AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Caroline Glorion (20)


Je ne propose pas du tout une action de charité et de distribution de biens, étant donné que c'est ce dont j'ai le plus souffert dans mon enfance. Je crois par contre absolument nécessaire de donner à ces hommes et ces femmes qui m'entourent, à ces gosses qui sont là, ce que j'appelle les possibilités de leur libération par le savoir, par la connaissance. Et du fait que je parle savoir, je parle de bibliothèques, je parle de jardins d'enfants, je parle de rattrapage scolaire...Je parle, n'est-ce pas, de l'apprentissage d'un métier, au fond, des moyens de faire un homme libre. Il faut que ceux qui subissent la misère ne soient pas considérés comme des vauriens, comme des gens non intéressants ou comme des gens coupables. C'est un gâchis absolument intolérable.
Commenter  J’apprécie          120
La lutte contre la misère est une question politique, une question choix de société, c'est une erreur dramatique et historique de la laisser aux mains des oeuvres caritatives.
Commenter  J’apprécie          110
« Le refus de la misère ne veut pas dire simplement « j’aimerais qu’il n’y ait pas de pauvres ». Cela va beaucoup plus loin. Si je refuse la misère, je me mets en situation de la combattre dans la mesure de mes possibilités. Cela veut dire d’abord accepter de la connaître, et ensuite de refuser la forme de société dans laquelle nous sommes et qui fabrique une misère qui exclut. »
Commenter  J’apprécie          40
L'enfant pauvre n'a pas d'enfance, les responsabilités lui viennent dès qu'il tient sur ses jambes.
Commenter  J’apprécie          40
Elle se laisse maintenant aller, et les mots du père Joseph reviennent aussi à leur tour. Elle sourit malgré son anxiété. Cet homme est un Don Quichotte, un homme aux rêves de géant ! (p.37)
Commenter  J’apprécie          30
« C’était un combat permanent pour la dignité. Dans cette résistance contre l’humiliation et, pire, la destruction, j’ai rencontré ce qu’il y a de plus beau dans l’homme. »
Commenter  J’apprécie          30
Les annonces tonitruantes orchestrées par les entreprises de biotechnologie, sur le séquençage du génome, ont été conçues pour doper le cours des actions en Bourse.

Prof. Gilbert Vassart, Chef de service de Génétique médicale - Hôpital ÉRASME
Commenter  J’apprécie          30
La société n'attend pas qu'on condamne les voleurs ad vitam aeternam. C'est de la barbarie ni plus ni moins, une insulte à la civilisation. Il faut trouver des peines qui soient à la hauteur d'un pays civilisé comme la France.
(...)
L'outil "Justice" a été inventé pour éviter la vengeance. C'est un progrès de notre civilisation pour sortir du règne animal. (...) Les progrès ont permis l'abolition de la torture, de la peine de mort au siècle dernier. A l'aube du XXIè siècle, ce sera de votre responsabilité, à vous les jeunes, de gagner une prison moins déshumanisante, de gagner l'abolition de la barbarie carcérale... De gagner un nouveau système qui sanctionne mais sans punir ni se venger.
Commenter  J’apprécie          30
Pour envoyer les enfants à l'école, pour aller chercher du travail, il est indispensable d'être propre. Quand les vêtements sont propres, quand la maison est bien tenue, on retrouve le respect de soi-même et une forme de dignité. La confiance en soi en découle, puis l'énergie de sortir petit à petit de l'exclusion.
Commenter  J’apprécie          30
En cette fin des années 1950, au milieu de cette période qu'on appellera plus tard "les Trente Glorieuses", la France est un pays prospère qui s'est magnifiquement redressé après la guerre et découvre avec délectation la société de consommation. On parle de plein emploi. On évoque des réussites individuelles et collectives, des villes nouvelles sortent de terre, et les grands ensembles aux portes des villes semblent offrir un avenir radieux aux jeunes ménages. Bien sûr, quelques clochards ont parfois les honneurs des magazines mais on décrit leur mode de vie comme un choix, une forme de liberté fantaisiste. Bien sûr, il y a eu, trois ans plus tôt, l'appel de l'abbé Pierre en faveur des sans-abri. Les Français y ont répondu généreusement et le gouvernement s'est engagé à construire. Tout a semblé rentrer dans l'ordre. La réalité est moins belle (...).
Commenter  J’apprécie          30
Se savoir inutile, ne pas trouver d'emploi, d'activité est une souffrance intolérable. C'est un cercle vicieux qui empoisonne la vie familiale, la vie sociale, toute la vie.
Commenter  J’apprécie          20
La misère n'est pas fatale, il faut tout faire pour l'éradiquer
Commenter  J’apprécie          20
Contrairement aux aumôniers qui l'avaient précédé, Joseph Wresinski avait choisi de vivre dans une baraque du bidonville, parmi ces familles qu'il appelait affectueusement "mon peuple". (p.12)
Commenter  J’apprécie          10
La misère use ceux qui la vivent
Commenter  J’apprécie          10
Les jurys de concours ou les comités de sélection des appels d'offres n'iront même pas voir si les chercheurs se posent des questions éthiques. Ils regarderont s'il y a un marché, s'il y a des publications à valorisation internationales !

(Marie-Claire King, professeur de génétique et de médecine à l'université de Seatle)
Commenter  J’apprécie          10
(...) pour combattre la misère, il faut la connaître. C'est le drame de ceux qui pensent trouver des solutions, qui font la charité avec de bonnes intentions. Jamais je ne justifierai la violence, mais j'essaie de t'expliquer pourquoi ici, dans notre milieu sous-prolétaire, les poings parlent souvent à la place des mots.
Commenter  J’apprécie          10
(...) (Lui), comme mon père à son époque, souffre profondément d'avoir manqué sa vie. Il a honte de ne pouvoir donner sécurité et bonheur à sa famille. Le mal de la misère est là. Un homme ne peut pas vivre ainsi humilié sans réagir de façon violente. Lorsque j'étais enfant, je ne connaissais que cette violence et, sans que j'en prenne conscience, elle est devenue pour moi, comme pour mon père, la manière de me laver des humiliations que nous faisait subir notre extrême pauvreté. Se savoir inutile, ne pas trouver d'emploi, d'activité est une souffrance intolérable. C'est un cercle vicieux qui emprisonne la vie familiale, la vie sociale, toute la vie.
Commenter  J’apprécie          10
A force d'humiliations, de brutalité, d'inactivité et d'inutilité, tu n'as plus de notion du bien, du mal, du jour ni de la nuit, tu n'as plus d'espoir...La prison t'a bouffé, (...)
Commenter  J’apprécie          10
La prison rejette dans le société des individus blessés. Ils sont dangereux. Car comme on dit, mieux vaut des animaux morts que blessés. Les blessés sont dangereux.
Commenter  J’apprécie          10
Nous, les gens de la misère, on a souvent vécu la même enfance. (...) Nous ne sommes pas des cas sociaux. Nous formons une classe sociale, héritière du quart état sous la Révolution française, peuple de gueux et de laissés-pour-compte... Ceux que même la Révolution a oubliés...
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Caroline Glorion (88)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous...😁

La chérophobie est la phobie:

de manger de la viande
de dépenser de l'argent
du péché de chair
du bonheur

1 questions
23 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}