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Citation de MarianneL


Quand il se rendait à l’Institut Henri-Poincaré, Chandra avait pris l’habitude d’emprunter le quai de Béthune, qui descendait puis remontait en pente douce. De là il pouvait voir les aménagements de Seine et le reflet des péniches aux hublots cernés de cuivre amarrées port de la Tournelle. Sur le quai, le revêtement du parapet était abîmé, raccommodé, reprisé comme un vieux manteau fatigué auquel on avait dû adjoindre des pièces, en l’occurrence des rubans de ciment. Dans les anfractuosités poussaient de minuscules plantes ou des mousses dont s’élevaient des tiges très fines, surmontées de petites graines que Chandra avait envie de toucher. C’était un jardin miniature sur un sol étrange. Une lune fertile. À un endroit, Chandra crut reconnaître ce jour-là des entailles dont les traits, mis bout à bout, formaient comme des grilles ouvertes ou des lettres en majuscule.
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