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3/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bruxelles , le 14/09/1840
Mort(e) à : Paris , le 15/04/1893
Biographie :

Agrégé des lettres (1864) et Docteur ès lettres (Paris), Charles Bigot est enseignant, homme de lettres, écrivain et historien.

Il a été professeur à l’École Normale et à l’École militaire de Saint-Cyr.

Il collabora à de nombreuses revues littéraires et artistiques.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Je me souviens comme si c’était hier de l’exposition des œuvres d’Eugène Delacroix qui suivit la mort du grand artiste. C’était dans un local du boulevard des Italiens, divisé en trois salles, où avaient lieu souvent alors les expositions artistiques, et qui, par les vicissitudes des choses d’ici-bas, est, si je ne me trompe, devenu aujourd’hui, en se transformant, le théâtre des Nouveautés. Ce qui m’est resté net et précis, c’est l’impression ressentie. Nous étions alors, au quartier latin, une jeunesse nombreuse, enthousiaste, amoureuse des choses de l’esprit, passionnée pour trois choses : la littérature, l’art, la liberté, toute pleine de fières ambitions et d’espérances aux ailes grandes ouvertes, résolue à faire de nobles choses quand son heure serait venue, une jeunesse jeune, comme l’est encore, je l’espère bien et quoi qu’on dise, la jeunesse. Tous à peu près nous étions des romantiques. Nous admirions cette génération vaillante de 1830 qui avait rajeuni tant de choses, livré de si belles batailles, donné de si glorieux assauts, planté enfin son drapeau sur la place conquise.
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Cette vocation tardive, cette recherche laborieuse de soi-même, cette longue lutte intérieure, cette incessante énergie, cet effort opiniâtre vers la perfection entrevue, ce fut Eugène Fromentin. Il était né en 1820 ; il était fils d’un médecin de La Rochelle qui lui-même avait eu dans sa jeunesse le goût de la peinture et cultivé le paysage. Il avait fait de brillantes études dans sa ville; il avait, dès le collège, griffonné bien des vers. La poésie était, à cette date du siècle, l’art à la mode, le seul à peu près que connût la province ; elle est celui qui paraît le mieux répondre aux élans de l’adolescence, comme celui par lequel son éducation la porte le plus à s’exprimer. A vingt ans, Eugène Fromentin fit ce que fait tout jeune homme de la bourgeoisie qui ne sent encore de préférence bien marquée pour aucune profession : il vint à Paris faire son droit. Il passa sa licence; il entra même un moment dans l’étude d’un avoué, M. Denormandie. Mais, au fond, il n’y avait en lui ni le tempérament d’un avocat ni celui d’un magistrat. Il continuait à rimer et à donner aux lettres le meilleur de ses loisirs. Un autre instinct pourtant s’éveillait en lui, ou plutôt se réveillait, l’instinct héréditaire de la peinture. Ce ne fut pas sans quelque résistance que sa famille consentit à le voir suivre son goût; son père exigea du moins qu’il prît pour maître Rémond, le paysagiste qui continuait les traditions du paysage académique des Michallon et des Bertin. Un an après, il entra dans l’atelier de Cabat, bien dépassé depuis, qui alors représentait l’étude sérieuse et patiente de la nature. Fromentin croyait devoir beaucoup à ce maître; il parla de lui toute sa vie avec reconnaissance et avec respect. A vrai dire, c’est de lui-même qu’il devait surtout être le disciple.
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Nous n'avions guère plus de vingt ans, l'un et l'autre, mon cher ami, lorsqu'éclata, à la suite de l'élection d'Abraham Lincoln, l'effroyable guerre de sécession aux Etats-Unis. Avec quel intérêt nous suivions les péripéties de cette lutte de quatre années entre les États du Nord et ceux du Sud, entre les fédéraux et les confédérés, comme ou les appelait, lutte poursuivie des deux côtés avec une énergie égale, avec un égal acharnement, tu t'en souviens comme moi.
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Nous avions d'autres raisons encore pour que l'Amérique nous fût chère. La république fondée par Washington sur l'autre rive de l'océan n'avait, depuis plus de quatre-vingts ans, cessé de prospérer et de grandir. Les États-Unis offraient la preuve vivante, que dans les temps modernes, une république peut vivre et durer en un grand pays sans aboutir fatalement, comme tant de gens le prétendaient chez nous, ou à l'anarchie ou à la tyrannie militaire.
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L’année 1875, à ses débuts, a été cruelle pour l'art français. Le 18 janvier mourait François Millet; le 23 février est mort Camille Corot. A quelques semaines l’un de l’autre ont disparu deux des représentants les plus illustres, les plus originaux de la peinture contemporaine. Tous deux, par des titres divers, méritaient également le nom glorieux de « maître », ce nom si facilement prodigué par l’engouement ou par la mode.
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Il va faire un peu bien chaud en Orient durant les mois de juin et de juillet! Mais l’Orient et moi, en été, nous sommes, depuis l’École d’Athènes, de vieilles connaissances, et, n’en déplaise aux voyageurs timides, c’est surtout dans la saison du soleil qu’il faut visiter les pays du soleil. Ce qui fait leur vraie beauté, c’est la splendeur de la lumière
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Si la première faculté de l’artiste est l’imagination, le don de créer, cette faculté me paraît n’avoir manqué à personne plus qu’à Bastien-Lepage. L’invention de ses tableaux, là où il a fallu inventer, est des plus pauvres. On ne s’étonne pas qu’il n’ait que médiocrement réussi dans ses compositions d’école et que le grand prix de Rome lui ait par deux fois échappé. Je doute qu’il eût jamais pu, quelque peine qu’il y eût prise, réussir à composer des tableaux intéressants. Chez lui l’action est toujours à peu près nulle.
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Nous venons d’avoir à l’École des beaux-arts l’exposition de Corot. Tout ce que Paris compte de personnes s’intéressant à l’art l’a visitée : c’est hier même qu’elle a fermé ses portes. Elle a été loin sans doute d’offrir réuni tout l’œuvre de l’artiste. Les amis de Corot n’estiment pas à moins de quatre ou cinq milliers les toiles exécutées par l’infatigable travailleur dans le cours de sa longue vie, et nous en avons vu au quai Malaquais quelques centaines seulement.
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