tant de
saisons
ont passé
les ronces
ont envahi
tes chemins
des taillis
ont poussé
dans tes chaumes
des bandes de corbeaux
tournent dans ton ciel
immuablement gris
toi l'assoupie
laisse accourir
laisse pénétrer dans tes collines
le laboureur qui ne peut pas
tolérer de te savoir en friche
la hache et le feu te retirer
tes taillis tes buissons
mettre à nu tes sillons endormis
et laisse la charrue
se planter
à l'angle de la terre
faire lever en toi
un immédiat
printemps