comme l’idée que les « données » (et les informations qui en découlent) devraient être considérées comme des extensions des individus ou des collectivités dont elles émanent (ce qui signifie qu’elles leur appartiennent, et à eux seuls, et non pas au premier qui les récolte, comme c’est le cas actuellement) ou encore que les infrastructures numériques fondamentales devraient être gouvernées comme des services d’utilité publique, ce qui inclut « les plateformes informatiques, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, les services de courriel, les systèmes de sécurité de base, les services de paiement et les plateformes de commerce électronique
La Chine d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec la Chine de Bandung, et son insistance sur les relations « gagnant-gagnant » cache mal des asymétries croissantes dans ses rapports économiques et politiques avec le Sud
Qu’est-ce qui pousse ainsi et quasiment en même temps la Banque mondiale, l’OCDE, le G20 ou encore le FMI, pour n’en citer que quelques-uns, à se pencher sur l’avenir du travail dans des termes si étrangement similaires ?
Directement, à travers des entretiens que nous avons pu réaliser (une quinzaine en tout) avec des syndicalistes, des activistes ou des intellectuel·les du Sud. Et indirectement aussi, en mobilisant presque uniquement des travaux et des écrits produits également par des personnes originaires ou vivant dans le Sud ». Comme l’auteur l’indique aussi, « cet ouvrage participe donc du projet plus large du Centre tricontinental (CETRI) qui consiste à rendre visible au Nord la réalité et les mouvements sociaux du Sud, en essayant toujours de laisser ces derniers parler pour eux-mêmes
le rapport occidental à la « menace chinoise » est loin d’être universel. Et les représentations d’une Chine conquérante, homogène et univoque, souvent exagérées
La production, le développement et la diffusion des technologies numériques suscitent des inquiétudes – politiques, économiques, environnementales – de plus en plus largement débattues. Leurs conséquences sur les rapports Nord-Sud sont toutefois encore trop souvent ignorées. Elles risquent pourtant de creuser les inégalités, tout en créant de nouvelles formes de dépendance et d’exploitation.
La nécessité de conserver la propriété des données au niveau national pour les décisions économiques intérieures, le rôle possible des blocs régionaux dans le commerce numérique et les nouveaux cadres de mutualisation régionale des données, plutôt que la « libre circulation », sont autant d’idées et de considérations qui engagent directement les pays du Sud dans des politiques alternatives
ces entreprises particulières sont à la fois des intermédiaires et l’architecture même des échanges qu’elles rendent possibles, avec à la clé l’accès aux fameuses données et à la possibilité de les valoriser
Plus largement, il s’agit également de faire toute leur place aux réalités et autonomies locales tout en maintenant des espaces d’échanges et de coordination à des échelles plus large…
Les appareils, les logiciels et le matériel sont conçus en vue d’une consommation personnelle plutôt que pour la création ou l’utilisation collective