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Citation de le_Bison


Avant de rentrer dans la maison, elle tâte son gun calé dans sa poche intérieure, ouvre la porte, s'engage. Se fige, attentive aux bruits. Rien, que l'habituel bruit blanc de la télé. Ce soir encore, Nounours n'est pas là. Pas dans le salon, ni à dormir ni à attendre. Maman non plus. A l'étage ? En apnée et les pieds en pointe, Bambi monte. Ces connes de marche couinent quoi qu'on fasse. Quand Nounours dormait là-haut, il ronflait et grondait, menaçait jusque dans son sommeil, un volcan de gras en ébullition. Le ronflement qu'elle distingue est celui de maman, beaucoup plus léger, un peu grinçant. Et il n'y a personne avec elle, c'est sûr. Dans la chambre, une odeur aigre, vinasse tournée, haleine malade. Elle s'approche du lit et du petit tas de femme qui, dans sa position tordue, peine à respirer. Bambi la bouge doucement, replie ses jambes, la dispose en chien de fusil. Maman est légère, comme Bambi, mais quand elle dort, ses os maigres semblent coulés dans le plombe et Bambi galère, tant le sommeil la rend rticente. Elle la couvre. Redresse la bouteille renversée à côté du lit. Va chercher un verre d'eau dans la salle de bains et le pose sur la table de nuit, avec deux aspirines à côté.
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