Découvrez le nouveau titre de Maurice Chalayer, L'Horloger de Jaroux paru le 7 avril 2022.
Suivez l'histoire d'Yves Jacquot et de sa vocation pour devenir horloger qu'aucun obstacle ne parviendra à contrarier.
« Pour eux, la vie c’était le bois où l’on est chez soi partout mieux que dans les maisons où l’on étouffe , c’était la montagne aux cent demeures, aux innombrables chemins tous balisés des grands souvenirs du passé.
C’était là qu’on se faisait des âmes fortes. » .
Extrait de Menaud, maître draveur ( bûcherons qui descendent lors du dégel, les bois par flottage en direction d’une scierie ) .
Félix - Antoine Savard .Auteur québécois ( 1896- 1982 ) .
« Si j’écris, il faut que je ne sache pas où je vais…..
Le plaisir de l’apprendre, la curiosité de l’apprendre me poussent à écrire » .
JEAN GIONO .
« La forêt est calme.
Tout juste quelques frôlements d’ailes , là- bas, plus loin dans la nébulosité de la futaie .
Sont- ce dès ramiers en quête de repos mérité ou des grives gavées et soûles égarées dans le sous- bois?
À quelques pas, un chevreuil traverse le chemin dans une allure hautaine et précieuse » .
– Maman, j'ai découvert en Inde une autre façon de vivre. Une autre manière de voir et d'appréhender la vie. Savoir que l'on peut être heureux en ne possédant presque rien.
« Il ne répond pas. Sa mère a trop souffert pendant la guerre.
La cicatrice laboure son cœur .
Malgré les évolutions européennes qui rapprochent les deux pays, Mélanie garde cette aversion pour le peuple germanique .
Les années ne gomment pas d’un trait net les souvenirs , surtout s’ils sont entachés de tourment, de chagrin, de déchirure » .
Joannès regrette le bois, ses boeufs et le travail, la raison de sa vie. Il entend les ouvriers qui, à la scierie, comptent leurs heures, en attendant les congés payés pendant lesquels ils se doreront le ventre au soleil. Il entend le monde qui change. Il entend la voix du monde qui grogne. Dans ce contexte, voudra t-on encore travailler péniblement, comme ici à Rochessac ? Il entend la difficulté d'Antoine à renouveler son personnel. Il entend la fuite des gens du pays, rares bras susceptibles de travailler, vers les usines plutôt que de rester à la scierie et de s'y casser les reins. Il entend la mue du monde.
L'adolescent s'aperçoit que le contact avec le bois est très agréable. Lorsqu'il réceptionne les lames rabotées et profilées, il en profite pour caresser le poli des faces. Et la couleur rosâtre des fibres sublimée par le rabotage attire son regard. Sans parler des dessins qui courent dans les flammes ou de longs serpents sur les parements et les contreparements, ni l'odeur nouvelle pour lui qui émane du bois. Ça sent la résine et la fraîcheur d'un produit naturel.
Que va choisir « L'homme à la cape » ? Continuer la route ou l'interrompre définitivement pour revenir ici ?
Quand même, pense Jules, quitter le métier d'ingénieur pour faire le paysan. Il faut être fou ! Quel avantage en retirer ? Comment et avec quoi vivre sur cette exploitation en sommeil depuis des années ? Quelle bêtise d'avoir arrêté de voyager !
Une chose est certaine, j'ai enfin trouvé mon équilibre. Je ne regrette pas mes choix. Au contraire, je ne suis
pas très riche, mais au moins j'éprouve du plaisir à suivre mon chemin.