Nous n'avons en fait que deux choix : faire face au problème en assumant notre part de responsabilité ou répéter inlassablement le scenario infernal de la dépendance, d'un partenaire à l'autre.
Entrer en relation amoureuse fait en effet surgir non pas un mais deux monstres sur le terrain de vie des amoureux : d'un coté la peur d'être abandonné et de l'autre, à l'opposé, la peur de se soumettre entièrement aux désirs du partenaire et d'étouffer sous les contraintes de la relation. Le terrain sur lequel chacun peut se mouvoir dans ses relations amoureuses est donc considérablement réduit par la peur d'approcher de ces deux sources d'angoisse. C'est la raison pour laquelle certains d'entre nous choisissent de vivre seuls.
Les émotions négatives nous semblent l'ennemi à combattre par excellence ; il faut fuir la réalité, à n'importe quel prix. D'ailleurs, le jour où cette solution cesse d'en être une, les émotions reviennent en force.
Etre dépendant, - accro -, c'est avoir un comportement compulsif, être incapable de résister à certains produits ou à certaines personnes, se trouver impuissant à refreiner des comportements ayant pourtant de graves conséquences.
L'addiction est synonyme d'asservissement et d'autodestruction.
Il semble que notre inconscient soit doté de puissantes antennes qui détectent chez l'autre un partenaire potentiel pour résoudre nos failles psychologiques. Malheureusement, personne ne supporte le rôle de béquille très longtemps. Au fond, nous souhaitons tous être aimés pour ce que nous sommes et non pour ce que nous pouvons apporter à l'autre.
Pour que cela soit possible, il nous incombe de combler nous-mêmes nos failles narcissiques et non de demander à l'autre de remplir cette fonction. A nous de jouer !
En tant que capitaine de son propre navire, on peut choisir de tenir le cap coûte que coûte, sans tenir compte des vents.
Souvent l'embarcation en souffrira.