor Hugo, le sujet du livre précédent de Caroline Fabre-Rousseau et le point de départ de cette pièce qui se veut une interrogation sur la condition féminine.

Celle d aujourd'hui, celle d'hier, celle d'hier au travers des yeux actuels, celle d aujourd'hui vue par des yeux d'une autre époque.



Je regrette de ne pas avoir lu le livre à partir duquel cette idée est née ( l'auteure remercie le lecteur de son précédent ouvrage de son mail qui a fait émergé cette drôle de pièce dans son esprit) .



Mme F auteure a écrit une biographie sur la vie de la belle sœur de Victor Hugo, artiste peintre talentueuse, qui mit fin à sa carrière suite à son mariage.

L auteure, Mme F. qui semble multiplier les entretiens (restons français et oublions le mot interviews) se vante de ne pas connaître la page blanche, argue de manque de temps pour se consacrer pleinement à ses écrits mais surtout (désolée mais comme beaucoup d'auteurs aiment à le dire) cède son roman terminé, achevé à ses lecteurs. Il ne lui appartient plus.



Il semble que cette biographie n ait pas fait l unanimité et que des critiques de lecteurs contrariés elle a dû entendre et meme se défendre en publiant des éléments réels pour attester de la véracité des faits.



Un de ses lecteurs la lit au pied de la lettre et mécontent de la fin de la biographie, l'enlève, la sequestre afin d obtenir une nouvelle fin à l œuvre plus en conformité avec ses sentiments féministes.

Nous assistons donc au procès du lecteur.



Ne pas lire le prochain passage si vous souhaitez garder du mystère qui sera vite levé rassurez-vous et j y reviendrai.



Parmi les jurés nous trouvons des noms célèbres d artistes contemporains de Julie Duvidal et une égarée, une contemporaine à nous, militante pour une "rue sans relou" ce qui ne peut manquer de parler aux femmes actuelles !

Ainsi Flaubert, Baudelaire, De Goncourt, Berthe Morisot sont membres du jury quand défilent côté des témoins Elisabeth Le Brun, Eugène Delacroix et Adèle Hugo.



Peut on être une femme artiste ? Peut on être une femme qui travaille ? Doit on renoncer à une vie professionnelle quand on s'engage avec un partenaire ? Peut on librement décider de sa vie , mais rien que de ses vêtements, quand on est une femme ?



Le sujet est très intéressant et les points de vue le sont tout autant.

Mais pourquoi faire si court et survoler cette thématique si actuelle, surtout depuis l élection de Trump où les discours pendant l élection présidentielle française de M. Fillon sur la condition des femmes.

Les femmes n'ont de droits que depuis une centaine d'année et déjà on se retrouve dans une société difficile mais qui retropedale... Trump ne retire t-il pas dans son dernier projet le droit à l assurance santé pour les victimes de viol ? Pas les coupables, les victimes ! Les jeunes femmes violees peuvent être marier à leurs agresseurs en Inde mais aussi aux États Unis !!!



Je m'egare.

C'est une pièce de théâtre pas un pamphlet sur le droit des femmes !



N'en déplaise, l'auteure a eu le courage de prendre une thématique sensible au cœur d'une pièce de théâtre course et de tenter de faire très rapidement un tour des courants de pensées.



Elle nous interroge d ailleurs plus sur la situation professionnelle, l obéissance du parent à l époux par la femme, voir le droit de disposer de sa personne ! Mais si relisez le témoignage d'Adele Hugo sur les remontrances de Victor quand ses chevilles elle découvrait légèrement pour épargner sa longue robe de la boue. À mort la robe, plutôt que de perdre une réputation de "sainte" en montrant ses chevilles !

Ah Monsieur Hugo auriez vous porté la jupe comme ces lycéens en soutien de leurs camarades ? Auriez vous participer au mouvement #juinenjupe ? Auriez vous supporter le style vestimentaire de certains hommes qui revendiquent le port de la jupe et non du kilt ? Je pense que vous auriez pu vous adapter mais que vous auriez eu souvent mal au crâne (allusion aux caricatures de l époque représentant Victor Hugo avec un cerveau hypertrophique et visibles notamment en son ancienne demeure à Paris place des Vosges) .





J aime votre auto derision et votre concept Mme Fabre -Rousseau, j'aime le style et la fluidité de lecture. Une pièce un peu plus longue avec des argumentaires plus fournis. Une défense et une accusation qui se crêpent le chignon (femme oblige) ... on aurait pu développer un peu plus.

Ce que j aime surtout c'est que ce soit un homme qui défende la cause des femmes ! Oui ça existe. En revanche, jeter un voile sur ses raisons profondes (non à priori ce n'est pas juste par conviction et équité des droits, mais pour avoir vu sa mère privée de son don et sa fille renoncer à son emploi pour se marier qu'il s'engageait) non... il y a des hommes que l'égalité des droits n effraie pas. Qui accepte cette idée juste parce qu elle est normale.



Il y a donc des plus, des manques et des regrets dans ma lecture mais une sincère envie de découvrir votre œuvre La belle sœur de Victor H (que vous n'avez déjà pas épargné ici) .



En attendant, comme la pièce se lit vite et bien, une seconde lecture je vais faire pour tenter de sortir de votre pièce quelques mots choisis qui ont fait échos.



Merci
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C'était malgré nous

A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à me plonger dans le passé, un livre sur la Seconde Guerre mondiale, j'ai été en vérité assez surprise, c'est un roman ancré dans le présent et résolument tourné vers l'avenir. Le passé n'est là que pour éclairer, pour comprendre et pour avancer dans le présent.

Le premier chapitre commence à se faire long, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, une banale histoire de couple, de séparation ! Manqué, l'auteur nous accroche dès la fin du premier chapitre avec une petite révélation, le lecteur est surpris et hameçonné. On ne lâche plus le livre. C'est parti !



Quelques petites accroches nous emmène un peu plus en avant dans le livre à chaque fois, chaque fin de chapitre peut lancer une petite bombe. Le livre se lit donc très vite, le lecteur un peu avide de connaître ce secret dont on nous parle.



L'histoire est celle d'une famille qui implose et cherche à se recomposer d'une certaine façon par son passé. C'est finalement une histoire banale (enfin j'exagère un peu) mais on peut facilement s'identifier à ces personnages qui sont très simples et qui ont une histoire particulière avec la guerre (mais qui n'en a pas eu : résistance, collaboration ou les malgré nous). Enfin ignorante que je suis, j'ai appris quelque chose (je ne connaissais pas du tout cet aspect de l'Histoire en Alsace et de ces travailleurs forcés à travailler en Allemagne puis à combattre. Le sujet n'est pas assez approfondi à mon goût, mais il constitue une introduction si on veut en savoir plus.



De quoi le roman parle en réalité ? De musique avant toute chose. Le roman débute par là et se termine ainsi. Ce roman m'a rappelé une de mes lectures récentes sur la musique Corps et âme de Franck Conroy. Les deux livres n'ont rien à voir, il ne s'agit pas d'une comparaison mais pour dire que je trouve fascinant d'entendre parler de musique, d'essayer de faire ressentir la musique. L'idée de mettre à la fin du roman une playlist des morceaux évoqués est plaisante et enrichissante.

J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai découvert de nouvelles choses et il pose des questions intéressantes sur notre passé : pourquoi le cacher, pourquoi le faire ressurgir ? Le passé influe-t-il sur nous ? Il nous questionne sur ce qui est du ressort de notre volonté et de ce qui est malgré nous.

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L'affaire Julie Hugo

Une pièce de théâtre originale : "L'affaire Julie Hugo" de Caroline Fabre-Rousseau, aux éditions Chèvre-feuille étoilée.



Le pitch : "Vous avez donné votre livre à vos lecteurs, qu'ils se débrouillent avec.



Ce que je vous reproche, ce qui est inacceptable, c’est que vous avez donné une mauvaise version des faits. Vous avez cherché à défendre votre héroïne, cette fameuse Julie Duvidal, épouse Hugo, en nous faisant croire qu’il était juste est souhaitable qu’elle arrête de peindre après son mariage.



Vous avez donc mal fini votre livre. Je vous demande à présent de le finir correctement.



Ce livre m’appartient, puisque je l’ai lu. Je suis en droit de vous demander d’écrire une fin différente."



Voilà un genre qui ne m'est plus familier depuis bien des années, la dernière pièce de théâtre que j'ai pu lire remontant sans aucun doute à mes années de lycée. Aussi me suis-je finalement réjouie de retenter l'expérience lorsque je me voyais sélectionnée pour ce livre à l'occasion d'une opération Masse Critique Babelio... Pour autant je dois avouer que mon sentiment à son sujet est plutôt... Mitigé...



C'est parce qu'elle a reçu un mail d'un lecteur, mécontent après avoir lu "La belle-soeur de Victor H", déçu que l'artiste dont il est question dans ce livre se consacre à sa famille au détriment de la peinture, que germait dans l'esprit de l'auteure l'idée de produire une suite, sous la forme d'une pièce de théâtre, narrant le procès d'un lecteur ayant séquestré l'auteure afin qu'elle écrive une autre fin, une "meilleure" fin, celle qui aurait dû être à la place de celle qui est.



Léger au premier abord, le propos est bien plus profond qu'il n'y paraît, traitant bien plutôt de la place de la femme au sein de la société, non seulement à l'époque des "faits" mais aussi de nos jours. Car il est bien vrai que, si l'on en croit les illustrations recouvrant ce livre, l'artiste avait du talent et aurait pu poursuivre ses travaux pour le plus grand plaisir des yeux. Mais parce que le sujet allait nécessairement faire débat, à l'époque comme aujourd'hui, c'est tout un panel d'artistes de l'époque qui participent à la pièce pour défendre leur point de vue, leur opinion sur la question. Cela étant, il également prévu que trois spectateurs participent au "procès", ce qui ajoute un aspect délicieusement interactif à la pièce.



Mais le débat ne s'arrête pas en si bon chemin et pourrait être axé sur bien d'autres sujets encore. Il en va ainsi pour ce qui est des choix de l'auteur et de l'écriture, du "droit" ou non pour un auteur de modifier la fin d'une biographie au motif qu'elle n'est pas conforme à ses principes. Il en est de même pour la place et le statut du lecteur quant à l'écriture... Un lecteur a-t-il seulement voix au chapitre au stade de l'écriture ? Peut-il prétendre exiger quoi que ce soit de l'auteur ? Un bon nombre de questions susceptibles de déclencher de folles et affolantes discussions qui sauront tenir le lecteur éveillé jusqu'aux heures les plus sombres de la nuit...



Pour autant c'est ici justement que le bas blesse et que mes faveurs s'arrêtent... Car pourquoi se contenter d'une petite centaine de pages pour traiter de si vastes sujets, de questions si sensibles, de thèmes si passionnants... Au-delà de quelques légèretés procédurales, c'est finalement toutes ces thématiques qui n'ont été qu'évoquées, effleurées, survolées, et voilà qui est bien dommage.



En outre une telle pièce, où le côté interactif est mis en avant, requiert nécessairement d'être jouée pour être traitée avec respect. Une simple lecture ne peut en aucun cas permettre au lecteur de se laisser embarquer aussi loin que besoin est... Il se doit de vivre la pièce plus que de la lire, ce d'autant plus que la fin est ouverte...



En bref, ce n'est pas tant le sujet que la façon dont il a été traité qui me chagrine... L'idée est belle, elle mérite juste... "Plus" à mon sens...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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Les derniers jours de Mary Vetsera

Quelle érudition, quel sens de la narration.



Je l’avoue (shame on me), je ne connaissais absolument pas cet épisode tragique. L’histoire d’amour, la manipulation, la fascination malsaine pour la mort sont parfaitement rendues au long de ces pages. On a envie de poursuivre et dans le même temps, la personnalité de l’Empereur, la naïveté de Mary, les rouages qui vont la broyer sont effrayants. L’autrice a parfaitement su mettre des mots sur cette ambivalence.



Très beau travail d’enquête et d’historienne. Les sources sont présentes sans alourdir le récit, c’est fluide et très réussi.
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En coulisses

Caroline Fabre-Rousseau nous invite dans les coulisses de la création du spectacle de danse "Apparences et dépendances". le format du livre est très intéressant : petit, comme un carnet de note. Nous sommes en fait dans le carnet de note de l'auteur.



Le lecteur plonge totalement des prémices d'un spectacle jusqu'à lareprésentation : Thème, financement, dialogues, décor, répétitition et filage.



Caroline Fabre-Rousseau nous donne envie d'aller voir le résultat : le spectacle.



N'ayant pas eu la chance de le voir en vrai, j'ai pu en voir des extraits sur le net et je vous invite vraiment à faire le même voyage...en coulisses.



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L'affaire Julie Hugo

Merci beaucoup à Balelio pour ce cadeau qui m'a attendu suite à la dernière masse critique.



J'ai été très surprise par cette pièce de théâtre. Voici une pièce qui met en avant le féminisme mais également le féminisme, qui nous apprend plusieurs choses vis-à-vis de Victor Hugo et surtout qui nous met dans une bulle pendant les quelques heures de lecture.



Il est très facile de suivre l'histoire grâce au peu de personnages présents dans la pièce. Cela permet de s'imprégner dans l'histoire, dans l'époque et dans le contexte.



Une très agréable lecture que je recommanderais sans soucis !
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La belle-soeur de Victor H.

La belle sœur de Victor H n’est autre que l’histoire de Julie Duvidal de Montferrier, belle sœur de Victor Hugo. Biographie romancée et racontée par Caroline Fabre-Rousseau comme un conte, c’est avec brio qu’elle retrace la vie de cette femme et artiste peintre originaire du Languedoc. Le parcours de Julie nous fait voyager dans un 19e siècle prônant le renouveau et le romantique. L’ambiance et le cadre sont posés.



Mais ce qui nous enchante le plus, c’est qu’une femme proche d’un grand auteur du 19e ait pu elle aussi avoir sa biographie. À travers ce livre nous apprenons évidemment son lien avec Victor Hugo mais n’est-pas un détail comparé au reste. Il est aussi essentiel de dévoiler le parcours initiatique de la jeune fille devenue femme, de la dessinatrice devenue peintre incontesté.



Par le biais de cette biographie, Caroline Fabre-Rousseau communique ses recherches méticuleuses sur le siècle romantique, sur les problèmes politiques, sur une famille de notre région et surtout sur la condition des femmes artistes dans un temps qui joue en leur défaveur. Dans la pensée commune – partagée aussi par Victor Hugo – une femme artiste est catégorisée au rang de catin. Julie s’est battue pour passer outre ces jugements sans fondements et a réussi à s’imposer en tant qu’artiste et femme accomplie.



Et, derrière l’écriture d’un tel personnage féminin se cache une auteure qui a su retranscrire le parcours d’une femme, dessiner le romantisme d’un siècle, dénoncer les jugements de la pensée sociale, dépeindre une politique des plus complexe. Sous une plume fluide et agréable à la lecture, Caroline Fabre-Rousseau mêle présent, passé et futur ; écriture narrative et lettres retranscrites donnant à la biographie un ton léger, comme un conte féérique/fantastique que l’on nous raconterait.

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L'affaire Julie Hugo

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Café zébré, thé à la menthe

un très bon roman qui aborde un petit bout de l'histoire du Maroc du point de vue d'un européen.
Lien : http://www.lapetitechronique..
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En coulisses

Etant sensible aux spectacles de danse et aux mots, ce livre offert dans le cadre de Masse Critique est tombé à "Pic" (ce spectacle est une commande du service Culture du Grand Pic Saint-Loup).



La danse contemporaine n'est pas toujours accessible à tous car les spectateurs sont parfois déçus de ne pas "comprendre" l'histoire du spectacle qui se déroule devant leurs yeux. Or, dans le cas présent Caroline Fabre-Rousseau nous offre la possibilité de pénétrer dans les coulisses de la création. Elle-même nous dit qu'elle "était nulle en danse". C'est intéressant de voir comment elle va dépasser tout ça grâce aux mots. Ce spectacle est le fruit d'une rencontre entre la chorégraphe Murielle Belin et l'auteure Caroline Fabre. Peu à peu, les mots et les pas vont s'imbriquer et le spectacle va naître.



"Au commencement...

Ils naissent nus, sans fard.

Ils ne savent pas marcher

Ils ne savent pas parler

Ils se nourrissent de leur mère

Ils ne savent qu'aimer

Ils ne sont rien".



Pouvoir assister à la naissance d'une oeuvre est passionnant, comprendre les liens, découvrir les déceptions, les surprises, l'apparition du titre, c'est un plaisir de suivre ce parcours semé d'embûches.



Le texte complet du spectacle se situe à la fin de l'ouvrage mais j'ai été frustrée de ne pas pouvoir avoir accès à la partie dansée. C'est là que l'outil magique internet intervient, j'ai donc pu visualiser le teaser et là... place au spectacle!
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En coulisses

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Café zébré, thé à la menthe

http://rcf.fr/culture/livres/cafe-zebre-la-menthe-roman-de-caroline-fabre-rousseau
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